lundi 29 décembre 2014

Ma grève à moi

Moi j'ai bien envie de faire une grève à moi toute seule, pour le recours systématique aux médecines alternatives dans les maladies chroniques en accompagnement du traitement actuel spécifique.
J'ai perdu un patient en voulant lui arrêter son motilium qui prenait en prévision d'éventuels effets secondaires de son traitement antiparkinsonien. 
Et pourquoi ne pas lui apprendre le petit point à masser au niveau du pied, entre le gros orteil et le talon? Ca marche bien, c'est gratuit, ça ne prend pas de temps, hormis deux minutes de papouillage de pied. 
Tentez, vous verrez bien! Au lendemain de fête vous devriez être nombreux à avoir besoin de ce petit coup de pouce.  Et malheureusement pour gérer les effets secondaires des chimios.

En gros, prescrire du médoc alors qu'on peu se soigner à peu de frais autrement.
 Et le jour où je ferai grève, elle sera illimitée.

PS: Et pour les "plein le dos", vous avez une page hyperintéressante:
J'ai testé, ça soulage.

http://www.reflexologieplantaire84.com/auto-reacuteflexo-1-question-de-poids.html

Et ça, je vais le tester sur mon compagnon et moi-même.



dimanche 28 décembre 2014

Demande journaliste


"Le service d'accueil des urgences de la clinique Sainte-Marie à Osny 95 a reçu plusieurs menaces par téléphone ce jour. Une personne de l'Ars locale de Pontoise (Mr Hass)  (Haas?), non médecin, s'est fait passer pour un médecin proche de Monsieur Evain,(qu'il n'est pas), et de nous obliger à accueillir toutes les urgences sinon il menace ouvertement de supprimer l'autorisation des urgences. 

Ceci est un procédé totalement illégal et scandaleux. Je crois qu'il faut vraiment remonter l'information ainsi qu'auprès de tous les médias ( TF1, France deux, Canal+, M6, B FM TV, I télé, LCI) .
Nous avons besoin d'une personne capable de contacter les chefs de services santé de ces rédactions et les inonder de vraies informations jusqu'à ce qu'ils se réveillent ! 
Nous avons besoin d'être soutenu d'une façon ou d'une autre.
Amitiés."    FB,  "les médecins ne sont pas des pigeons"

C'est la guerre! 
Je connais cette clinique qui travaille sans problème.   Ils ont dû l'avoir mauvaise. Je l'ai mis sur le blog, au cas où un journaliste passe sur cette page...



samedi 27 décembre 2014

Les extraits végétaux futurs substituant des produits chimiques

Ce n’est plus un secret que les extraits végétaux sont extrêmement bénéfiques pour la santé et le bien-être. D’ailleurs, les gens sont de plus en plus nombreux à opter pour les cosmétiques et les compléments aux extraits de plantes que pour ceux à base de produits chimiques. Mais quels sont véritablement les bienfaits des extraits végétaux ? Finiront-ils par remplacer définitivement les produits chimiques dans l’élaboration des cosmétiques et compléments alimentaires ?

Avantages des extraits végétaux et inconvénients des produits chimiques

Avantages des extraits végétaux

Les extraits végétaux sont une véritable source de bienfaits nutritionnels et physiologiques pour l’organisme. Sur le plan cosmétique, ils permettent d’accentuer naturellement la beauté de la peau ou des cheveux. D’ailleurs, l’usage des extraits de plante comme produit de beauté ou complément alimentaire remonte depuis la nuit des temps.
Ainsi, les extraits végétaux représentent une solution à la fois bio et naturelle pour améliorer durablement la santé et le bien-être.

Inconvénients des produits chimiques

Les produits chimiques présentent un danger potentiel pour la santé et le bien-être, notamment dans le domaine médicinal et cosmétique. Des études démontrent que la majorité peut entrainer des effets secondaires extrêmement nocifs (exemple : risque de cancer), notamment les produits chimiques présents dans les colorations capillaires, les produits cosmétiques et les compléments alimentaires.
Depuis, colorations capillaires aux extraits végétaux, produits cosmétiques bios et naturels ainsi que compléments nutritionnels et traitements aux extraits de plantes sont proposés par de plus en plus de distributeurs et grandes marques, soucieux d’assurer le maximum de bien-être et de satisfaction à leur clientèle.

Des extraits végétaux de qualité sûre et fiable grâce à un expert d'extraction végétale

Extraire les actifs bénéfiques des plantes est une procédure délicate qui exige le savoir-faire d’un professionnel. Un expert d’extraction végétale garantit en effet un résultat à la fois sûr et fiable. Pharmaciens, chimistes et biologistes, les experts d’extractions végétales possèdent en effet toutes les qualifications ainsi que le matériel nécessaire pour pouvoir réaliser une extraction parfaitement fiable et de bonne qualité. Ils permettent ainsi de bénéficier d’extraits végétaux, contenant tous les actifs bénéfiques de la plante dont ils ont été extraits.
 http://santepourvous.overblog.com/

jeudi 25 décembre 2014

Je suis pour le tiers payant

Et je suis pour le tiers payant généralisé  (mais pas forcément intégral). Désolée les confrères, ma démarche est ultra-égoïste: seule dans un cabinet médical,  une associée qui m'a larguée vite fait bien fait il y a quelques mois, dés que j'ai plus de 70 euros dans le porte-monnaie je "fais une petite prière au Bon Dieu" pour que personne ne vienne me piquer la recette. 
Je suis aussi contre les caméras, les portes de sécurités qui selon moi maintiennent une fausse impression de sécurité. 
Le projet de maison médicale du village d'à côté est tombé à l'eau car absolument utopique ( le loyer équivalait à trois fois le mien actuel). 
Et c'est simple de se faire rembourser directement par la Sécu, ça fait moins de chèques à déposer à la banque.
Il est certain que si je dois me faire rembourser directement la part mutuelle ça sera moins aisé car il y en a environ 400, donc 400 avec qui signer des contrats, infaisable, plus le temps passé à contrôler que les patients soient bien à jour de leurs droits, j'ai autre chose à faire.
Mais le tiers payant simple, ça fait un an que je m'y emploie et il y a très peu d'impayé. Par exemple les inconnus qui viennent avec la carte vitale et qui à la fin de la consultations s'écrient d'un air étonné " mon carnet de chèque, je pensais qu'il était dans mon sac" et que je ne revoie jamais, je me fais rembourser au moins la part Sécu, non négligeable.  
Et les patients SNCF qui ont signé avec moi ne paient plus rien. 

Alors pourquoi ne pas généraliser le tiers payant simple, tout le monde s'y retrouve?

mercredi 24 décembre 2014

Je ne fais pas grève

Des patients m'ont félicitée de ma conscience professionnelle: " bravo, vous ne faites pas grève".
Que nenni, ce n'est pas de la conscience professionnelle, c'est du j'menfoutisme tout simplement. Etre médecin généraliste ne m'amuse plus, toute seule, trop d'obligations, trop d'interdictions, la crainte de procès si on ne fait pas tout ce qui est dans les clous, les menaces brandies par la MSTouraine dont celles de nous faire participer financièrement pour le tiers payant généralisé, les horaires à rallonge, surtout de ne pas s'épanouir dans son travail comme les vieux médecins autrefois. 
 Un de mes confrères a reçu un appel bizarre: "Hier coup de fil d'un docteur G... qui se fait passer auprès de mes secrétaires pour un médecin généraliste souhaitant savoir s'il peut me confier un patient pendant les fêtes. En fait il s'agit d'un médecin inspecteur de l'ARS qui essaie de nous piéger. Bonne ambiance".  (regarder dans FB, les médecins ne sont pas des pigeons)

Alors je ne fait pas grève mais un jour je m'essaierai au dévissage de plaque, ça sera très bien aussi. 
Médecin de recours m'a l'air en effet une formidable opportunité de ne plus dépendre de la Sécu!  
Alors dés qu'un patient m'expose des problèmes juridiques qui n'ont plus rien à voir avec la médecine de soin, c'est le bonheur!  
Et ça soigne aussi, psychiquement car tout le monde sait que le psychisme est en grande partie responsable des guérisons ou des aggravations.

samedi 20 décembre 2014

Nouvelle cochonnerie

Le Mysimba bientôt disponible en Europe. Ce médicament, produit par le laboratoire américain Orexigen Therapeutics, est une combinaison de deux principes actifs, le naltrexone, utilisé pour traiter la dépendance à l'alcool et aux opiacés et le bupropion prescrit comme anti-dépresseur et pour arrêter de fumer. Un cocktail qui suppose une surveillance des patients qui suivent ce traitement : le Mysimba ne sera disponible que sur prescription et qu'il est réservé à des adultes obèses ou en surpoids dès lors qu'ils ont un ou plusieurs autres facteurs de risques comme de l'hypertension ou un taux élevé de cholestérol. Les patients mis sous Mysimba devront aussi être revus au bout d'une période de 16 semaines et le traitement arrêté dans le cas où ils n'auraient pas perdu au moins 5% de leur poids initial, indique l'EMA.

Un traitement aux conséquences encore incertaines. 
Ce traitement n'est donc pas anodin, ce qui explique que l'agence américaine Food and Drug Administration (FDA) a mis plusieurs années avant de l'autoriser en septembre, par crainte d'éventuels risques cardiaques. Ce que confirme l'Agence européenne du médicament : parmi les effets indésirables potentiels du médicament, sont mentionné des troubles gastro-intestinaux ou liés au système nerveux central et reconnaît que "des incertitudes subsistent en ce qui concernent les résultats cardiovasculaires à long terme". Elle ajoute cependant que les résultats intermédiaires d'un essai clinique "sont rassurants en ce qui concerne les risques de pathologies cardiovasculaires graves" liés au Mysimba.
http://www.europe1.fr/sante/un-medicament-anti-obesite-bientot-en-vente-en-europe-2323533

Mais on se fiche de qui? On a interdit les amphétamines il y a des années ( sauf la ritaline et le zyban)  et on veut encore en mettre sur le marché? 
Voici les effets indésirables du zyban: 
Entre septembre 2001 et septembre 2006, 1.831 notifications d’effets indésirables – sur 930.000 personnes traités en France – avaient été enregistrées par la Commission de Pharmacovigilance de l’Afssaps, et 520 ont été jugées graves. Les troubles les plus fréquents étaient des convulsions, des réactions cutanées et allergiques, des tentatives de suicide et des troubles coronariens; 25 notifications concernaient des décès : 16 morts subites inexpliquées, 4 suicides, 2 ruptures d’anévrisme, 2 surdoses et une insuffisance respiratoire aiguë. (Futura-Sciences)
http://www.psychomedia.qc.ca/arreter-de-fumer/2011-01-25/zyban-wellbutrin-medicament-sevrage-tabagique-revue-prescrire

Alors maigrir OK mais pas au risque de se suicider ou d'avoir des problèmes cardiaques.

samedi 13 décembre 2014

Privé de docteur

Une patiente à son adorable petit garçon de 5 ans que j'adore et qui me le rend bien: " si tu n'es pas sage, tu seras privé de docteur!" Le summum de la punition, non?

vendredi 12 décembre 2014

Grève des médecins

 Préparez-vous, cette année, outre la course aux cadeaux parfaits et le choix épineux entre bûche glacée ou pâtissière au menu des tracas de Noël, il y aura aussi la grève des médecins.Les médecins libéraux, qui ont lancé le mouvement, ont dans le collimateur le projet de loi santé, qui prévoit d'ici 2017 la généralisation à tous les assurés de la dispense d'avance de frais lors d'une consultation dans un cabinet. Les urgentistes, eux, réclament «plus d'emplois, une revalorisation et un alignement des indemnités de pénibilité des gardes de nuit», explique à 20 Minutes Christophe Prudhomme, porte-parole de l'AMUF. La dégradation des conditions de travail est aussi pointée. «Les jeunes ne veulent plus travailler à l'hôpital et les plus de 50 ans, surchargés de travail, ne veulent plus continuer», poursuit-il. Quant aux cliniques, elles se mobilisent contre le projet de loi santé qui les contraindra à assurer les missions de service public existantes dans leur intégralité, et au tarif fixé par la sécurité sociale. Donc sans dépassement d'honoraires.
http://www.20minutes.fr/societe/1494947-20141204-greve-medecins-noel



Je ne ferai pas grève. Parce que la médecine est encore plus malade que ça, que il ne faudrait plus lutter uniquement pour garder ses prérogatives mais réfléchir à la médecine en tant que telle, à ses dérives: Une patiente de 89 ans, mère d'un de mes amis se plaignait de diarrhée et d'amaigrissement. Elle a consulté un spécialiste qui a diagnostiqué un cancer du colon et qui l'a opérée dans la foulée, alors qu'elle avait peur de ne pas supporter l'opération, surtout l'anesthésie. Bingo: elle est ressorti du bloc opératoire avec un drap sur la tête direction la morgue. 

Et le chirurgien pour se justifier a dit aux enfants: "j'ai fait ce que j'estimais devoir faire", surtout après avoir encaissé le chèque. Les enfants ont du mal à s'en remettre, d'autant qu'on ne leur a pas demandé leur avis. Et les infirmières du services arboraient des mines gênées mais elles n'ont que le droit de se taire. Elle aurait pu vivre ses derniers mois tranquillement. Et ça coûte cher à la Sécu, et la Sécu c'est nous. 

Il y aurait des économies à faire et pas une autre loi sur la sédation profonde en fin de vie. Arrêtons de légiférer encore et encore! Un médecin humain et compétent sait quoi faire pour soulager les souffrances de ses patients en accord avec le souhait des familles et de l'intéressé!

Par ailleurs, tant que l'on fera rimer consultation-prescription médicamenteuse, qu'on ne sera pas indépendant de l'industrie pharmaceutique, on ne sera pas heureux, du moins moi. 

Et les urgences sont de plus en plus stressantes pour tout le monde, usagers comme professionnels de santé qui finissent par ne plus du tout parler convenablement aux patients. 

On est vraiment dans la mouise. 

jeudi 11 décembre 2014

patient bouricot

Depuis quelques temps je n'étais absolument pas d'accord avec la prescription d'un neurologue: il avait en effet prescrit du motilium à un de mes patients parkinsonien au cas où il aurait des nausées avec son parkinsonien . Le motilium est un anti-nauséeux de la famille des neuroleptiques. Il a des effets secondaires cardiaques assez grave pour qu'on ait tous reçu un courrier de l'agence de sécurité du médicament afin que l'on s'en méfie. 
De plus, étant un dérivé de neuroleptique, il pourrait théoriquement provoquer le Parkinson! C'est quand même exceptionnel.
Bref, le patient ne l'a pas entendu de cette oreille et a changé de médecin traitant, tout simplement! Vous comprenez, la parole d'un grand neurologue a plus de poids que celle d'un généraliste ou de l'agence du médicament. Et même s'il n'a jamais eu de nausées de sa vie!

Je lui souhaite bon courage avec ses effets secondaires. 

lundi 8 décembre 2014

Un certificat personnalisé

Pour qu'un jeune homme puisse se nourrir convenablement à son travail j'ai rédigé ce certificat: " je soussignée, dr Vincent certifie que monsieur Lacombe étant au régime sans sucre, sans gluten et sans lait doit pouvoir se servir d'un micro-onde à discrétion". 
Les patrons  avaient retirer le micro-onde sous prétexte que tous les employés amenaient leur gamelles. Pourquoi ne se posent-ils pas la question si la nourriture de la cantine est assez comestible? 

vendredi 5 décembre 2014

Exit Pratis Live

J'étais inscrite depuis huit ans à Pratis Live, un logiciel de télétransmission. Eh bien, il nous a lâché comme une vieille chaussette, plus personne ne répond, il est mort sans envoyer de faire part de décès comme l'a écrit un confrère.

C'est le monde actuel et c'est du n'importe quoi, beaucoup de médecins vont se retrouver le bec dans l'eau et c'est évident que l'on a autre chose à penser avec le flux de patients.  Je dois refuser tous les nouveaux patients qui se présente, en ayant déjà 1500 inscrits. Dommage pour eux, mais il y a un vrai problème dans nos campagnes.


mercredi 3 décembre 2014

Un cadeau du fond du cœur


Un patient durant la consultation m'a raconté certains trucs intimes. A un moment, pensant peut-être qu'il en avait trop dit, il m'a demandé: "je ne vous choque pas docteur?" Evidemment que non.

Et comme il était tout content d'avoir vidé son sac sans être jugé il a conclu: " je vais vous faire un petit cadeau la prochaine fois, une chanson paillarde que j'ai composé pour vous".

Merci, merci, c'est trop d'attentions, je n'avais jamais reçu encore ce genre de cadeau!
Ca m'a rappelé le charmant tableau de le père Noël est une ordure.  Si nous ne vous en souvenez plus, regardez de nouveau cette scène d'anthologie!

lundi 1 décembre 2014

autonomiser les patients

Un de mes confrères a décidé de recevoir sans rendez-vous. Résultat: trois heures d'attente. Avec rendez-vous, j'arrive à une heure, entre les urgences, les patients qui m'assurent avoir un rendez-vous, et oh scandale, le voisin a un rendez-vous à la même heure!  Tout est bon pour passer, c'est le règne de la truanderie, par manque de médecin. 

Un autre confrère a arrangé son cabinet de façon à ce que les patients rentrent par une porte, et sortent par une autre; eh bien, certains patients conciliants ouvrent la porte de sortie pour que d'autres rentrent par là lorsque la porte d'entrée est fermée. Et il paraîtrait même qu'ils passent aussi par la fenêtre ( on est en campagne donc au rez-de-chaussée). 

En attendant, afin que mes patients deviennent autonomes, j'apprends à tous les nauséeux le petit point à masser au niveau du pied: côté intérieur de chaque plante, au milieu pile. On masse avec conviction et la nausée a des chances de partir. 

Picturehttp://www.reflexologieplantaire84.com/auto-reacuteflexo-2--lendemains-de-fecircte.html

Au travail!

dimanche 30 novembre 2014

trop c'est trop

58 patients lundi dernier, facilement 20 de trop.
J'appréhende demain. La médecine générale ce n'est plus du tout rigolo. 

Haro sur les somnifères


A partir du 1er décembre 2014, le taux de remboursement somnifères de la famille des benzodiazépines passe à 15%, contre 65% aujourd'hui.

Somnifères : le remboursement des benzodiazépines passe de 65% à 15% 

Les spécialités hypnotiques à base de loprazolam (Havlane®), estazolam (Nuctalon®), zopiclone (Imovane®), lormetazépam (Noctamide®), nitrazépam (Mogadon®), témazépam (Normison®), zolpidem (Stilnox®) et ne seront plus prises en charge qu'à 15% à compter du 1er décembre. Médicaments "princeps" et génériques sont concernés.
La décision a été publiée au Journal officiel le 14 novembre 2014.
La France compte 4 millions de consommateurs réguliers de ces somnifères (ou "hypnotiques"), ce qui fait du pays l'un des plus gros consommateurs d'Europe.
La commission de la transparence de la HAS avait réévalué fin juillet 2014 l'intérêt de ces médicaments. Le verdict de l'institution était particulièrement sévère : "face à l'effet faible des benzodiazépines sur le sommeil, [la commission] a positionné au plus bas niveau d'intérêt les benzodiazépines hypnotiques et produits apparentés."
Alors que leur durée de prescription est limitée à quatre semaines, leur consommation peut, en pratique, s'étendre sur des mois, voire des années. Or, ces médicaments exposent à des risques d'abus, de dépendance et de sevrage. Ils accroissent le risque d'accidents de la route, peuvent favoriser les chutes et perturber la mémoire chez le sujet âgé, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament.
La commission de la transparence, s'inscrivant "dans une démarche de prévention", a donc revu "à la baisse le service médical rendu" des molécules précitées prescrites "dans le cadre de la prise en charge des troubles sévères du sommeil".
"Sur une longue période, la faible efficacité de ces médicaments sur la durée du sommeil, leurs effets délétères et le mésusage constaté ont conduit la commission de la transparence à conclure à un intérêt thérapeutique limité de ces médicaments", précisait la HAS, plaidant pour le développement de l'usage et l'accès aux thérapies non médicamenteuses.

http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-somniferes-le-remboursement-des-benzodiazepines-passe-de--a--14984.asp?1=1


Encore un peu frileux tout ça, mais ça va dans le bon sens

jeudi 27 novembre 2014

une consultation inconfortable

Un patient me quitte, une autre prend sa suite: 
"Docteur, ça vous arrive souvent d'avoir des patients comme celui d'avant?
- Oui, pourquoi? 
- Eh bien il s'est installé à côté de moi et m'a tenu tout un discours durant dix minutes  sur les noirs qui étaient des fainéants, des pauvres types etc. Je suis bien placée pour savoir que non (son mari est noir). 
- Je suis désolée pour lui, il n'a pas été du tout futé. 
- Et puis je ne vous dis pas, il a traité de Belphégor la patiente qui va suivre. 
- Je n'ai pas entendu". 
Je suis dans mes petits souliers car ce n'est pas le style du cabinet, en général on s'y  côtoie sans agressivité. 
La patiente d'après, tout de noir vétue: 
" Il est bizarre le patient d'avant, il m'a fait un sourire en me disant des choses tout bas. Qu'a-t-il dit?
- Je ne sais pas trop, heu... 
- Mais si, ça n'avait pas l'air forcément sympathique. Qu'est-ce qu'il a dit?
- (je me ratatine un peu) Il vous a traité de Belphégor". 

Merci vilain monsieur de m'avoir mis dans une position délicate! Je vous mettrais bien enfermé dans une pièce avec toutes mes relations "différentes" selon vos critères! Mais si j'étais une de ces personnes, je vous répondrais tout simplement "je vous remercie de m'avoir donné votre point de vue. On est en république et on applique la liberté de s'exprimer, reconnue dans la constitution". Le conseil que j'ai donné à ma voilée. 

« 1 - Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations. »

dimanche 23 novembre 2014

un procès?

Je me sens bien dans mes baskets de médecin en général, le cabinet roule, plutôt bien huilé, quoique avec des délais d'attente de 45 mn. 

Il y a quelques jours une consoeur m'appelle: " Dis, j'ai vu un de tes patients et ne lui ai pas donné d'arrêt de travail pour sa pathologie. je lui ai assuré que ce n'était pas grave et il a fini en réa durant une semaine. Tu crois qu'ils sont procéduriers?" La crainte d'un procès de plus en plus courant.  Alors je l'ai assurée de mon soutien. 

Et il y a trois jours une patiente vient: " docteur, mon beau-père s'est retrouvé à l'hôpital avec un de vos cachets contre le diabète. Ca fait deux erreurs, il en a vraiment marre. Moi je ne change pas de médecin". Ce qui s'est passé: ce patient a souffert d'une bronchite asthmatiforme aiguë pour laquelle j'ai eu l'excellente idée de prescrire de la cortisone. Trois jours après il développe un diabète! Ce n'est pas une blague. Alors, suivant les recommandations  de nos sociétés savantes, je lui prescris du Glugophage. Et je ne sais pas ce qui s'est passé, mais ça s'est mal passé.  
Alors je me sens la conscience tranquille car j'ai prescrit tout comme il fallait, mais aurais-je pu éviter la cortisone, aurais-je dû prescrire un autre anti-diabétique? Comment savoir? Je ne suis pas Dieu le père. 

Et évidemment les internes de l'hôpital ne se sont pas privés pour fustiger ce sale généraliste de province qui n'a pas su éviter les problèmes. Elle est belle la confraternité! On m'avait prévenu en cours: il existe plutôt de l'anti-confraternité et ça fait le lit des procès.

S'il vous plait, les internes qui me lisez, ne tapez pas sur les vieux, un jours on vous tapera dessus à votre tour et  ça ne sera pas forcément votre fête. 

Au fait, qui veut encore devenir généraliste installé? 


vendredi 21 novembre 2014

Une capitaine de police se suicide à Bastia dans son commissariat

Une capitaine de la police judiciaire s'est donné la mort ce jeudi matin dans son bureau, à Bastia. Agée d'une cinquantaine d'années et mère de deux enfants, elle s'est tiré une balle dans la tête avec l'arme de service d'un de ses collègues, dans les locaux du commissariat en Corse. 
L'information, révélée par Le Parisien et France 3 Corse, a depuis été confirmée de source policière. 
En poste à Bastia depuis plusieurs années, elle travaillait au service documentation de la police judiciaire. Dans ses fonctions, elle ne portait pas d'arme, mais est parvenue dans la matinée à s'emparer du pistolet d'un collègue. Une enquête a été ouverte. 

48 suicides de policier en 2014

Il s'agit du 48e suicides de policier cette année, soit huit de plus que l'année dernière. Le surmenage, les problèmes d'effectifs et d'équipement et la "politique du chiffre" sont souvent dénoncés par les syndicats de policiers pour expliquer les gestes de leurs collègues désespérés. 
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait indiqué en septembre qu'une réunion serait consacrée à cette question en 2015. 



 http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/une-policiere-se-donne-la-mort-a-bastia-dans-son-commissariat_1624134.html#H1JSQe8v4piztqeb.99


Je ne suis pas surprise, dans ma patientèle il y a une policière surmenée depuis deux ou trois ans. J'ai du l'arrêter car elle démarrait un sérieux burn-out... et lui ai refusé les anti-dépresseurs qu'elle avait l'habitude de consommer à chaque "coup de Trafalgar".   Eh bien, elle est revenu il y a trois jours en me déclarant: " docteur, vous m'avez refusé les anti-dépresseurs, et ça me fait une nouvelle impression, c'est même positif, je commence à remettre en question mon poste et pense à de nouvelles possibilités d'évolution de carrière". 

Les policiers sont de bons consommateurs de psychotropes et ça ne les aide pas. 
De plus je lui ai demandé si elle avait de la formation continue, du débriefing, du coaching: rien du tout, elle ne connaissait même pas la CIVI, commissation d'indemnisation des victimes d'infractions, oh combien utile quand on recueille des plaintes de victimes: la procédure est extrèmement rapide, et sert uniquement à l'indemnisation, on peut faire une demande en pénal dans le même temps. 

C'est quand même hallucinant: le moindre conducteur RATP a sa formation continue, mais pas les forces de l'ordre!




samedi 15 novembre 2014

drogue: hôpital psy contre centre alternatif.

Un patiente:
" Docteur, pouvez-vous faire une hospitalisation sur demande d'un tiers pour mon frère?
... Je n'en fait pas. Qu'est-ce qui s'est passé?
- Il est à Toulon, SDF, drogué au dernier degré, j'ai peur qu'il ne passe pas l'hiver".
Ce sont des bon arguments. Néanmoins je refuse car:
- je n'ai pas vu le patient depuis des années, ne sachant pratiquement plus à quoi il ressemble;
- il n'a pas l'air dangereux, si ce n'est déjà pour lui:
- l'hôpital psy n'est pas une solution pour un toxicomane, d'ailleurs ils ont une maxime: " tout plutôt que l'hôpital psy". Ces patients ont besoin de sevrage, pas de boulotter cachetons sur cachetons, puisqu'ils souffrent déjà d'addiction.

Je regrette Le Patriarche, qui a dû fermer ses portes pour mauvaise gestion ( ce qu'ils disent). Qu'est-ce que c'était? Une solution de sevrage alternative. Le toxico, il suffisait que quelqu'un contacte le Patriarche pour lui, ou qu'il le fasse et qu'il dise "oui, je veux me sevrer" solennellement. Et ensuite ils l'emmenaient quelques mois à la campagne, pour se sevrer avec des plantes, des massages, et des coachs musclés, car les crises de manque ne sont pas faciles à gérer. Et on lui retirait ses papiers pour plus de sûreté.
Il  apprenait un métier sur place, parfois finissait sa thèse de médecine, et enfin retournait à la vie quotidienne.
50% de réussite, un très bon score. Puis il y a eu des rumeurs de secte etc.  et maintenant il ne reste qu'une solution alternative, le centre de Bucy-le-Long créé par Kate Berry-(Birkin).
Un de mes patients en est revenu, sevré et aucun autre cachet de substitution. Il a eu des discussions de groupe quotidiennes, a "avoué tous ses péchés" sur quelques centaines de pages, se sent plus propre. Pari réussi pour lui!
Comme quoi on peut s'en sortir sans Subutex et autre drogue qui addictionne. 

mardi 11 novembre 2014

Un candidat au suicide?

C'est en train de devenir d'une banalité affligeante et désespérante: un homme de 58 ans  est s'est présenté hier:
" Docteur, je ne vais pas bien, je n'ai pas le moral. 
- Que se passe-t-il? 
- Au bout de 26 ans de carrière, le directeur m'a dit qu'il n'avait plus besoin de moi. Il allait prendre un prestataire de service pour tous les petits services que je rendais ( plomberie, électricité, poubelles, pannes en tous genres... malheureusement pas un boulot dans la production)." 
Je le regarde et ai un gros doute:
" Monsieur, vous n'avez pas de mauvaises pensées, dites?
- .... h.....h"
Quatre fois en 20 minutes que je lui ai demandé. Il m'a répondu à la fin "non" mais je n'y ai pas cru. 
Que faire avec lui? Il est fini, c'est comme ça qu'il se sent, il a été lourdé pour des questions économiques. Si je lui file un antidépresseur, ça lui donnera le courage de passer à l'acte, les benzodiazépines ne sont pas utiles, il est de plus trop  calme. 
Alerter sa famille? Il n'a pas dit oui" à la question du suicide. Je ne lui ai donné qu'une semaine d'arrêt avec sûrement nouvelle consultation très bientôt en espérant désamorcer la situation. 

Fichue crise, et on nous balade avec des Mariage pour tous, des Nabila, du voile intégrale et des ragots de cours d'écoles au plus haut du gouvernement. Certains ont visiblement d'autres priorités. 

mercredi 5 novembre 2014

Médecin de recours, utile?


Quand j'ai parlé du rôle médecin de recours à un avocat, il m'a répondu:
" Ca ne sert à rien, les médecins d'assurance font déjà le travail pour faire indemniser les victimes (d'accidents de la route, de violence, d'accident de travail avec faute inexcusable) et les experts sont nommés par les cours d'appel et d'assise".
C'est vrai tout ça, et les médecins de compagnie d'assurance ont une formation solide. Mais la victime a besoin de se faire représenter pour une meilleure reconnaissance de son préjudice. Selon qu'elle est représentée ou non, l'indemnisation  peut être multipliée, donc ça vaut le coup.
De plus, être devant un médecin inconnu, qui tranchera si  vous serez indemnisé peu ou prou, qui a des allures de juge pour le grand public, c'est très déstabilisant et la victime peut perdre parfois ses moyens.
Alors si Maître, le médecin de recours a toute sa place.

Et il est remboursé la plupart du temps par les assurances. 

mardi 4 novembre 2014

Omerta

L’anesthésiste mise en cause dans le décès d’une jeune femme venue accoucher à l’hôpital d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) a été mise en examen et placée en détention provisoire ce jeudi. Elle souffre d’un problème d’alcool. L'erreur médicale est envisagée.

http://www.metronews.fr/info/deces-a-la-maternite-d-orthez-pyrenees-atlantiques-l-anesthesiste-placee-en-detention-provisoire/mnjb!6fBENserVMo1U/

Tout le monde pousse des hauts cris. Mais déjà quand j'étais jeune étudiante des histoires circulaient concernant l'alcoolisme d'un prof ou d'un autre qui aurait été poussé hors des salles d'opérations pour alcoolisme chronique et finissait sa carrière comme professeur et en participant à des articles de revue, des séminaires. Mais les erreurs médicales se réglaient "entre confrères", un autre médecin dans la salle d'opération finissait le travail en toute discrétion. 
On se tenait les coudes. 

On peut être choqué par mes propos mais c'était la réalité vraie, celle que pudiquement je n'ai pas abordée en 9 ans de blog. 

Ce qui m'a rappelé tout cela c'est une infirmière qui travaillait dans un bloc connu de Paris: le chirurgien était arrivé rond comme une queue de pelle et l'interne a dû finir le travail aidé un peu plus tard par un autre chirurgien. 
Mais "c'est comme ça, on n'y peut rien, c'est un professeur, je ne suis qu'une infirmière". Et tout le reste du bloc pratique l'omerta et puis basta. 
On s'arrange juste pour que ce chirurgien ne pratique plus d'interventions à risque, ou d'intervention tout court. 

Tout ça pour dire que l'alcoolisme de cet anesthésiste n'est pas un cas isolé. 

dimanche 2 novembre 2014

De l'utilité du médecin de recours

Un exemple: une de mes patientes s'est cassé la figure à ski. bilan: une cheville explosée, un an et demi de rééducation. Maintenant qu'elle est consolidée, elle demande une reconnaissance MDPH (maison départementale des personnes handicapées). 
Elle souffre encore de douleurs et ne peut pas pratiquer tous les sports, course à pied, roller etc. le médecin expert lui a dit: " vous êtes secrétaire donc vous n'avez pas besoin de reconnaissance travailleur handicapé, de plus les souffrances ne sont pas reconnues pour l'évaluation de vos préjudices". 

En quoi le le travail joue-t-il sur la reconnaissance RQTH (reconnaissance qualité travailleur handicapé)?  D'autant  plus qu'il va bientôt y avoir un plan social ( comme c'est joliment dit) dans son entreprise.
De plus les douleurs entrent réellement dans la définition du déficit fonctionnel permanent. 

Alors on va se battre, contre-expertise et tout et tout, et surtout une  victime reconnue et heureuse. 


samedi 1 novembre 2014

Les seniors doivent-ils boire du lait avec modération ?

Une étude relève un plus haut risque de fractures et de décès chez
 les personnes âgées buvant beaucoup de lait.
Le lait de vache est présentée comme une source privilégiée de calcium,
 essentiel à la solidité des os. Or une étude suédoise de grande ampleur
 établit un lien entre une forte consommation de lait chez les seniors et
 un risque accru de fractures et de mortalité.
Cette étude publiée dans une revue de référence, le British Medical Journal,
 s'appuie sur le suivi de plus de 60.000 femmes et 45.000 hommes. Les
 chercheurs de l'université d'Uppsala ont croisé la quantité de lait, de
 yaourt et de fromage consommée quotidiennement par ces personnes avec
 l'évolution de leur état de santé.
Il en ressort que les femmes consommant au moins trois grands verres de lait
 par jour ont un risque relatif de décès de 90 % plus élevé et un risque de
 fracture
 de la hanche de 60 % plus élevé par rapport à celles qui boivent moins d'un 
verre par jour. Pour les hommes, le lien statistique entre une grande quantité 
de lait consommé et risque de décès est également observé mais de manière
 beaucoup moins prononcée, tandis qu'aucun lien n'est observé pour les fractures.
Et c'est la preuve que l'on dit en matière de santé tout et son contraire. Une chatte n'y retrouverait
 pas ses petits. 
Et le livre du professeur Henry Joyeux "changez d'alimentation" me parait tout à fait plein de bon
 sens et facile à appliquer. 
Text


jeudi 30 octobre 2014

une proposition hallucinante

 François Hollande réunit jeudi à l'Élysée un "conseil de simplification", premier bilan d'étape du grand chantier de la simplification administrative lancée en avril. Parmi les propositions sur la table, une simplification de la visite médicale obligatoire tous les deux ans pour chaque salarié. Aujourd'hui, cette consultation est effectuée par un médecin du travail. Mais pour désengorger les services de médecine du travail, en sous-effectif, la visite obligatoire pourrait être effectuée par le médecin traitant du salarié. (... à lire...)
http://www.europe1.fr/societe/et-si-votre-medecin-traitant-faisait-la-visite-medicale-obligatoire-2274851

On est en train de détricoter la trame de la société. Si ça leur fait plaisir...


Pourquoi je suis contre?
- Je ( médecin généraliste)  ne connais pas les spécificités de chaque travail, il faudrait une formation spécialisée, on a eu plusieurs cours sur la médecine du travail et un peu appréhendé ses complexités.
- Je ne connais pas les entreprises, les conditions qu'on propose à mes travailleurs,
- je ne connais pas la législation du travail,
- Je ne me vois pas faire des contre-indications au travail ou à certains postes à mes patients, on ne peut pas être juge et partie.  
- Je n'hésite pas à m'appuyer sur le médecin du travail pour retablir certaines injustices (comme la patiente travaillant en maison de retraite qui avait la gale: le médecin de celle-ci ne voulait pas la voir avant 15 jours, et ma patiente financièrement ne pouvait pas se permettre d'arrêter aussi longtemps: le médecin du travail a réduit l'arrêt à 5 jours). 

Alors que les généralistes résistent en masse car ce n'est pas notre boulot, chacun le sien!

mardi 28 octobre 2014

Ma première expertise

Ma première expertise!

C'est vrai que c'est impressionnant, même si cette expertise n'était " qu'amiable contradictoire", c'est à dire le médecin d'assurance, les parents, le gamin victime d'un accident de voiture et moi. 
Tout un cérémonial que je connaissais en théorie sur le bout des doigts, mais en pratique ça change vraiment: le type ne quitte pas son dictaphone, exige que cela soit le marmot qui s'exprime et non les parents, manipule le genou comme si c'était un "contrôle qualité", tout est dicté avec une grande rapidité tambour battant et les malheureux parents n'ont rien compris; je les ai rassuré: 
" Il a exactement appliqué la procédure, ne vous inquiétez pas".   
Mon rôle étant de rajouter mon grain de sel, c'est exactement ce que j'ai fait pour améliorer l'indemnisation et les réserves quand à l'avenir  ( un gamin ça grandit et des  traumatismes peuvent avoir un effet sur la croissance). 

Et mes premières honoraires se sont matérialisés sous la forme d'un délicieux expresso dans la brasserie voisine.  Miam!
Ce n'est que du bonheur  et ce nouvel outil dans ma formation m'enchante!



lundi 27 octobre 2014

Je suis un très mauvais élément

Certificat médical accident du travail maladie professionnelleS6909bO200



Attention, le professionnel de santé
591036681 (Vincent)
a commandé certains imprimés au delà des seuils moyens relevés au niveau national.
ImpriméCumul annuelSeuilDernière commande
S6909b - Certificat médical accident du travail maladie professionnelle800200Le 24/10/2014, 200 imprimés.
Nous vous invitons à prendre contact avec le professionnel de santé concerné afin de vérifier le bien fondé de sa commande.

Voilà le courrier que j'ai eu de la Sécu!!! Je suis un paria, un dangereux gaspilleur de fonds public!!!

Explication: en début septembre je réclame des imprimés d'arrêt de travail. Le 20 septembre je voyant rien venir, je téléphone pour savoir ce qu'il en est et j'en profite pour demander des feuilles non pré-imprimées en urgence. 
Le 28 septembre toujours rien, alors je refais une autre demande d'imprimés, et j'en profite pour redemander un petit stock d'urgence. 
Et tout est arrivé ensemble pratiquement en début octobre. 

Ah, on a envie de continuer à être dépendant de la Sécu!

dimanche 26 octobre 2014

Education des patients

Une patiente inconnue:
" Docteur, j'ai mal au dos depuis quelques jours, je ne me suis pas cognée, je n'ai pas fait de faux mouvement, je n'ai pas porté je ne comprends pas. J'ai déjà eu des lombalgies il y a quelques années". 
Je l'examine: petite fièvre à 37.6°, douleurs dans une fosse lombaire, un petit ganglion:
" madame, je pense que vous démarrez une pyélonéphrite, une infection des reins.
- Je n'y crois  pas,  c'est une douleur lombaire. 
- OK. Vous allez quand même faire une ECBU  "pipi dans le petit pot", et je vous donne un antibiotique en attendant de voir quel microbe est en cause et s'il est sensible à l'antibiotique". 

Munie de tous ces bon conseils elle repart, me téléphone deux jours après. 
" Voilà, j'ai un microbe, un Escherichia Coli. Je fais quoi? 
- Vous en êtes à combien de jours d'antibiotique?
- ... Je n'ai pas démarré, je n'y croyais pas. 
- Ne vous a-t-on donc jamais dit que j'étais une sorcière?"

J'ai démarré au quart de tour, un peu ( beaucoup) vexée que la patiente remette en doute mon Enorme Talent diagnostic. Mais pourquoi m'a-t-elle consultée alors, pour prescrire quelques médocs genre "un Mars et ça repart!".  Ca ne se passe pas toujours comme ça, les antalgiques sont des cache-misère qui occultent le vrai problème quand on n'a pas mis le doigt dessus. 
Dans l'éducation des populations que je rêve être pratiquée en lycée, je rêverais que l'on insiste sur cet aspect.   Les gens iraient mieux.

Pourquoi n'écrirais-je pas un manuel sur l'éducation à la santé? Et pas un mot sur les mammographies, les "caca sur le papier",  les vaccinations,  diverses et variées  dont on nous rabat les oreilles. 

vendredi 24 octobre 2014

Médecin de recours

Depuis un an je n'étais plus très active sur ce blog, la raison: un DU de réparation juridique du préjudice corporel QUE J'AI REUSSI!!! 

Youpi, la vie est belle, je vais pouvoir aider les patients, non en leur prescrivant des pilules diverses et variées, mais juridiquement, afin de faire reconnaître leur statut de victime et de leur faire récupérer quelques indemnités. 


Ca s'appelle médecin de recours et c'est toujours utile quand on a eu un accident de voiture ou autre et que l'on sait que cela sera très mal indemnisé.
Et j'ai démarré un nouveau blog: médecin de recours

mercredi 22 octobre 2014

Contre l’usage de stupéfiants sur les routes. Expérimentation d’un nouveau dépistage en décembre

21 octobre 2014
Dès décembre, début de l’expérimentation dans 10 départements du deuxième test salivaire pour confirmer l’usage de stupéfiants au volant.
Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 a prévu, pour améliorer le dépistage de l’usage de stupéfiants parmi les usagers de la route, l’expérimentation d’une nouvelle technique de prélèvement salivaire par les forces de l’ordre sur le bord des routes.
Actuellement, la recherche de stupéfiants chez les conducteurs relève d’un protocole long et coûteux :
  • d’abord un dépistage salivaire réalisé par les forces de l’ordre ;
  • en cas de dépistage positif, présentation du conducteur devant un médecin qui effectue un prélèvement sanguin destiné à confirmer le résultat du test ;
  • enfin, le prélèvement sanguin est envoyé en laboratoire aux fins de recherches et de résultats.
Une expérimentation sur six mois visant à remplacer l’actuel prélèvement sanguin par un second prélèvement salivaire de contrôle, effectué immédiatement par les forces de l’ordre, débutera le 1er décembre 2014.
Dix départements ont été retenus pour expérimenter ce deuxième test salivaire : les Alpes Maritimes (06), la Dordogne (24), la Gironde (33), l’Ille-et-Vilaine (35), la Loire-Atlantique (44), la Moselle (57), le Nord (59), la Haute-Savoie (74), les Yvelines (78) et Paris (75).
L'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et l'Institut national de police scientifique (INPS) seront chargés d’analyser les prélèvements qui seront fournis par les forces de l'ordre. Les résultats obtenus permettront d’établir la fiabilité du nouveau protocole, avant sa généralisation.

http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias-outils/espace-presse/publications-presse/contre-l-usage-de-stupefiants-sur-les-routes.-experimentation-d-un-nouveau-depistage-en-decembre


samedi 18 octobre 2014

Patients réparés, patients heureux.

Je n'ai pas fait le tour de la médecine générale, j'en suis extrêmement loin, il faudrait toute une vie et même plus pour devenir vraiment  bon. 

Mais le versant réparation m'interpelle: ce matin en arrivant au cabinet j'étais en train de me demander: " Ou trouver  un patient pour l'aider à  faire valoir ses droits? J'en veux un". 

Demande exaucée: un malheureux patient dans la voiture (presque à l'arrêt)  de son patron a été sérieusement amoché par un suicidaire au volant qui a estimé qu'une camionnette pourrait l'aider à accomplir ses envies.  En d'autre terme, la faute de l'autre est pleine et entière. 
Il faudra attendre qu'il se rétablisse au mieux, puis l'aider à monter son dossier pour partir en justice. 
Comme le candidat au suicide s'est réussi, c'est son assurance qui prendra tout en charge. 

Ca n'a plus rien à voir avec la médecine générale, mais c'est un monde passionnant qui s'ouvre! Et c'est aussi soigner les patients car une victime reconnue et indemnisée effectiement se sent enfin prête à tourner la page et à se tourner vers son futur. 

mardi 14 octobre 2014

des nouvelles de l'AAAVAM

LA NEWSLETTER

Les médecins ont le blues
Les médecins sont sous addiction des « tranquillisants et des somnifères », ce constat dramatique est publié dans la presse aujourd’hui, avec une interview du Docteur Max André Doppia du CHU de Caen. D’après les rares études sur ce sujet, il faut en déduire que les suicides et les homicides (affaire Dr Bécaud en Vendée sous Valium) qui se produisent dans le corps médical sont proportionnels à l’utilisation comme « psychostimulants » hors A.M.M., de ces anxiolytiques bon marché.
L’AAAVAM  avait en l’an 2000 fait modifier le R.C.P. (dictionnaire Vidal) il avait été ajouté « PEUT FAVORISER UN PASSAGE À L’ACTE SUICIDAIRE », les laboratoires pharmaceutiques avaient omis de le faire savoir à l’Agence française du médicament !
Malgré cet avertissement et nos alertes depuis bientôt un quart de siècle, aucun des Ministres de la Santé informés directement par le Président de l’AAAVAM Georges Alexandre Imbert, ou par des articles de presse et des émissions de radios et de télévisons, n’ont pris de mesure de prévention.
Si les médecins se suicident deux fois plus que dans la population en général, comment ne pas faire le rapprochement avec ces pilules ! Les Directeurs de l’Agence de sécurité du Médicaments (Afssaps, ANSM) nous ont tous reçus, la HAS aussi. Mais  à l’exception du Pr Maraninchi, qui a eu le courage de démissionner, tous sont restés dans un devoir de réserve criminel bien rétribué, aucune enquête sérieuse n’a été rendue publique ou communiquée à l’AAAVAM, malgré les instructions des Autorités Ministérielles et Présidentielles.
Nous avons rencontré au Ministère de la Santé, il y a quelques années le tout nouveau Directeur Général de l’ANSM Dominique Martin (psychiatre et énarque), il est bien informé de ces effroyables problèmes qui occasionnent chaque année en France près de 14000 suicides réussis par divers moyens d’autolyses, mais aussi un grand nombre d’handicapés lors de T.S. (tentatives de suicides). Pour mémoire, un handicapé peut coûter à notre Sécurité Sociale près de 9 millions d’euros (Cour des comptes), prendra-t-il des mesures pour faire cesser cette hécatombe ?
Les « tranquillisants et les somnifères » de la classe des benzodiazépines et apparentés comme le Stilnox, favorisent les actes de violence contre soi même et autrui, les accidents du travail et de la circulation, ainsi que les chutes chez les personnes âgées, les troubles du comportement (sexuels et financiers), et depuis peu des études tentent à prouver que ces drogues légales favorisent la maladie d’Alzheimer.
Études et publications : « Le Prix du bien être » par Édouard Zarifian aux Editions Odile Jacob, « Crimes sous tranquillisants » par Georges Alexandre Imbert aux éditions du Dauphin. « Les français camés aux benzodiazépines » Science & Vie (1989).

lundi 13 octobre 2014

Boule de neige

Des policiers sur les nerfs, des banquiers déprimés, des maîtresses à bout,  des fonctionnaires démotivés, des employés harcelés etc. et j'en passe et des meilleurs... et des médecins désabusé, l'un d'eux à 25 km  qui a choisi un emploi salarié, et un autre un petit peu plus loin qui a dévissé tout simplement sa plaque. 
La dame de la Sécu m'a d'ailleurs dit que le phénomène faisait boule de neige, plus de médecins dévissaient, plus de médecins dévissaient et il ne restait plus personne. 

Mais c'est éprouvant d'écouter un patient SMF ( sans médecin fixe), qui me demande avec insistance si je ne peux pas signer et de lui répondre "non" parce qu'on a soi-même son quota de patients ( 1500 inscrits plus les enfants) et qu'on ne pourra plus prendre son temps pour diagnostiquer en toute sérénité. 

Mon compagnon a émis l'hypothèse que les pouvoir publics ne sont pas mécontents forcément de cette débandade, car selon la maxime " l'offre crée la demande", plus il y a de  médecins, plus il y a de consommation médicale. 

Pas faux, mais il ne me semble pas qu'on prend le problème par le bon bout. Si on faisait plus d'éducation civique , " l'état c'est nous, si on le vole, on se vole soi-même" et d'autres assertions, on commencerait à voir des individus ayant conscience que consommer du soin " parce que c'est remboursé", ne va pas dans le bon sens. 

vendredi 10 octobre 2014

petit mensonges de patients

Parfois les patients me mentent de façon éhontée:
" Vous prenez encore des antidépresseurs?
- Non docteur".
Mais il y a quelques jours j'ai eu un doute et grâce à la carte de ce patient déprimé depuis 12 ans (!), je vais sur le site de la Sécu et lit sur son dossier " Effexor".
- Monsieur, je vois que vous prenez des antidépresseurs, pourquoi me dites-vous le contraire?
- J'avais peur que vous soyez fâchée".

Et un autre:
" Vous buvez?
- Non docteur, je ne fais pas comme mes voisins, toujours bourrés".
Et je reçois ses GGT il y a trois semaines: 1126!!! ( au lieu de 50 environ). Il a fait un petit séjour à l'hôpital.
En revenant je lui demande: " mais enfin, vous buvez?
- Non non.
- Mais rien qu'un peu?
- Oui, whisky midi et soir, mais ce n'est pas boire.
- Et un ou deux à la fois?
- deux à la fois".
Ou  par exemple cette femme qui trompe son mari et qui m'assure qu'elle n'a jamais rien fait: il se trouve que la grosse dépression du mari a découlé directement de cette infidélité, et je ne le savais pas.

Ils font ce qu'ils veulent mais je ne peux pas les soigner efficacement si je n'ai pas tous les éléments, et c'est frustrant.

mardi 7 octobre 2014

Consolidation un peu trop rapide

Une de mes patientes en accident de travail depuis un an a vu le médecin de la Sécu. Elle avait retenu in extremis un pensionnaire de maison de retraite qui menaçait de s'échapper en escaladant le grillage et de se faire mal par la même occasion. Sciatique. 

Le médecin conseil lui a demandé ses antécédents thyroïdiens, si elle s'était fait opérer, si elle avait eu l'appendicite. Puis il lui a fait lever les bras et a conclu " accident de travail consolidé". 

Autant dire que je vais me régaler à accompagner la patiente chez l'expert puis au tribunal des affaires de sécurité sociale s'il le faut. 
Et elle est prête à aller jusqu'au bout, d'autant plus qu'on l'avait déjà consolidée un peu trop tôt d'une ancienne sciatique,  aussi contractée en accident de travail, avec handicap séquellaire ( déficit fonctionnel permanent)  = 0%

samedi 4 octobre 2014

Mauvaise éducation

Mes patients sont très mal éduqués, ils voient de la lumière ils entrent; il passent devant, ils tentent leur chance, ils tapent au carreau pour des papiers alors que je suis en pleine consultation, appellent la ligne directe pour des rendez-vous ( alors qu'elle n'est là que pour des conseils), il frappent à la porte sans souci que je travaille ou non, ils appellent le portable qui ne devrait traiter que les problèmes de coagulations et la gestion des bronchiolitiques,  me dérange durant la pause ( 10 mn!) repas, viennent une heure avant "dés fois que", et le tout avec un sourire désarmant la plupart du temps. 

Quand la secrétaire leur dit " c'est plein", ils répondent " nous allons quand même passer devant pour voir, au cas où".  Bizarrement avec mes remplaçantes cela ne se passe pas. 
En gros c'est la joyeuse débandade, et je ne rechigne jamais, sauf depuis quelques temps depuis que mon associée Sauterelle m'a quittée: c'est dur. 

Alors, suis-je  une vraie victime?  

Ça a toujours été le joyeux défouloir autour de moi, mes enfants sautent (ou on sauté) dans tous les sens dès qu'ils me voyaient, très heureux et détendus, et je me suis toujours dis que si je devais tenir un rôle dans une école, ça serait celui de (non) tenir la récréation! 

Mais avec la pénurie de médecins que nous vivons dans le coin, il y a un côté "emballement" plus du tout rigolo. 
Certains médecins ont  à leur côté un cerbère en la personne de leur femme et ça les protège. Mais recevoir la pression en pleine face et renouvelée X fois par jour, c'est dur. 



mardi 30 septembre 2014

Sécu aux abois

La Sécu m'aime: j'ai reçu il y a quelques jours une gentille petite lettre rédigée ainsi: " Au vu des indicateurs de suivi du premier semestre 2014 vous apparaissez parmi les médecins prescrivant le plus d'arrêts de travail..." 
" A ce titre, vos observations nous intéressent et nous vous proposons, d'échanger avec votre charmante dame Sécu, déléguée de l'assurance maladie sur votre situation et vos éventuelles difficultés. Une mise en contact avec le service médical pourra également être envisagée por apporter toute information utile à la mise en invalidité, la repris de travail à temps partiel thérapeutique, les liens avec la médecine dur travail"

Voilà, tout ça pour moi! Mais ce que j'ai appris ces derniers jours, c'est que tous mes patients en arrêt sont contrôlés, y compris le dimanche à 14h05 pour l'une d'entre elles!  Heureusement elle traînait un mignon gros bidon, alors qu'elle fait un boulot de force. 

Je n'ai pas fait grève, d'abord j'avais une remplaçante ce jour, ensuite la pauvre Sécu est exsangue et la situation m'a l'air un peu critique. 
Et si chaque libéral, chaque syndicat voyait le bien de la France plutôt que ses interêts propres? Notre système est en déroute. 
Evidemment que le gouvernement s'applique à mettre des pansements sur des jambes de bois en assurant que c'est efficace, mais c'est une autre polémique. 
Il faudrait du sang neuf là-haut, chez ceux qui ont toutes leurs dents. 

dimanche 28 septembre 2014

L'été a été riche en événements: J'ai travaillé comme une forcenée sur un DU de réparation juridique du dommage corporel et en juillet j'ai reçu en pleines vacances un e-mail laconique genre "vous avez échoué". 
En septembre je me renseigne et la secrétaire me dit " vous avez été rattrapée".  
Et l'oral vient de passer et je ne sais toujours pas dans quelle case finalement on me mettra, de quel côté la balance va pencher.  

Bref, le mois d'août a été travailleur, aucun médecin dans la ville d'à côté, et c'est toujours un peu éprouvant car les patients ne connaissent pas trop ma façon de gérer les choses et c'est toute une éducation  à faire, notamment concernant les effets secondaires possibles des médicaments. 
Ils ont tous droit à un laïus, dictionnaire Vidal à l'appui, ils apprennent:
- que l'on peut être dépendant avec certains médicaments
- que les interactions sont possibles et qu'on ne prend pas des anti-inflammatoires quand on la gastro, 
- que les patientes peuvent vomir leur pilule lors d'une gastro, et ça donne un joli bébé,
- qu'on ne prend plus d'antalgiques si on n'a plus mal ( une entorse par exemple),
etc. etc. 

notamment une patiente se plaignait de ne pas avoir des règles régulières. Et la prolactine, l'hormone de la lactation était élevée.  Le gynéco lui avait prescrit des hormones. J'ai démarré ma consultation ainsi : "prenez-vous des médicaments?
- Non docteur". 
La consultation a continué, et j'ai reposé avec insistance la même question, en ajoutant " du primpéran, du motilium, du vogalène?
- A oui, depuis quelques mois j'ai beaucoup de nausées, je prends motilium et vogalène. 
 -  Alors ne vous inquiétez plus, les règles peuvent être irrégulières et vous pouvez souffrir d'infertilité, et d'augmentation de la prolactine. Prenez plutôt du gingembre et tout se régularisera". 
Elle n'y croyait pas la pauvrette, pourtant elle était victimes d'effets secondaires et basta. Rien d'autre.