samedi 11 décembre 2010

Salles de shoot

Pour reparler des salles de shoot:
17-10-2010

Le débat sur les salles de consommation de drogue débute demain au conseil de Paris. La Ville penche pour l'expérimentation. L'UMP dénonce une incitation à consommer.
En mai 2009, rue de Belleville (XXe), un collectif d’associations avait installé une fausse salle de consommation pour faire connaître le dispositif au public.

Partisans et opposants aux salles de consommation "à moindre risque" pour les toxicomanes vont enfin pouvoir confronter leurs arguments, demain au conseil de Paris. Sur ce sujet très sensible, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est prononcé fin septembre en faveur de l'ouverture "d'au moins un centre" dans la capitale. La Ville a pris position après avoir financé un séminaire d'élus de tous bords qui ont rencontré des spécialistes et visité ces centres à Bilbao et à Genève.

"La quasi-totalité des élus ont constaté qu'ils avaient une utilité sanitaire, sociale, ainsi qu'en terme de sécurité publique, explique Jean-Marie Le Guen, adjoint PS à la santé. Maintenant, nous allons réfléchir à la mise en œuvre d'une telle structure. Rien ne se fera sans la collaboration intense de la préfecture de police". En juin, l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) s'était dit favorable à l'expérimentation. Ces salles, que l'on trouve déjà dans six pays européens, permettraient une réduction notable des overdoses mortelles.

A l'UMP, les "salles de shoot" n'ont pas convaincu. "Notre mission n'est pas d'accompagner les usagers de drogue dans leur consommation, mais de les aider à en sortir, juge le député-maire UMP du XVe, Philippe Goujon, qui participe à une mission d'information parlementaire sur le sujet. Il n'est pas vrai de dire qu'à l'étranger, les salles de consommation ont fait leur preuve dans la lutte contre la transmission du VIH et des hépatites chez les toxicomanes". L'élu prône un renforcement des "équipes mobiles" existantes pour aller à la rencontre des usagers. La droite part divisée. Les élus centristes déposeront leur propre vœu mardi, demandant l'expérimentation, sous réserve qu'elle soit d'une durée limitée de trois ans.

C'est génant pour plusieurs raisons:
- les "usagers" pourront tranquillement se refiler leurs recettes, leurs meilleurs plans tout en se livrant à leur activité illicite;
- il parait que les policiers auront interdiction de rôder autour de ces endroits;
- l'hôpital Fernand Vidal avait déjà tenté de sevrer les toxicomanes avec de la méthadone: les "usagers" venaient chaque jour boire leur dose censée les sevrer de l'héroïne et cela n'a pas été une réussite complète ( ce qui est un parfait euphémisme, on pourrait appliquer la maxime "drogué tu seras avec la méthadone, drogué tu resteras).
- Depuis des dizaines d'années on essaie de sevrer les toxicomanes de multiples façons, les seules qui ont eu des succès sont celles où l'on sevre des drogues sans les  remplacer par d'autres. Malheureusement cela est le fait d'associations qui n'ont pas toujours les fonds nécessaires pour faire marcher efficacement ces centres. 
J'ai juste peur que l'argent utilisé pour lutter contre la toxicomanie aille dans des structures qui encadrent légalement les toxicomanes, et non qui les sèvrent.
J'en aurais tant et tant à dire, ayant fait une thèse sur la toxicomanie... mais si vous avez des questions...









1 commentaire:

  1. bonjour doc
    Je voudrais déjà apporter une affirmation : l'héroïne , la cocaïne et autres drogues dures sont la même chose que l'alcool mis a part que l'alcool est en vente libre.
    Par contre le haschich ou herbe ont pour moi une vertu thérapeutique.
    Je m'explique l'herbe a une vertu sur le glaucome et le haschich est fumé depuis longtemps par de vieux paysans dans certains pays et on y parle pas de drogués.
    Je pense qu'il faut légaliser , ainsi il y aurait une économie souterraine moins forte et l'état fixerait un impôt comme pour l'alcool ou le tabac.

    RépondreSupprimer