mercredi 27 février 2013

Un médicament inutile?

Au fait, je n'ai pas prescrit de tout l'hiver le tamiflu, spécial grippe. J'ai oublié, les patients se sont pourtant remis de leur maladie comme ils devaient. Est-il vraiment utile?

Voilà le point de vue de Prescrire
Oséltamivir (Tamiflu°) dans la grippe :
troubles visuels et cardiaques
  
Ces effets indésirables s'ajoutent aux troubles psychiques, cutanés et digestifs qui pèsent lourd face à des bénéfices très modestes dans la prévention ou le traitement de la grippe.




En décembre 2008, l'Agence européenne des médicaments a donné accès, sur demande expresse de Prescrire, à un bilan des notifications d'effets indésirables cardiaques et visuels imputés à l'oséltamivir (Tamiflu°), un antiviral (1).
Entre avril 2005 et septembre 2006, la firme a eu connaissance de 15 notifications de diplopies, dont 4 graves et de 20 autres troubles visuels, dont 3 graves, sans précisions.
Pendant cette même période, les notifications d'effets indésirables cardiaques faites à la firme qui commercialise l'oséltamivir ont été surtout des troubles du rythme : des fibrillations auriculaires graves 6 fois, des palpitations 35 fois, des tachycardies ventriculaires et supraventriculaires 8 fois.
Ces effets indésirables s'ajoutent aux troubles psychiques, cutanés et digestifs qui pèsent lourd face à des bénéfices très modestes dans la prévention ou le traitement de la grippe (2).
©Prescrire 1er février 2009

Tout est dit

L'art de la deprescription

">Avant même la polémique sur la pilule de troisième génération, ils refusaient déjà de la prescrire. De plus en plus de médecins de famille se veulent indépendants des labos et des modes. Quitte à rayer les ordonnances de leurs confrères spécialistes. 

L'un est généraliste près de Limoges, l'autre à Roubaix, et le troisième à Nevers. Ils ne battent pas l'estrade, ne publient pas de livres et ne paradent pas sur les plateaux télé. Ce sont des résistants de l'ombre. Dans l'intimité de leur cabinet, les DrsPhilippe NicotJean Laleuw et Philippe Foucras prennent des décisions subversives qui pourraient leur valoir, un jour, des démêlés avec la justice. Leur acte de bravoure? Refuser de prescrire à leurs patients des médicaments qu'ils jugent dangereux, quand bien même le traitement a été conseillé par un éminent spécialiste.  
A la jeune fille venue renouveler, l'an dernier, la pilule de troisième génération donnée par son gynécologue, le Dr Nicot a opposé un non catégorique. "Je lui ai expliqué que ce type de pilule augmentait le risque qu'un caillot vienne boucher un vaisseau sanguin, raconte le médecin de Panazol [Haute-Vienne]. Elle tombait des nues." Ces dernières semaines, il joue sur du velours. L'émotion suscitée par le cas, très médiatisé, d'une étudiante de 25 ans victime d'un accident vasculaire cérébral le dispense d'argumenter.  

"Au moins, je suis en accord avec ma conscience"

De son côté, le Dr Foucras a supprimé à son patient de 85 ans, qui se perdait dans sa propre maison, le médicament anti-Alzheimerprescrit par un gériatre. "Ces traitements peuvent entraîner des effets secondaires importants, pour un bénéfice modeste, explique ce généraliste de Nevers. Ils sont déconseillés par la Haute Autorité de santé." Il le lui a supprimé une première fois en 2010... et une seconde fois en 2011!  
Le vieux monsieur, retourné en consultation dans le même hôpital, était en effet ressorti avec une lettre de deux pages où un autre gériatre concluait, péremptoire: "Je réinstaure [le médicament]." On se surprend à penser, en parcourant ce courrier truffé de termes savants, qu'il serait plus simple pour le Dr Foucras de se ranger à l'avis de l'expert. Il confirme: "Je me serais épargné les longues discussions avec la femme de mon patient, qui espérait beaucoup du traitement. Par ailleurs, si jamais son état s'aggrave, un tribunal pourrait me reprocher d'être passé outre la recommandation du spécialiste." Alors, pourquoi chercher ainsi les ennuis? "Au moins, je suis en accord avec ma conscience", lâche-t-il. 
Ce geste de rébellion porte un nom: "déprescrire", expression très en vogue dans la blogosphère et utilisée, depuis peu, dans des articles scientifiques. Combien sont-ils, en France, à pratiquer cette forme singulière de désobéissance civile? Parle-t-on d'une poignée d'irréductibles dans la lignée d'Irène Frachon, l'intraitable médecin de Brest qui révéla le scandale du Mediator? Ou bien forment-ils la majorité silencieuse des 55 000 généralistes, dans une nouvelle ère où cardiologues, neurologues et autres praticiens en "ogues" ont perdu leur pouvoir de droit divin? La vérité se situe sans doute entre les deux. Les trois médecins dont il est question ici sont membres du Formindep, association militant pour une formation médicale indépendante de l'industrie pharmaceutique. Dans la profession, les mérites de ce collectif sont reconnus mais ses positions radicales effraient, de sorte qu'il compte moins de 200 adhérents. N'empêche.  
MG France, l'un des syndicats représentatifs des généralistes, tient exactement le même discours. "L'époque de la soumission au savoir supposé supérieur des spécialistes est révolue, affirme son président, le Dr Claude Leicher. Régulièrement, nous récusons leurs avis, malgré un risque non négligeable d'être mis en cause sur le plan judiciaire." Toujours selon MG France, les spécialistes, considérés comme des "leaders d'opinion", seraient davantage ciblés par les opérations de communication des laboratoires. Donc davantage sous influence.  
Certes, on peut voir un côté revanchard dans cette fronde quand, sur son blog, un certain Julien Bezolles (un pseudo) se définit comme "petit généraliste de merde sans intérêt, selon un confrère spécialiste universitaire actuellement toujours sous les verrous". On aurait tort, pourtant, de croire qu'en déprescrivant les médecins de famille ne font que régler leurs comptes avec des pairs qui furent, jadis, mieux classés qu'eux au concours de l'internat. Ils assurent, de fait, le service après-vente délaissé par des spécialistes de plus en plus pointus dans leur seule discipline. Car le patient qui subit les effets secondaires pénibles d'un nouveau traitement ne se résout pas volontiers à retourner se plaindre auprès du grand ponte qui le lui a prescrit. "Les généralistes soignent une personne, avec ses multiples pathologies et ses doléances, quand les spécialistes soignent d'abord une maladie", affirme, au risque de la caricature, le président de MG France. 


Des médecins anti-médicaments ?

Au sein de la Société française de cardiologie, le président n'a jamais entendu parler de différends avec des généralistes. "Personnellement, je n'ai jamais été confronté à ce type de situation, témoigne le Pr Albert Hagège, qui exerce à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris. Si ce phénomène existe, il reste marginal." Et d'avancer une hypothèse personnelle: "Les généralistes que vous avez interviewés sont peut-être anti-médicaments?"  
la Société française de neurologie, en revanche, on est au parfum. "Nombre de médecins sont méfiants vis-à-vis des médicaments anti-Alzheimer et certains, en effet, arrêtent les traitements de leurs patients, confirme le Pr Bernard Laurent, au CHU de Saint-Etienne. Depuis l'affaire du Mediator, ils se couvrent en ouvrant grand le parapluie..." Dépité, car très investi dans la quête éperdue du traitement qui vaincra la maladie du siècle, le médecin-chercheur comprend pourtant l'attitude des généralistes, "plus proches des patients, dit-il, plus soucieux de leur intérêt". Et de conclure, philosophe: "Le généraliste tempère l'enthousiasme du spécialiste, il est dans son rôle." On ne peut rendre plus bel hommage.
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/ces-generalistes-qui-deprescrivent_1213276.html?cache=92628607980493047836aeb699cf96a6

Coucou l'Express! Je suis aussi dans le lot, cf mon blog. Je ne supporte pas les surprescriptions et ce, depuis que j'ai tenu un stylo pour écrire une ordonnance.

Prise de connaissance d'une situation qui ne devrait pas être


L’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des produits de Santé (ANSM) émet une nouvelle mise en garde concernant l’utilisation hors AMM du Cytotec® (misoprostol). Indiqué dans la prise en charge de l’ulcère gastrique, ce traitement est semble-t-il, souvent utilisé en obstétrique pour déclencher l’accouchement.
L’ANSM « a pris connaissance d’un usage hors autorisation de mise sur la marché (AMM) de Cytotec® en obstétrique pour déclencher l’accouchement à partir de 37 semaines d’aménorrhée », explique l’agence dans un communiqué. « Or, à ce jour, il n’y pas de données de sécurité d’emploi qui présagent d’un rapport bénéfice/risque favorable du Cytotec® dans cette indication. (…) »
Elle ajoute que « cette utilisation hors AMM peut entraîner des effets indésirables graves pour la mère et l’enfant ». L’ANSM fait notamment référence « à des cas mortels survenus aux Etats-Unis dans une utilisation hors AMM du misoprostol par voie vaginale dans l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ». C’était en… 2005. Elle cite encore « des effets indésirables graves (…) comme la survenue de rupture utérine, d’hémorragies ou d’anomalies du rythme cardiaque fœtal ».
L’ANSM rappelle enfin que la Haute autorité de Santé (HAS) a publié en avril 2008 des recommandations professionnelles. Ces dernières listent les conditions permettant un déclenchement artificiel du travail, ainsi que les méthodes utilisées. Parmi celles-ci « figurent le décollement des membranes et le recours à des spécialités (contenant du dinoprostone) approuvés dans cette indication ». A ce jour donc, « le misoprostol n’a pas d’AMM pour le déclenchement artificiel du travail », conclut-elle.
http://destinationsante.com/cytotec-et-accouchement-une-utilisation-hors-amm-qui-irrite.html

L'ANSM pourrait prendre aussi connaissance, horrifiée, que des tas de gens conduisent sous l'effet du lexomil et du stilnox et que ce sont des vrais dangers publics. Puisse-t-elle lire ces deux lignes,.

mardi 26 février 2013

Coquins patients

Une maman et sa fille sont arrivées en consultation:
" Docteur, nous avons été très fâchées contre votre remplaçant, il a donné de la pénicilline à ma fille alors qu'elle y est allergique. 
- C'est vrai, j'en avais pris un ou deux la nuit avant de me rendre compte que c'était de la pénicilline, il a continué. Et je suis toujours malade!"
Et je lis dans l'ordinateur, " patiente ayant pris six gramme d'amoxicilline toute la nuit en guise d'antalgique, j'ai considéré qu'elle n'était pas allergique". 
Coquins les patients.

lundi 25 février 2013

Seropram et grossesse

Une patiente inconnue se présente; bronchite alors qu'elle est enceinte de cinq mois. Je lui demande si elle prend un traitement,
" Oui docteur, séropram. Le gynéco m'a bien spécifié qu'il n'y avait aucun risque. C'est que j'ai fait une dépression avant d'être enceinte.
- Bon, bon ( j'ouvre le Vidal que je lui fais lire:


Avec certains IRS utilisés jusqu'à une date proche de la naissance, ou jusqu'à la naissance, les effets suivants: irritabilité, tremblement, hypertonie, pleurs constants, difficultés d'alimentation, troubles du sommeil…, ont été rapportés chez le nouveau-né. Ils peuvent traduire soit la survenue d'une imprégnation, soit la survenue d'un sevrage, le délai d'apparition et la durée de ces symptômes sont en théorie fonction de la demi-vie d'élimination du produit.
Des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation d'ISRS pendant la grossesse, en particulier en fin de grossesse, pourrait augmenter le risque d'hypertension artérielle pulmonaire persistante (HTAP) du nouveau-né. Le risque observé a été environ de 5 cas pour 1000 grossesses. Dans la population générale, le risque d'HTAP est de 1 à 2 cas pour 1000 grossesses.
http://www.doctissimo.fr/medicament-SEROPRAM.htm

Pauvre patiente, elle était complètement désarçonnée. Il a fallu que je lui dise " vous n'avez pas de chance madame, vous êtes tombée sur Le médecin obsédé par les effets secondaires". 
Si elle pouvait finir sa grossesse sous homéopathie ça réduirait les risques. 

samedi 23 février 2013

Une patiente heureuse

Une patiente s'était présentée à mon cabinet il y a quelques mois:
" Docteur, on m'a virée comme une malpropre. Déjà depuis quelques temps je sentais que ce n'était plus ça, j'entendais quelques petites réflexions, on me repprochait de ne pas être agréable avec mes collègues. Et là je j'ai même plus le droit de retourner au boulot!"
Je connaissais bien la patient, courageuse travailleuse et rigolote! Ca me semblait être du harcèlement caractérisé. 
" Madame, je vous donne tout un papelard sur le harcèlement qu'une assistante sociale a concocté spécialement pour moi. En attendant ne vous introvertissez pas, ils ne le méritent pas, vous allez monter un dossier, il faut réagir".
Il y a encore eu quelques consultations, car la situation n'était pas simple.
Et il y a un mois elle arrive avec un grand sourire: 
" Docteur, grâce à vous j'ai gagné 5000 euros!
- Comment?
- Je suis allée voir le directeur avec mon dossier en lui disant que je pouvais m'en servir auprès des prud'hommes.  Il m'a répondu " OK, OK, on peut s'arranger, voilà un chèque". 

J'ai tout de suite demandé un pourcentage évidemment!

jeudi 21 février 2013

Les statines

Avec les statines j'ai toujours eu des sentiments assez ambivalents: OK, ça fait baisser le cholestérol, mais cela fait-il baisser la mortalité?
De plus un patient m'avait frappé: il marchait comme un petit vieux à ans à cause de toutes ses douleurs musculaires dûes à une statine.

Puis j'ai changé d'avis, surtout pour les cardiaques, ceux qui venaient d'avoir eu un infarctus. Mais j'initiais rarement moi-même le traitement. 
Un cardiologue en qui j'avais confiance, chez qui j'envoyais tous les patients malgré qu'il prescrivait des statines systématiquement rigolait en pensant à moi " je suis sa bête noire". Non monsieur, c'est juste que je me pose beaucoup de questions.

Puis j'ai apprivoisé ces molécules: pour les petits excès de cholestérol je prescrivais souvent un jour sur deux, sur trois, voire deux par semaine. Et ça marche! Par contre lorsque j'arrêtais net, le mauvais cholestérol ( LDL) remontait. 

Et ce fichu livre du docteur Even sur les statines qui sort! 
On ne me dira pas que la médecine n'est pas une affaire de mode, on n'est pas loin de la médecine de Molière

Et si on allait à l'essentiel? Que les gens soient assez autonomes, qu'ils sachent comment faire pour ne pas avoir besoin du médecin? Une société qui utilise ou qui a tellement besoin de médocs n'est pas à mon avis une société en bonne santé. Que les conversations quotidiennement autour de nous tournent autour de la santé n'est pas sain non plus.

Il y a tellement de sujets passionnants, la politique, l'art, etc. 

Allez, on arrête de tirer sur l'ambulance et on va faire dodo.

mardi 19 février 2013

kétamine antidépresseur?

J'avais lu ça il y a quelques temps:

La kétamine pourrait devenir le nouvel antidépresseur efficace et surtout rapide. L’état dépressif serait amélioré chez des patients résistants aux autres traitements et ce en quelques heures seulement.
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/la-depression-traitee-en-quelques-heures-par-la-ketamine_24872/

Et je lis ça ce jour:

Des soldats maliens ont découvert, dans la maison d'un complice du Mujao à Gao, de la kétamine, un anesthésiant souvent utilisé comme drogue. Ce qui pourrait expliquer la rage aveugle au combat dont faisaient preuve les djihadistes. Les révélations de notre correspondante. 
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/au-mali-les-djihadistes-se-droguent-a-la-ketamine_1222326.html

Quand une molécule est-elle considérée comme une drogue, et quand sort-elle de cette appellation pour devenir un médicament?  Est-ce lorsque les autorités le décident ou est-ce absolument logique et rationnel?

N'oublions pas que l'héroïne a été considérée comme médicament pour soulager les morphinomanes dans le temps. Et on embarquait de l'alcool sur les navires car ce n'était pas considéré  comme nocif.

Nous sommes en conséquence dans les sables mouvants considérant le soin selon les époques. 


Maison médicalisée moribonde dans l'oeuf.

Au départ l'idée d'une maison médicale qui regroupait tous les professionnels de santé dans le même bâtiment me plaisait bien: les patients seraient pris en charge sur le même pôle, il y aurait toujours quelqu'un pour prendre un café avec moi et on discuterait de certaines pathologies peu évidentes à prendre en charge. Et puis j'ai appris qu'il y aurait des contraintes et j'ai écrit  ceci à la personne qui chapeaute le projet:

Bonjour madame:


Quand j'ai accepté d'adhérer au projet de la maison de santé, j'avais idée que je ne serait plus seule au cabinet, que je travaillerais moins, que je ne dépenserais pas plus de 550 euros par mois de loyer ( ce que je paie actuellement), que j'aurais une gentille secrétaire à se partager à une dizaine de professionnels et surtout que je resterais indépendante. 
Or je me suis rendue compte qu'il y aurait des horaires à tenir, que j'allais payer 1450 euros environ par mois, que l'on aurait quelques contraintes horaires, déclarer nos congés quelques mois avant. Si un des quatre médecins s'en va, chacun des autres devrait payer sa part pour compenser le manque à gagner. Et l'on devrait avoir des réunions, on devrait payer  une receptionniste en plus et une comptable pour le projet. Et j'ai compris que cela ressemblait à " le mariage c'est l'art de résoudre les difficultés que l'on n'aurait pas si l'on avait été seul". 
De plus nous ne sommes  que locataires.
Je serais tout à fait d'accord à ce niveau pour être salariée, car je ne peux pas être indépendante et dépendante en même temps.
Amicalement

Et pourquoi pas salariée après tout? Moins de caisse de retraite, plus de compta, 35 heures et CINQ SEMAINES DE CONGES PAYES!!! Ouah, je n'ai jamais connu ça.

dimanche 17 février 2013

La Sécu et moi ça cause difficilement

J'avoue avoir été un tout petit peu irritée par une personne de la Sécu: j'ai mis une très jeune fille en accident du travail pour agression à caractère sexuel sur le trajet. Cet incident a même fait l'objet d'un encart dans le canard du coin. 
J'avais écrit sur le certificat d'accident de travail: " stress dû à une agression, anxiété post-traumatique". Et quelques jours plus tard on m'écrit " veuillez spécifier les lésions exactes que vous avez relevées". la mère folle furieuse leur a envoyé l'article de journal ( le type est quand même allé en prison, étant un récidiviste).

Un peu plus tard, une malheureuse patiente avait souffert d'un cancer du sein. Elle a récupéré en plus une kératite ( inflammation des yeux ) invalidante au point qu'elle ne peut pas toujours exercer son travail. J'ai fait une demande de prise en charge de 100% mentionnant uniquement la kératite, le sein tombait sous le sens. Quelques temps après la patiente est revenue " docteur, je ne suis plus prise en charge pour le sein, vous aviez uniquement écrit " kératite".
- Ah? Sûrement qu'une pathologie en chasse l'autre". Oui, dans un monde qui n'est pas le notre.

Une dame de la Sécu m'avait assuré il y a quelques temps qu'en faisant un arrêt de travail en ligne, il n'y a que le dernier essai qui serait pris en compte. Par exemple je me trompe de date de début d'arrêt, de date de fin, je réenvoie et c'est bon. 
Mais ça ne se passe pas comme ça finalement: la Sécu m'a renvoyé des arrêts pour le même patient  télétransmis en me demandant lequels était le bon!

vendredi 15 février 2013

Economies pour la Sécu

Analyseur sanguin CardioChek
L'analyseur sanguin CardioChek est un dispositif révolutionnaire permettant de connaître de façon simple et rapide ses taux de :
- cholestérol
- HDL, LDL
- Triglycérides
- Glucose
- Cétone
- Créatinine

Le Cardiocheck est un appareil capable d'analyser la structure sanguine et d'en déduire différentes informations. La procédure d'utilisation est fort simple : piquage du doigt avec les lancettes fournies, collecte du sang au moyen de collecteurs verre ou plastique et application sur différentes bandelettes en fonction du taux à analyser.
En l'espace de quelques minutes et en respectant les règles d'hygiène préconisées, vous aurez votre taux calculé avec une fiabilité remarquable, vous permettant d'agir en conséquence.     159 euros.


Vous connaissiez? Voilà qui ne devrait pas faire plaisir à mes confrères biologiistes. Néammoins, que d'économies en perspective  à faire pour la Sécu! 
Au service médical de Roissy ils l'utilisent déjà et  il y a juste besoin d'une infirmière ou  de quelqu'un ayant l'habitude de ce petit bijou de poche. 
J'adhère. 

jeudi 14 février 2013

Mort lente

Un de mes patients s'accroche à la vie comme un fou, il est porteur d'une sclérose latérale amyotrophique ( atteinte des neurones du bas de la colonne vers le haut avec paralysie progressive) depuis 2006. Je pense qu'il a un travail à finir sur internet  car il a même souhaité avoir une gastrostomie ( tuyau dans l'estomac pour le nourrir) il y a peu. Il faisait des fausse-routes. Il devient muré dans son corps à ne pouvoir bouger que quelques doigts de la main droite, ce qui lui sert à cliquer et bouger le curseur. 
C'est une mort à petit feu, c'est terrible.  Mais le type est toujours psychologiquement vaillant et se plaint rarement. Ce qui frappe c'est que l'esprit est vif alors que la parole devient ultralaborieuse. Il ne s'est plaint qu'une fois " c'est dur docteur".
On a même des moments de rigolade, par exemple quand malencontreusement je me suis appuyée sur ce qu'il ne fallait pas (!) quand j'ai écouté son coeur. Je me suis encore excusée à la fin, il était hilare alors que j'en étais encore toute rouge de confusion!


mercredi 13 février 2013

Une piste contre l'autisme


Selon une toute récente étude, des compléments de vitamine B9 administrés avant et au début d’une grossesse réduiraient de près de 40% le risque d'autisme du nouveau-né.
Objet de très nombreuses études, l'autisme reste aujourd'hui une maladie complexe aux origines mystérieuses. C'est ainsi une découverte potentiellement importante que dévoile la revue Journal of the American Medical Association (JAMA). Menée en Norvège auprès de 85.000 enfants, une vaste étude suggère que la vitamine B9 serait en mesure de réduire de près de 40% le risque d'autisme des nouveau-nés (syndrome d’Asperger excepté) si la mère en consomme avant et au début de sa grossesse.
D'après les auteurs, la vitamine B9 (également connu sous le nom d'acide folique) jouerait en effet un rôle protecteur sur le système cérébral du fœtus. Cette molécule est indispensable à la synthèse de l'ADN et aux processus de réparation de l'organisme. On en trouve en grande quantité dans les légumes verts à feuilles (épinards, blettes…), les pois, les lentilles, les haricots et les œufs. Aux Etats-Unis, au Canada et au Chili, la vitamine B9 est même ajoutée dans la farine de manière à fournir automatiquement ce complément aux consommateurs.
Or, si l'on savait déjà qu'une carence en B9 durant la grossesse augmentait nettement le risque de malformations du système nerveux primitif de l'embryon, il n’avait jamais été établi qu’une supplémentation en acide folique pouvait avoir d’autres effets bénéfiques sur le développement du cerveau et de la moelle épinière du fœtus.
Un moyen de prévention efficace et peu coûteux ?
"Ces résultats confortent des travaux antérieurs sur l'importance du folate [vitamine B9] dans le développement du cerveau et accroît la possibilité d'un important moyen de prévention peu coûteux pour réduire le fardeau de l'autisme", estime ainsi le Dr Ezra Susser, un des auteurs de l'étude et professeur d'épidémiologie à l'Université de Columbia (New York). Concrètement, l’étude montre que les mères ayant pris des compléments d'acide folique quatre semaines avant le début de la grossesse et huit semaines après, voient leur enfant avoir deux fois moins de risque de retard important dans le développement du langage à trois ans.
Des résultats similaires ont été observés avec un risque plus bas d’autisme chez les enfants dont les mères avaient consommé en début de grossesse des compléments de minéraux et de plusieurs vitamines, dont de l'acide folique. En revanche, les auteurs n'ont pas trouvé de lien entre une réduction du risque d'autisme et d'autres compléments alimentaires tels l'huile de poisson (oméga-3) ou d'autres vitamines et minéraux.
"La possibilité que des compléments d'acide folique réduisent le risque d'autisme est très intéressant et devrait être confirmée dans d'autres populations", estime néanmoins le Dr Robert Berry des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) qui entend ainsi motiver à poursuivre les travaux
http://www.maxisciences.com/autisme/autisme-la-vitamine-b9-pourrait-permettre-de-reduire-le-risque-a-la-naissance_art28620.html

vive mon remplaçant!

J'ai téléphoné à Barbie la secrétaire à distance hier:
" Docteur Vincent, votre remplaçant, il est Gééniiall! Gardez-le longtemps, c'est la perle, il veut bien travailler jusqu'à n'importe quelle heure, il est agréable".

Il convient à ma secrétaire, alors hourra!  J'espère que mon associée sera aussi enchantée, dans ce cas je peux reprendre des vacances bien méritées,  rapidement. Ce n'est pas utile de travailler trop au vu des charges galopantes.
Au fait, je me suis demandé combien un généraliste devait voir de patients par jour pour être à l'aise et ne pas trop se fatiguer. Le dosage n'est pas facile. Si quelqu'un a une réponse.  Pour faire une analogie, c'est à 90km/h que l'on dépense le moins d'essence au kilomètre. 

samedi 9 février 2013

La lecture, remède contre la dépression ?



 


mercredi 06 février 2013

Les médecins généralistes britanniques pourront bientôt prescrire des livres dedéveloppement personnel et des romans aux personnes souffrant de dépression ou d'angoisses.
lecture dépression angoisses
En Grande-Bretagne, la lecture d'ouvrage de développement personnel ou de romans pourra faire partie d'une thérapie.
L'association The Reading Agency a contribué à la création de ce programme avec la Society of Chief Librarians, qui devrait débuter en mai, selon le site WebMD.
Dans ce cadre, les médecins britanniques pourront choisir parmi une liste d'une trentaine d'ouvrages de thérapie comportementale, mais aussi de romans "bons pour le moral" et de poésie. Un programme similaire a été mis en place au Pays de Galles par le psychologue clinicien Neil Frude, et d'autres initiatives locales existent ailleurs en Angleterre, toujours selon WebMD.
Une étude récente a montré que les personnes souffrant de dépression ayant suivi une thérapie associée à la lecture d'ouvrages de développement personnel enregistraient de meilleurs résultats que les patients qui avaient suivi une thérapie traditionnelle. Cette étude est parue le mois dernier dans la revue en ligne PlosOne.
En attendant, l'association The Reading Agency a mis en ligne une liste de livres à lire en cas de baisse de moral dans laquelle figurent : "L'Alchimiste" de Paulo Coelho, "Bird Cloud" d'Annie Proulx, "Noces irlandaises" de Maeve Binchy, "Reading in Bed" de Sue Gee, "Oeuvres choisies" d'Anton Tchekhov, et "L'oie Des Neiges Et Autres Legendes" de Paul Gallico.
Relaxnews
http://news.doctissimo.fr/Psycho/La-lecture-remede-contre-la-depression-31209

J'aime bien ce genre d''initiative. Je prescrirais bien le film moi, " Au delà de nos rêves", magique.

patientes normalement inquiètes


29% des utilsatrices de contraception orale sont  inquiètes des risques, notamment cardivasculaires, liés à leur pilule.
DURAND FLORENCE/SIPA
L'affaire des pilules de 3e et 4e génération a perturbé les Françaises. Selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour le magazine Grazia, 29%  des utilisatrices de contraception orale se déclarent inquiètes des effets de la pilule. Les risques cardiovasculaires préoccupent les femmes prenant la pilule contraceptive (57%), tout comme la prise de poids (51%), la baisse de forme (46%) et le risque de cancer (45%).
Autre enseignement , plus d'une femme sur deux (58%) déclare connaitre aujourd'hui la génération de leur pilule. Mais 38% d'entre elles avouent s'être renseignées récemment. En clair, plus de six femmes sur dix ignoraient le type de pilule qu'elles prenaient avant le début de la polémique.

http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/Pilules--pres-d-une-Francaise-sur-trois-inquiete-2027.html

Bizarre qu'elles soient inquiètes, franchement il n'y a pas de quoi! On
a surmédiatisé cette affaire sans faire confiance aux médecins,
 au moins aux gynécos et aux généralistes en première ligne et
 on voudrait qu'elles ne soient pas inquiètes!
Non, les patientes en générale sont normales et prennent soin de 
leur santé. 

TAI PHONG - Games

vendredi 8 février 2013

A bas la coercition!



SANTÉ - Les sénateurs proposent deux solutions ce jeudi pour lutter contre les déserts médicaux...

Un rapport du Sénat publié ce jeudi, fait une série de propositions pour lutter contre les «déserts médicaux», écornant au passage la liberté d'installation des médecins libéraux, une question politiquement très sensible pour tout gouvernement. Différencier les conventionnements selon la zone géographique et forcer les jeunes médecins à passer deux ans dans une zone désertée, telles sont les deux propositions des sénateurs, dévoilées par Europe1.

Le constat de départ: une augmentation probable des zones désertées dû à la baisse du nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, à l'augmentation de la population et à son vieillissement.

Mieux rembourser les médecins en zone désertée

Le rapport préconise des mesures coercitives pour forcer les médecins à mieux se répartir sur l'ensemble du territoire. Les sénateurs proposent notamment un conventionnement «géographique»: si un praticien libéral veut s'installer en zone où ses confrères sont déjà nombreux, il ne sera pas conventionné par la Sécurité sociale et ses patients ne seront donc pas remboursés. Ce type de conventionnement, déjà en place pour les kinésithérapeutes, les dentistes et les infirmières, aurait permis d'augmenter le nombre d'infirmières libérales de 30% en trois ans, entre 2008 et 2011, en zones «sous-dotées» selon le rapporteur Hervé Maurey.

«Toute liberté doit être régulée», a déclaré devant la presse Hervé Maurey, sénateur UDI-UC de l'Eure, soulignant qu'en dehors des médecins, aucun autre professionnel de santé de statut libéral ne peut s'installer où il veut.
http://www.20minutes.fr/societe/1096049-senat-preconise-deux-ans-passes-deserts-jeunes-medecins-specialises

Celui qui veut lire le reste peut  recopier l'url


On peut contenter tout le monde en proposant: 
- de laisser les cabinets médicaux libéraux en place pour ceux qui veulent
- de salarier des médecins qui se regroupent en maison médicalisées. 
En effet je suis de plus en plus mal à l'aise d'être libérale et de payer autant de charges, et puis d’intégrer éventuellement une maison médicale où j'aurai des horaires strictes, où il faudra que je me plie à certaines règles... tout en restant libérale et en payant un monceau de charges, et trois fois plus cher que si je reste seule avec ma jeune associée.  " le mariage est l'art de résoudre les problèmes que l'on n'aurait pas eu si on était resté seul". 

Que MSTouraine crée des postes de salariés dans chaque département, dans chaque canton, pourquoi pas? C'est une façon non coercitive de démarrer une solution.

jeudi 7 février 2013

Je suis contrôlée

Ca y est, on m'avait prévenue qu'on contrôlait les médecins, c'est mon tour
Une patiente m'a prévenue ce jour: " Docteur, vous m'avez arrêté 5 jours pour une grippe, j'ai eu un contrôle de la Sécu, et comme j'ai râlé que je ne m'arrêtais jamais et que j'étais vraiment malade on m'a répondu " ce n'est pas vous qu'on contrôle réellement mais votre médecin"".

Me voilà prévenue. Comment continuer à être courtoise avec toutes ces dames de la Sécu au téléphone ou face  à face alors qu'on me fait des bébés dans le dos? Et la franchise alors?  


mercredi 6 février 2013

Salles de shoot ruineuses


L’expérimentation à venir des salles de consommation de drogues inquiète le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM). Craignant notamment qu’ « on lève un interdit », ses responsables demandent « le développement d’une politique active de prévention ». Une position qui rejoint notamment celle de l’Académie de médecine, particulièrement ferme sur ce sujet.
Pour les représentants du CNOM, « les toxicomanes sont des patients qu’il convient de prendre en charge ». En conséquence, la création de ces structures ne lui paraît pas susceptible de répondre à cette problématique.
Le CNOM craint donc que l’on « lève un interdit ». Autrement dit, que « l’on cautionne l’injection de produits illicites ». Mais surtout il s’interroge sur la « responsabilité pour le personnel médical présent dans ces centres ». Sont-ils « témoins » ? « Complices ? » Et par ailleurs, comment prodiguer les meilleurs soins « en cas d’overdose, dans l’ignorance totale du produit injecté ? »
Au-delà de l’aspect sanitaire, les médecins abordent également la question du coût. « Dans le contexte économique actuel, le chiffre de 800 000 à  1 million d’euros par centre et par an est avancé. » En conséquence, « tout en préconisant une adaptation de l’existant (réseaux de soins, CAARUD, CSAPA) le CNOM demande instamment le développement d’une politique active de prévention, tout au long du cursus scolaire ».
L’Académie en remet une couche
De son côté, l’Académie nationale de médecine insiste également sur cet aspect financier. « La mise en place expérimentale de salles d’injection contrôlée serait d’un coût élevé : un tel projet ne devrait pas se faire au détriment des actions déjà entreprises et du soutien aux associations de bénévoles œuvrant contre les toxicomanies », explique-t-elle.
Fermement opposée à ce projet d’expérimentation, elle appuie son argumentaire sur les points suivants :
- « les addictions aux substances psycho-actives créent un état de maladie qu’il convient de traiter et non d’entretenir », indique l’Académie. « La priorité doit donc être donnée aux actions visant à aider le sujet dépendant à retrouver la liberté que la drogue lui a ôtée » ;
- « notre pays est doté de structures de soins aux toxicomanes facilement accessibles et en outre susceptibles de délivrer des produits de substitution à l’héroïne », rappelle-t-elle également. « L’efficacité de la politique de réduction des risques mise en œuvre en France (distribution de seringues, traitements de substitution) est attestée par une réduction massive de la contamination des usagers de drogues par le virus HIV (moins de 2%  des nouvelles contaminations concernent des  toxicomanes). »
Rappelons que ces centres ont pour objectif de « réduire les risques de transmission des maladies, favoriser une réintégration dans la société pour les personnes très précarisées et leur permettre un accès aux autres programmes de soutien comme l’échange de seringues », nous précisait un responsable de la prévention de  l’association AIDES en août 2010, lorsque le débat a été introduit 
http://destinationsante.com/salles-de-shoot-la-ferme-opposition-des-medecins.html

Comme je le soulignais dans un post précédent, ça coûte cher et l'argent pourrait servir à ouvrir des maisons de naissances dans chaque petite ville, non médicalisées mais avec matériel informatique  à la pointe permettant les échanges faciles sage-femme-hôpital. Une sage-femme sur place 24h/24 et des sage-femmes d'astreinte si il y a trop d'accouchements. 
Cette nuit en rêve c'était au tour de Zahia ( des footballeurs) à qui je conseillais vivement de faire un frottis.
Je préférais avec  JC Van damme.  :)

mardi 5 février 2013

observatoire des suicides

Un communiqué de l'AAAVAM


">OBSERVATOIRE DES SUICIDES AAAVAM

L’appel des 44 personnalités contre le suicide en Mai 2011, dont des Obédiences Maçonniques, pour la création d’un Observatoire des suicides n’aura servi à rien, les suicides sont toujours aussi nombreux, les tentatives également, pourquoi ?
Notre Association dénonce depuis plus de 20 ans le mésusage des « tranquillisants et des somnifères » de la classe des benzodiazépines, grâce aux témoignages reçus nous accusons ces prescriptions d’êtres responsables de la plus grande part de cette hécatombe : près de 15 000 morts par an en France (dissimulation officielle comprise) et de plus de 160 000 T.S. représentant un coût exorbitant pour la Sécurité Sociale.
En effet, un jeune qui reste handicapé à vie à la suite d’une tentative de suicide peut coûter à la collectivité jusqu’à 8 millions d’euros (Procureur de la Cour des Comptes).

Ordonner des antidépresseurs ou même des neuroleptiques comme « calmants » à des patients suicidaires, dépressifs ou psychotiques c’est effrayant, mais faute de mieux, il faut si résoudre.
Par contre, leur prescrire des « tranquillisants ou des somnifères » c’est favoriser le passage à l’acte suicidaire.
La Société Commerciale Technologia associée avec le Professeur Debout sont hermétique quant à la responsabilité des anxiolytiques dans les suicides, ils ont organisé un « Colloque » L’Onde de choc du Suicide, financé par les Laboratoires Roche, un laboratoire considéré comme « criminel » aux Etats-Unis ! (Bien évidemment notre présence n’a pas été acceptée !).
Nous ne pouvons qu’être choqués par ces liens d’intérêts, également très présents chez les Associations de lutte contre le suicide, et protester contre l’obscurantisme de ce mouvement.
Les Tranquillisants et les somnifères de la classe des benzodiazépines et apparentés (Valium, Lexomil, Tranxene, Stilnox Etc…) favorisent les actes de violence contre autrui et soi même.
Ils favorisent aussi les démences (Alzheimer…), les chutes, ainsi que les accidents du travail et de la circulation ; tous ces troubles du comportement sont recensés par les témoignages reçus par l’AAAVAM depuis plus de 20 ans, ils figurent également dans les R.C.P. (VidalÒ), et même dans certaines notices dont personne ne prend connaissance.
Comme pour d’autres produits de la pharmacopée l’AAAVAM demande le respect des autorisations de mises sur le marché par les médecins prescripteurs et par les pharmaciens qui délivrent les médicaments, ainsi que la publication des études en cours sur les suicides et les tueries familiales (études demandées par notre Association et Madame Marisol Touraine Ministre de la Santé).
Association D'Aide Aux Victimes des Accidents de Médicaments
Tél. 01 41 10 87 00 

www.aaavam.eu

lundi 4 février 2013

Tic Tac au secours de la contraception

J'avais prescrit une pilule troisième génération à une très jeune patiente Varnoline Continue. Manque de chance elle ne l'a pas supporté. Or la jeune fille avait des exigences: " je veux une pilule que je prends tous les jours, sinon je l'oublie".
OK pour microval, une micropilule à la progestérone pure. Seulement elle a eu comme effet secondaire des règles trois semaines par mois, assez insupportable.
Alors elle revient ce soir:
" Mademoiselle, il n'y a pas le choix, il faut revenir  à une deuxième génération, genre Leeloo, mais il faut l'arrêter 7  jours.
- Mais ce n'est pas possible, je vais oublier.
- Bon. ( Je me tourne vers la mère) Vous ne pourriez pas lui faire penser, juste pour l'habituer?
- Si.
- Oui mais moi je veux une pilule qu'on n'arrête pas.
- OK, OK, il reste une solution, vous accrochez des tic-tac à la boite de pilules, sept, et vous les prenez à raison de un par jour, et ensuite vous reprenez une autre boite.
- Ce n'est pas bête ça."

Oh, les jeunes! On ne vous a pas appris à être inventif en médecine?  :)

dimanche 3 février 2013

Honteux!

Il n'est pas dans mes habitudes de me plaindre de ce que je gagne ou ce que gagne la profession, je trouve ça de mauvais goût au vu de la crise actuelle

Mais je vais retranscrire le début d'une lettre de notre caisse de retraite, la CARMF de janvier 21013:

Cotisations, le massacre des innocents: 

chère consoeur, cher confrère,
La cotisation CARMF pour un revenu e 12000 net (20 à 30 000 brut) atteint les 7400 euros, et dépassera le 8 000 euros dans quatre ans (...). Avec des revenus supérieurs, c'est encore insupportable  pour un bon quart de la profession. a cela ajoutez les autres cotisations sociales, maladie, URSSAF, maladie et CSG-CRDS. Que leur reste-t-il pour vivre? Une honte pour un système dit social, censé protéger les plus faibles. 

Il n'y a pas que les riches qui sont taxés à 75%  dans notre pays. (...)

Qui sont donc ces confrères qui sont traités avec autant d'inhumanité?

Beaucoup d'innocents qui ne demandent rien à personne et d'autres qui souhaitent rendre service mais qui n'en sont pas remerciés. Il y a des confères qui sont malades avec une activité réduite sur l'années. Il y a des femmes qui veulent travailler moins pour élever leurs enfants, il y a des remplaçants ont on manque tant. Il y a l'ancien médecin de campagne qui soulagerait bien son successeur quelques semaines et reverrait avec plaisir ses anciens patients, mais qui ne le fera pas avec des charges supérieures aux revenus. Il y a des jeunes qui font une excursion en médecine libérale et se tournent vers le salariat après avoir vu (...).

Au fait, qui veut s'installer?

De plus nous avons un statut de libéral en ayant de plus en plus de contraintes de la part de la Sécu. Autant dire que lorsque un délégué de la Sécu a voulu me présenter le programme Sofia, comme accompagnement des diabétiques, je lui ai presque raccroché au nez... après avoir été assurée que je ne serais pas punie si je ne tenais pas compte de ce programme.

vendredi 1 février 2013

Prozac détourné

Il y a longtemps que je n'ai pas parlé du prozac: 


Prozac

Nature du médicament : Le Prozac participe à l’équilibre de l’humeur. Il est utilisé dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs, des crises de boulimie et des troubles obsessionnels compulsifs.
Utilisation détournée : Du Prozac serait consommé par environ
26 millions de personnes à travers le monde. Il a été prescrit notamment pour l’amaigrissement, le sevrage tabagique et même chez des enfants pour traiter l’énurésie. “La fluoxétine possède la caractéristique de contracter les sphincters”, affirme un pédiatre lyonnais qui le prescrit encore.
Dangers : “Il n’y a pas de grands dangers fréquemment observés et directement liés à l’utilisation du Prozac”, note Georges Granet, le président du conseil régional de l’ordre des médecins. “Mais le bénéfice étant très réduit et le risque constant, la balance bénéfices/risques penche du mauvais côté”. Pourtant, selon plusieurs observations, le Prozac pourrait entraîner migraines, nervosité, insomnie, anxiété, nausée et diarrhée. En 2004, le British Medical Journal a même publié des documents que le laboratoire Lilly, fabricant de la pillule du bonheur, aurait tenté de dissimuler, sous-entendant un lien entre la fluoxétine, le suicide et la psychose. En 1997, déjà, un chercheur avait publié dans la très sérieuse revue The Lancet une étude liant Prozac et pulsions meurtrières. Lilly avait alors attaqué en justice.
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Actualite/Sante/Apres-le-Diane-35-et-le-Mediator-quels-sont-ces-autres-medicaments-detournes

Alors il n'y a pas que Diane qui devrait être sur la sellette!