lundi 28 février 2011

Il avait une toute petite voiture

Un patient me raconte sa déprime en face de moi: " mon travail me fait suer, je n'ai pas de copine, on m'a retiré mon permis etc.
- Vous ne voulez pas aller sur un site de rencontre sur internet?
- C'est tout payant.
- Mais non mais non, je suis sûre que non, il faut cherche un peu.
- Mais enfin docteur, que voulez vous que j'emballe avec ma voiture?
- Elle est où votre voiture? ( j'ouvre la fenêtre et j'aperçois une voiturette toute mignonette). Ah!... Vous connaissez l'histoire du type qui a une très grosse voiture?
- ( il rigole un peu) Oui docteur.
- Eh bien vous, vous avez une toute petite voiture!"
Je pense que vous la connaissez aussi. En tout cas il était remonté à bloc le type!

dimanche 27 février 2011

"Il a encore refusé de me prescrire un traitement!"

J'ai découvert un vivier de femmes ayant pris du médiator; toutes des copines ou des collègues de travail se refilant l'adresse du seul médecin du canton les distribuant comme des petits pains ( en plus du prozac et du xanax, le tout uniquement à but d'amaigrissement): J'ai fait une lettre pour le cardologue à celle-ci et elle va alerter toutes ses copines.
Je me souviens lui avoir dit il y a trois ans: " le médiator, c'est une cochonnerie, je ne le renouvelle pas" mais la patiente (comme tant d'autres) a pensé: "le docteur Vincent est trop craintif avec les médicaments, je veux maigrir, donc j'y retourne". 

Mais les pauvres patient passent du tout au rien,   du " les cachets ça fait du bien, les effets indésirables c'est pour les autres", au  "vais-je prendre ce cachet? Je vais sur internet, je lis la notice de haut en bas, je redemande à mon médecin, je demande aux copines si elles n'ont pas été malades avec, j'attends encore un peu etc." 

vendredi 25 février 2011

Dans le doute s'abstenir

Un quadragénaire ayant fait un infarctus se présente avec un lettre de son cardiologue: " le patient a arrêté ses bétabloquants qu'il ne supportait pas. Il a un pouls à 68/mn. Je propose du procoralan ( pour ralentir le rythme cardiaque)".
" Bien monsieur, je vais encore être un trouble fête, le procoralan est dans la liste des 77 médicaments en grande vigilance. ( et je vais sur google actualité et lit " le procoralan, cette sombre m."
- C'est d'accord docteur, ne me le prescrivez pas. J'en ai marre de prendre tous ces cachets, je vais bien."
On discute un peu de son état de santé, de celui de son frigidaire qui dégorge de foie gras des fêtes (ses triglycérides sont un peu haut, ceux du patient), et finalement je lui demande, toujours un peu réticente quant à l'idée de me faire traiter de quelques noms d'oiseau de la part des spécialistes :
" Qui va être responsable de la non-prise du procoralan quand vous irez voir le cardiologue?
- C'est moi docteur, je suis encore jeune. En plus le cardiologue veut que je fasse une réadaptation à l'effort alors que je fais une heure de step par jour".
Je n'ai pas demandé quel sport il pouvait exercer  en plus le soir, mais  c'est dans ce domaine classiquement que les béta-bloquants   "coupent les pattes". On peut faire pire en voulant faire mieux.

mercredi 23 février 2011

Une pharmacie sur 100 a disparu


La Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) a confirmé l’information du Parisien selon laquelle le gouvernement a chargé l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) d’une enquête sur la situation économique des pharmacies.

Dans un courrier adressé à l’Igas dont l’AFP a obtenu une copie, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, considère que les difficultés que le secteur rencontre actuellement sont dues à un « changement du contexte économique, marqué par une plus grande maîtrise des dépenses remboursables des produits de santé ». D’après lui, cette situation témoigne de la nécessité de « rendre la profession moins directement et uniquement dépendante de la dynamique de ces dépenses ». Pour ce faire, les pharmaciens pourraient notamment être rémunérés pour des « missions de service public ».

Décidé, semble-t-il, à réformer la profession, le ministre de la Santé a demandé à l’Igas de formuler des pistes pour une « évolution du mode de rémunération » des médicaments remboursables pour se substituer à la « marge dégressive lissée » instaurée en 2000 sur les médicaments remboursables pour atténuer l’impact de la progression des prix et des volumes de ces produits.

Or, il apparaît, d’après Philippe Gaertner, président de la FSPF que ces prix et volumes baissent chaque année à cause des politiques d’économies dans le domaine de la santé avant de signaler : « Nous sommes passés de 2,8 milliards de boîtes de médicaments remboursables vendus fin 2005 à 2,58 milliards fin 2010. Nous sommes pénalisés pour quelque chose qui n’existe plus et nous retrouvons confrontés à de grandes difficultés sur lesquelles nous essayons d’alerter depuis trois ans ».

Dressant un état des lieux de la profession, Philippe Gaertner révèle que le nombre d’officines ayant fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation s’élevait à 200-220 en 2010 contre une quarantaine en 2006.

Heureux que les difficultés de la profession soient enfin prises en compte, il confie au Parisien : « Ce qui nous inquiète très fort, c’est la rapidité de la dégradation de la situation. Les politiques d’économie sur les dépenses de santé menées depuis 2005 sont en train de faire tomber les rideaux de fer comme jamais. (…) En deux ans, c’est une pharmacie sur cent qui a disparu en France ».

Selon la FSPF, la diversification des activités des pharmaciens, comme la vente de produits parapharmaceutiques, n’a pas suffi à enrayer la crise puisque l’essentiel de leur activité reste et demeure le médicament, à hauteur de 83 %.
Le rapport de l’Igas est attendu le 30 avril avec un impératif de taille : ses recommandations ne doivent pas générer « de surcoût pour l’assurance maladie ».
http://www.mutuelle-land.com/actualite-mutuelle/sante-les-pharmaciens-ne-sont-plus-a-la-fete_13826.html

Ce n'est pas près de s'améliorer. Je suis très copine avec ma pharmacie qui me prévient toujours des problèmes éventuels qu'elle rencontre que ce soit dans les prescriptions ou dans des cas d'abus ( un patient qui prend de la ventoline, antiasthmatique comme d'autres des smarties) mais je connais une pharmacie dans le coin qui doit morfler: un médecin actuellement interdit d'exercice dans le même village, prescrivait à toutes ses patientes un peu potelées le cocktail  seroplex-lexomil-médiator. Et il faisait des ordonnances de 20 médicaments sans sourciller.  Et quand les patients se plaignaient d'effets secondaires, il rajoutait des médicaments sans retirer un seul de l'ordonnance de base.
Alors j'ai une petite pensée pour la pharmacie qui a dû baisser son chiffre d'affaire au moins de moitié. Et avec les rigueurs au niveau des remboursements cela ne devrait pas s'améliorer. "les 7 vaches grasses sont finies, c'est la saison des vaches maigres".
Et s'ils se reconvertissaient?

mardi 22 février 2011

Invitation perso

Gérard BAPT



Député de la Haute – Garonne


Saint – Jean, le 18 février 2011
Madame, Monsieur,


Depuis plusieurs mois je suis impliqué dans un combat destiné à assurer la sécurité sanitaire. Je préside depuis janvier la mission d’information de l’Assemblée Nationale sur le Médiator.
Dans ce cadre je vous propose de participer à une réunion que j’organise à l’intention des associations et des victimes aux côtés du Docteur Irène FRACHON, pneumologue à l’hôpital de Brest et qui vient de publier un ouvrage « Médiator, combien de morts ».
Cette rencontre se déroulera Salle PALUMBO à SAINT JEAN (attenante à la Mairie), samedi 5 mars à 10 heures.


Dans l’attente de vous rencontrer à cette occasion, je vous prie d’accepter, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.


Gérard BAPT

Je suis complètement désespérée; aussi loin de chez moi pour un samedi avec le petit bout qui me réclame et les patients toujours aussi nombreux, c'est non. Mais je veux faire connaitre cette initiative au cas où des victimes lisent mon blog.

lundi 21 février 2011

Effets indésirables de la contraception orale

Je n'ai rien de bien passionnant à écrire aujourd'hui sauf que j'ai démonté le traitement contraceptif d'une malheureuse jeune femme qui ne sait plus bien ce soir comment elle va faire pour ne pas tomber enceinte. En effet j'ai diagnostiqué une intolérance à sa pilule ( genre adépal) devant:
- ses problèmes de foie ( ne digère pas bien et a une douleur à ce niveau);
- ses maux de tête survenus peu après la pilule;
- sa baisse de libido;
- sa grognonnerie, la légère dépression;
- ses yeux secs avec les lentilles etc.
C'est bien simple, j'ai ouvert mon dictionnaire sur les effets secondaires de la contraception orale, elle les a presque tous retrouvés!

La pauvre était venue pour la première fois  uniquement pour des maux d'estomac! Qui n'en étaient pas, n'ayant pas de douleur à ce niveau. Comme je lui ai dit, presque en m'excusant "vous n'avez pas eu de chance si l'on peut dire madame, vous êtes tombée sur une obsédée des effets secondaires".
En me quittant, elle m'a répondu " je crois que vous avez raison docteur, le premier qui me l'a prescrit m'avait mis en garde contre les problèmes hépatiques éventuels".

Notez bien que je trouve toujours que la pilule est une trouvaille formidable! Et un médicament, avec ses bénéfices et son corollaire incontournable: les effets secondaires possibles. Ce qu'aucune femme ne doit oublier.

samedi 19 février 2011

Se sevrer des benzo

A lire, on peut se sevrer des benzodiazépines: http://benzombie.com/
Ce blog est fermé mais si sa lecture peut donner du courage à tous ceux qui veulent arrêter...

jeudi 17 février 2011

Les médecins, c'est quoi déjà?

Un patient me tend son ordonnance et dit:
- Docteur, que pensez-vous du Fonzylane? Est-ce dangereux?
- Ben heu, c'est ce qu'ils disent. Il vaudrait mieux faire un changement de molécule.
- Mon cardiologue m'a dit que tant qu'il n'était pas supprimé il continuerait à le prescrire. Il le prescrit depuis trente ans sans problème et a été très fâché d'apprendre par la presse pour grand public qu'il pouvait causer des effets secondaires.
- Monsieur, nous allons voir ce qu'il en est du Fonzylane sur internet".
Et je pianote; dans le Figaro " Fonzylane interdit ce jour". Toute surprise je téléphone à la pharmacie " dites, le Fonzylane est interdit?
- Oui docteur, nous avons reçu une alerte ce matin".
Je suis heureuse que le grand public le sache, que les pharmacies soient prévenues; j'étais en pétard toute la fin de journée.
Et je retourne  à mon post d'hier: Communiquer! Et tout se passera mieux.

améliorer la direction

Un patient vient pour son traitement antihypertenseur, puis glisse dans la conversation:
" Docteur, s'il vous plait, vous n'auriez pas un truc pour la direction?
- La direction?
- Oui, la direction, les vieux quoi!
(Que va-t-il sortir?)
- Je ne comprends pas monsieur.
- Enfin, le viagra!"

Suicide aux antidépresseurs

Ma secrétaire Barbie m'appelle pour mes patients puis: " docteur , j'ai un truc à vous dire, vous allez être folle: le commissariat me téléphone pour me demander si le docteur Xénon peut passer auprès d'un de ses patients qui vient de réussir son suicide". Alors je préviens celui ci:
" Comment, j'ai vu le patient hier, il était déprimé suite à un divorce, je lui ai prescrit des antidépresseurs.
- C'était un suicide aux médicaments.
- Ne cherchez plus, il a dû avaler la boite".
"Mais docteur, me demande la secrétaire, il ne va pas avoir des problèmes de justice, si un membre de la famille se retourne contre vous?
- Ne vous en faites pas Barbie, prescrire des antidépresseurs est tout à fait recommandé par les autorités de santé, c'est moi qui suis dans l'illégalité en refusant de les prescrire.  Se suicider n'est qu'un effet indésirable mentionné sur la notice. Je suis cynique mais c'est comme ça. Alors rassurez-vous, votre médecin ne sera pas poursuivi.
- Tant mieux, c'est déjà ça". 

mercredi 16 février 2011

Pourquoi un tel gachis?

L'Assemblée nationale et le Sénat ont décidé de se pencher sur les raisons qui ont fait que le Mediator soit resté sur le marché du médicament si longtemps, alors que sa dangerosité avait déjà été pointée du doigt.

Les deux missions parlementaires ont un objectif commun, celui de déterminer comment le Mediator a pu rester si longtemps sur le marché français du médicament, et cela alors que son efficacité a plusieurs fois été remise en question, ainsi que sa dangerosité.

Au final, chacune des missions ambitionne également de formuler des propositions quant à la restructuration de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), rapporte Le Figaro. A noter que ces deux missions interviennent peu de temps après la remise du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, accablant Servier. Sur ce sujet, le président de la mission du Sénat s'est déjà d'ailleurs exprimé : "Non, ça ne me paraît pas possible [que Servier invoque la présomption d'innocence, ndlr]. La lecture attentive du rapport de l'Igas démontre bien que la responsabilité de Servier est entière". Jacques Servier, président du laboratoire éponyme avait alors déclaré : "Cette réponse est une négation du droit de la société les laboratoires Servier à la présomption d'innocence, inscrite dans l'article 9 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Ces propos sont tenus alors même que des procédures judiciaires sur le dossier Mediator sont en cours actuellement et que le rapport de l'Igas est le résultat d'une enquête non contradictoire de laquelle la société les laboratoires Servier a été exclue. Il nous apparaît que (…) M. le sénateur Autain doit veiller au respect de la présomption d'innocence, ne pas se substituer aux autorités judiciaires…".

Le Mediator a été retiré du marché fin 2009 en raison des risques cardiaques encourus par les patients. Cet anti-diabétique aurait causé la mort de 500 à 2.000 personnes en France.

http://www.maxisciences.com/mediator/le-mediator-objet-de-deux-missions-parlementaires_art12601.html

Des tas de personnes depuis des années crient à la dangeorosité de certains médicaments, ou de ces mêmes médicaments utilisés à mauvais escient. Une journaliste Sylvie Simon, connue pour ses nombreux livres dénonçant des scandales médicaux n'est pas écoutée par les décideurs. Moi j'écris ce que je vois dans mon cabinet déjà depuis six ans au travers de mes blogs et de mon livre: je vois, je transcris. Si des décideurs pouvaient être une petite souris et fréquenter les cabinets médicaux, que de choses ils apprendraient... J'en conclu que tout cela découle d'un manque de communication entre les différents acteurs de la santé, les médecins n'écoutent  pas les infirmiers et encore moins les aide-soignants, les médecins de la Sécu ont une piètre opinion des généralistes etc.
Alors je propose des tables rondes, que des acteurs de différents horizons puissent échanger, à l'instar de notre président qui a déjeuné avec des généralistes; chacun n'a pas besoin d'être d'accord avec l'autre mais l'échange est important.
Je me rappelle encore que j'avais proposé un truc similaire au médecin de la Sécu du canton et il n'y a jamais donné suite.

Tombé pour un traffic de sucettes

Un enfant de 12 ans vendait des sucreries à ses camarades: il a été convoqué en conseil de discipline.

C'est le quotidien Sud Ouest qui a révélé la fâcheuse posture du petit Flavien, 12 ans, collégien dans le Vaucluse accusé de s'être livré à un... trafic de sucettes. Les friandises, qu'il vendait à ses camarades pour leur "rendre service", provenaient de la boulangerie de son père.

Un bénéfice de 28 euros
L'enfant aurait vendu trois boîtes de trente-six sucettes, réalisant un bénéfice de 28 euros, avant d'être convoqué par la CPE de son collège qui lui aurait déclaré: "Il y a un problème de sucreries".
La mère de Flavien, convoquée par le personnel encadrant du lycée, a tempéré : "il ne vend pas du shit, tout de même". L'enfant, convoqué en conseil de discipline pour "commerce illégal au sein de l'établissement", risque toutefois plusieurs jours d'excusion. Un jugement bien sévère pour un enfant faisant preuve d'une si précoce bosse du commerce!
http://www.lexpress.fr/styles/saveurs//trafic-de-sucettes-dans-le-vaucluse_961443.html

Ca a bien fait rire mon Poilopat, moi un peu moins: devant la pénurie de sel sur les tables de son réfectoire et les frites arrivant non salées sur les tables ( donc peu mangeables), je venais de lui proposer de revendre à tout le monde des sachets de sel à dix centimes. je ne savais pas que c'était illégal... le règlement non plus, c'est juste qu'il y a eu du zèle de la part du CPE paraît-il


mardi 15 février 2011

Mon portail de pharmacovigilance?

J'ai réussi à faire passer l'idée de mettre un portail de pharmacovigilance à une dame de la Sécu ( celle que j'ai assaisonné dans mon livre et avec laquelle je suis devenue amie); elle va le faire remonter et peut-être que bientôt tous les médecins pourront déclarer les effets indésirables en 5 minutes.

le nombre d'effets indésirables que je n'ai pas déclaré, j'en ai un peu honte. En vrac:
- insuffisance rénale avec de l'ibuprofène;
- maux de tête avec de l'actifed;
- anémie profonde au décours d'une gastro: le type avait pris de l'ibuprofène, ce qui l'avait fait saigné tant et plus au niveau digestif;
- phlébite sous pilule;
- prise de poids sous pilule;
- difficultés respiratoires sous un certain antihypertenseur;
- fibrose pulmonaire sous furadantine ( antibiotique contre les cystites)  etc.

La liste est longue, j'ai recolté ces premiers effets de ma mémoire en 30 secondes, c'est facile, il y en a tant et plus.  Et ça aurait été plus confortable de pouvoir les déclarer facilement.

je ne veux pas dire qu'il ne faut plus prendre de cachets, le but est de comparer toujours les effets recherchés aux risques potentiels.  Le médiator a un rapport bénéfice-risque négatif, c'est pour cela qu'il a été interdit.
Par exemple: on a une péridurale, il faut savoir que cela peut donner des mots de tête. Mais la péri c'est bien, surtout quand on accouche en 15 heures et que le gynéco ne sait pas s'il va faire une césarienne ou non. Donc, ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

lundi 14 février 2011

Maman, est-ce que ta chambre te plait?

C'est un livre de William Réjault, alias Ron l'infirmier:

Je m’appelle William, j’ai trente-trois ans et je suis infirmier dans une belle maison de retraite, renommée, au cœur de Paris. Un matin, cet hiver, en plein travail, j’ai été victime d’une intoxication au monoxyde de carbone. On ne peut pas parler d’accident. J’ai simplement failli mourir parce que le groupe qui m’emploie est prêt à tout pour faire des économies. Même à risquer la vie de son personnel. Même à sacrifier les personnes âgées qui le font vivre. Même à laisser une place à la maltraitance pour gagner 10 euros. Je travaille pourtant dans une des maisons de retraite les plus chères de Paris, parmi les premières dans les classements.

En France, la maltraitance est devenue le quotidien de bon nombre d’institutions pour personnes âgées. Manque d’effectifs, manque de moyens, les raisons sont innombrables, mais elles nous ramènent toutes à une seule question : quelle place réserve-t-on à la vieillesse dans notre société et dans nos propres vies ?

Que va-t-on faire de vous, qui allez vivre bien plus longtemps que vos parents, que vos grands-parents ? Un enfant sur deux né en 2009 finira centenaire. Vivre vieux, oui, mais à quel prix ?

Difficile à lire ce livre, d'autant plus que nous pouvons tous y être confrontés en tant que patients quand nous serons vieux.
J'ai moi-même une histoire à raconté, du temps où je remplaçais des aide-soignantes pour gagner ma vie, en fin de troisième année de médecine: un jour dans le service de gérontologie on amène un type de 70 ans qui a la réputation de ne pas être commode. " Qu'à cela ne tienne, se disent les aide-soignantes dans le service, on va le mater".
Alors elles sont allées le voir à quatre alors qu'il souffrait dans son lit pour lui chanter une berceuse toute mignonne avec refrains. Le type, il était tellement excité, que quand l'interne est venu il lui a balancé un pain dans la figure!
Ca s'est terminé par un internement en psychiatrie et moi, petite intérimaire je n'avais pas grand chose à dire: tout le service aurait soutenu les aides-soignantes coupables.

Au fait, lisez-le! Ce qu'il y a de plus choquant c'est que la maltraitance est en grande partie dûe aux manques de moyens: les maisons de retraite se gère comme une entreprise avec profits pour les gestionaires. On n'est plus dans la santé, mais dans le business.

dimanche 13 février 2011

Suisse : 5 médecines complémentaires désormais remboursées !


Suite à un référendum (ce que nos voisins appellent une « votation » populaire), cinq médecines dites
«complémentaires» seront prises en charge en Suisse à partir du 1er janvier 2012 et jusqu’à la fin 2017. Il s’agit de la médecine anthroposophique, de l’homéopathie, de la thérapie neurale, de la phytothérapie et de la médecine traditionnelle chinoise.

Selon le Département fédéral de l’Intérieur (DFI), « cette période transitoire sera mise à profit pour clarifier les aspects controversés (de ces cinq médecines) ». Au cours du premier semestre de cette année, l’Office fédéral de la Santé publique (OFSP) devra préciser les modalités de remboursement qui seront appliquées à chacune des médecines concernées. Selon l’OFSP, leur efficacité « devra être jugée par un institut internationalement reconnu qui devra livrer, d’ici fin 2015, une expertise indépendante et ses recommandations ».

La Commission fédérale des prestations générales et des principes sera pour sa part, chargée de faire une recommandation dans le courant de l’année 2016. Cette recommandation devra prendre en compte l’ensemble de ces évaluations et au final, le DFI devrait suspendre ou non le remboursement des cinq médecines complémentaires d’ici la fin 2017. C’est du sérieux !

Audacieux, inattendu, inespéré et cela va enfin permettre de faire des études médecine allopathique versus alternative, du moins pour les pathologies non cancéreuses et non vitales.
Et en France?

samedi 12 février 2011

C'est pas moi c'est l'autre


Axa refuse de couvrir Servier pour les risques liés au Mediator - Jacques Servier semble bien décidé à étendre le champ des responsabilités.

C’est en effet ce que laisse clairement apparaître sa stratégie de défense exposée aujourd’hui dans les colonnes de Metro : « Il sera tenu compte dans la défense de Servier si le médicament a bien été utilisé dans le cadre de l’autorisation de mise sur le marché ou pas. »

Jacques Servier veut ainsi faire jouer la responsabilité des médecins qui ont prescrit le Mediator comme coupe-faim et non comme antidiabétique, vertu pour laquelle a été délivrée l’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Une stratégie qui pourrait s’avérer payante. Cité par Metro, le docteur André Deseur, membre du Conseil national de l’ordre des médecins, estime en effet que « dans le cas où le produit a été prescrit hors indication et que le patient a été mis en danger, la responsabilité du praticien risque d’être engagée ».

Or, et selon les périodes, entre 20 et 70 % des prescriptions ont bénéficié à des patients non-diabétiques en surpoids, cas de figure non couvert par l’AMM.

Encore une fois si chacun balaye devant sa porte le monde de la médecine et du médicament ne pourra que s'en porter mieux. Or, il y en a un qui va refiler ses ordures chez le voisin, ce n'est pas joli-joli.  Ca pourra lui diminuer sa faute juridiquement parlant, mais moralement? Peut-être qu'il s'en moque?

Lexomil, une drogue?

Mon Poilopat, treize ans est parti au ski avec l'école; pendant le séjour, il m'a raconté que de la drogue avait circulé entre eux, peut-être de l'extasy et que la brigade des stups avait débarqué à l'école pour choper les coupables.
Pendant qu'il me parlait il tapotait son blakberry sur facebook. Puis il m'a dit: " non maman, ce n'était pas de l'extasy, c'était du lexomil et de la codéïne. En tout cas ma copine s'est senti toute surexcitée et bizarre et a vu des moutons roses ( après quatre lexomil), elle vient de me l'écrire".
Alors peut-être certains objecteront que le lexomil n'est pas de la drogue puisqu'il est légal et sur prescription médicale, mais les gosses ont très bien compris que cela pouvait servir à se défoncer. CQFD

jeudi 10 février 2011

Bébé n'est pas une oie grasse

Une maman m'a fait venir chez la nounou afin que j'éxamine son fils de 6 mois qui a des petits boutons sur le ventre et qui ne veut plus manger.
j'interroge la nounou " la maman veut que je lui donne trois biberons dans la journée, des grands pots de légumes, des yaourts, je pense qu'il n'en peut plus, d'ailleurs j'ai diminué les biberons de moi-même".
Je l'examine, une vraie petite oie grasse, le pauvre. Et en plus avec la langue chargée.  Déjà le foie à son âge!
J'ai tenté de raisonner le papa qui se trouvait là " votre fils mange trop".
- Je sais, mais ma femme a des idées bien arrêtées".
Je crois que j'ai semé la zizanie dans le couple. Et l'on peut appliquer la maxime " le mieux est l'ennemi du bien".

Nourrir un bébé est une affaire de bon sens, ne doit pas se faire selon la "lecture stricte des Ecritures". En ce qui me concerne j'aime bien attendre que bébé se manifeste, soit en chouinant un peu, soit en disant comme mon petit ange: Gako, gako!

mercredi 9 février 2011

Déclaration des effets indésirables

J'ai eu une très bonne idée pour que les médicaments soient retirés plus vite du marché, dés lors que les effets secondaires sont plus important que le service rendu: il faudrait que chaque médecin ait sur son ordinateur un portail direct avec la pharmacovigilance qui marche avec la carte professionnelle de santé et la carte vital du patient. En effet, on dirait que tout est mis en oeuvre pour que les déclarations ne soient pas faites. Par exemple quand j'ai voulu déclaré un effet indésirable dû au champix ( dépression suivie d'un séjour en clinique psychiatrique avec envies intenses de suicide) il fallait le vouloir:
- j'ai d'abord mis un peu de temps pour trouver le centre de pharmacovigilance le plus proche;
_ il a fallu que j'imprime le papier de déclaration;
- je l'ai envoyé ensuite par la poste car ils ne l'acceptaient pas en ligne;
- deux semaines plus tard ils m'ont demandé un complément d'information.

Je l'ai proposé à la dame de la Sécu ( la Sécu m'a installé le web médecin pour faire mes arrêts de travail en ligne) et elle m'a répondu que ce n'était pas de son ressort.

Alors, de qui est-ce le ressort? Aura-t-on toujours autant de mal à déclarer un effet indésirable? Combien d'effets indésirable n'ai-je pas déclarés ( grosse anémie sous ibuprofène alors que le type souffrait d'une gastro, l'envoyant à l'hôpital, par exemple)?
Si quelqu'un qui peut y faire quelque chose me lit, qu'il le fasse SVP.

lundi 7 février 2011

Non aux salles de shoot!

Par Marc Lambron
 L'Académie de médecine a exprimé mercredi son "opposition" à la création de salles d'injections pour toxicomanes, estimant qu'on ne pouvait demander à des médecins de superviser ce qu'elle appelle des "intoxications médicalement assistées".

Au terme de plusieurs réunions sur le sujet et après avoir consulté des experts, l'Académie a estimé - dans un communiqué adopté par 61 voix contre 12 et 6 abstentions - que la mise à disposition de salles d'injections "aurait pour effet de sortir, de facto, les drogues les plus détériorantes du statut illicite où elles sont actuellement". Cela pourrait "remettre en question l'image répulsive qu'il convient de leur conserver pour éviter toute confusion dans la population dans son ensemble et, en particulier, chez les jeunes", estime l'Académie.

Elle estime aussi qu'on ne peut pas demander à des médecins "de superviser ou même de se livrer à de telles intoxications médicalement assistées". "En cautionnant, même indirectement, l'injection d'une solution non stérile d'une substance non identifiée, le médecin superviseur engagerait sa responsabilité." En outre, "les moyens matériels inévitablement importants que mobiliserait cette initiative seraient bien mieux utilisés pour renforcer les actions de prévention et d'aide au sevrage", affirme l'Académie, qui "ne peut que marquer son opposition à un tel projet".

Un peu de bon sens enfin!






dimanche 6 février 2011

panique dans les pharmacies

J'ai une discussion avec une pharmacienne édifiance: " docteur, depuis quelques jours des tas de patients arrivent avec la liste des 77 médicaments à surveiller et nous demandent des tas d'informations. D'autres viennent avec leur ordonnance et nous disent " ça, c'est mauvais je n'en prends pas, ça non plus" au mépris de l'avis de leur médecin ou cardiologue".

Et ce matin je suis entrée dans une pharmacie et ai entendu ceci:
 -patiente " pouvez-vous me donner un truc pour les grosses douleurs?"
-pharmacien " oui, advil tabs marche bien".
- patiente " Vous êtes sûr que ce n'est pas toxique?"
Pharmacien " si, décès garanti dans les 24 heures, très efficace".
Le pharmacien n'en pouvait plus de répondre et rassurer les patients!

En ce qui me concerne, j'ai tellement cassé les pieds à mes patients concernant les effets indésirables qu'ils sont si je peux dire, tous très bien éduqués et réfléchissent à tout ce que je leur prescris en regardant la notice ou en s'informant sur doctissimo.
Ce qui me fait penser à ça: si en cours d'instruction civique à l'école, ou en SVT on prenait le temps d'apprendre aux élèves qu'un médicament est un médicament, pas un bonbon, et qu'il a des vertus comme des effets secondaires et tout est dans la balance bénéfice-risque?

vendredi 4 février 2011

Je suis un rouage du système

La Sécu arrive doucement dans la vie des patients;
_à l'un d'eux qui n'avait pas fait de coloscopie après son " test du caca" positif, elle a écrit une lettre un peu insistante et à moi elle a rappelé que " cinquante pour cent des test cacateux positifs peuvent révéler un cancer" et que j'avais tout intérêt à le rappeler au patient. Celui-ci est déjà assez ennuyé par un test de la prostate qui grimpe et n'a pas le temps de s'occuper de sa fibroscopie colique.
- à l'autre qui n'avait pas pris le temps de refaire sa carte vitale, elle lui a rappelé par écrit qu'il avait la chance d'avoir un médecin ( moi) équipé et c'était dommage de ne pas utiliser cette opportunité.
- Et l'association pour le dépistage pour le cancer du sein m'écrit systématiquement pour me demander des nouvelles des patientes chez qui les radiologues ont  trouvé un truc suspect dans le sein. Je ne reponds jamais; pourquoi? Depuis le dépistage systématisé du sein, on a coupé l'herbe sous le pied aux généralistes, on ne leur demande pas leur avis, les patientes y vont consciencieusement ( pour celles qui veulent) tous les deux ans. Donc ce n'est pas mon problème et je me concentre sur d'autres priorités.

mercredi 2 février 2011

Ca arrive...

Un de mes confrères est décédé brutalement d'un infarctus massif  en 1998; il était très apprécié pour son empathie et son écoute. Son décès a été une catastrophe pour nombre de ses patients qui se sont retrouvés "sans médecin fixe". A son enterrement l'église était comble, pourtant les patients n'avaient pas été invités et l'église se trouvait à 60 km de son cabinet.  Et j'en retrouve encore au fil du temps, certains qui naviguent de médecin en médecin, sans vraiment faire un choix définitif.
J'en ai récupéré, les ayant connus quand je remplaçais ce confrère si aimé. Ca fait chaud au coeur une telle fidèlité, même si ces patients restent dans la nature avec leurs pathologie qui n'est pas vraiment suivie.

Et vous, êtes-vous fidèle à votre médecin?

mardi 1 février 2011

Vilains benzos

 Napakatbra

En 1982, le gouvernement britannique apprenait que les benzodiazépines (dérivés du valium : Xanax, Lexomil, Lysanxia, Myolastan...) pouvaient provoquer des troubles neurologiques graves. 30 ans plus tard... les médecins continuent de distribuer les pilules comme des Smarties !. scandale benzodiazépines valium Xanax Lexomil Lysanxia Myolastan troubles neurologiques graves. Benzodiazépines : des médicaments qui rétrécissent le cerveau... depuis 30 ans ! - LMOUS

En 1982, le gouvernement britannique apprenait que les benzodiazépines (dérivés du valium : Xanax, Lexomil, Lysanxia, Myolastan...) pouvaient provoquer des troubles neurologiques graves. 30 ans plus tard... les médecins continuent de distribuer les pilules comme des Smarties !

The Independent on Sunday vient de lâcher une bombe. Le canard britannique s'est procuré des documents confidentiels plutôt gênants. En 1981, suite aux trouvailles du professeur (aujourd'hui émérite) Malcolm Lader, chercheur de renom dans le domaine de la psychiatrie, le Medical Research Council (MRC, institut gouvernemental) avait organisé un brainstorming scientifique pour évoquer le rétrécissement du cerveau survenu chez certains patients gobant des benzodiazépines. L'année suivante, le MRC décidait d'approfondir le sujet pour évaluer l'impact à long terme de ces molécules. Puis, plus rien. Le ministère de la Santé n'a pas donné suite.

La bourse ou l'avis

Aucun test "officiel" de toxicité neurologique à long terme n'a jamais été réalisé sur ces médicaments (Xanax, Lexomil, Lysanxia, Myolastan...) vendus à des dizaines de millions d'exemplaires, censés lutter contre l'anxiété, le stress, l'insomnie et les spasmes musculaires. Le Pr Lader a déclaré : "Je recevais de l'argent pour d'autres recherches et ne voulais pas être étiqueté comme la personne qui a tué les benzodiazépines... J'aurais dû être plus proactif... J'ai supposé que la prescription allait se tarir, mais les médecins ont continué de les balancer comme des Smarties".

La camelotte qui ramolit le cerveau

En 1995, Heather Ashton, professeur émérite de psychopharmacologie clinique, a elle aussi fait une proposition à la MRC pour étudier le lien entre la consommation de "benzos" et les dommages permanents induits sur le cerveau. Sa proposition a été rejetée. La MRC se défend en prétendant qu'une fois "acceptées les conclusions du rapport de Malcolm Lader", elle était prête à financer "toute demande de recherche répondant aux normes scientifiques requises"... ce qui n'est, prétend-elle, toujours pas arrivé à ce jour. La faute à pas-de-chance...

"Enorme scandale"

Députés et avocats se liguent aujourd'hui pour dénoncer un "énorme scandale" (dixit Jim Dobbin, président d'un groupe parlementaire multipartite sur les addictions médicamenteuses) qui pourrait ouvrir la voie à des recours collectifs pouvant impliquer jusqu'à 1,5 million de patients devenus accros à leurs dépends. Un grand nombre d'entre eux présenterait des symptômes neurologiques compatibles avec les constations de Malcolm Lader. Dans les années 1960, annoncés comme totalement inoffensifs, les benzos étaient présentés comme la première merveille du monde pharmaceutique. En une décennie, ils sont devenus les plus couramment utilisés au Royaume-Uni. Sauf que ces médocs révolutionnaires induisent une addiction particulièrement puissante, et cela en quelques jours.

Descente aux enfers

Valerie Bell a fait une attaque de panique, en 1984. Son médecin lui a immédiatement prescrit du lorazépam. Aujourd'hui, elle a 67 ans. Elle est sevrée depuis 2007 mais souffre toujours de douleurs neurologiques à la tête, au cou et aux pieds.

"Nous avions deux magasins de fleurs dans l'Essex, avec mon mari. Nous avons eu une belle vie [...] j'ai eu une attaque de panique lors d'une soirée. Mon médecin m'a dit qu'il y avait un nouveau médicament merveilleux en provenance des Etats-Unis, alors je l'ai pris sans poser de questions. Immédiatement après, je me suis senti mal. Le médecin a dit que c'était ma maladie et a augmenté les doses, tout en ajoutant un antidépresseur. Cela a duré pendant des années, une nouvelle pilule suivait de nouvelles pilules. Certains jours, je ne pouvais même pas sortir du lit.

J'ai vu 32 médecins, mais personne n'a dit que mes symptômes pouvaient provenir des pilules. Pendant des années, j'ai cru ces hommes en blouse blanche et costumes Armani. Quand j'ai décidé que ça suffisait, il m'a fallu 15 ans pour m'en sortir [...] j'étais totalement incohérente, j'entendais des voix, j'étais incapable de faire du thé. Aucun être humain ne devrait souffrir comme ça. Nous avons perdu notre maison et nos entreprises. Les médicaments ont détruit nos vies".

http://www.lesmotsontunsens.com/benzodiazepines-des-medicaments-potentiellement-dangereux-depuis-30-ans-8350

A se bouffer... les doigt!

Un patient cardiaque, pas toujours assidu, ni preneur de médicaments vient ce jour à ma consultation:
" Docteur, il me faut mon kardégic (aspirire pour le coeur) et du lexomil; il m'avait fait du bien mais je n'en ai plus.
- Qui vous l'a donné?
- Une copine de boulot, ça m'a un peu relaxé.
- Vous avez vu la notice et les effets secondaires?
- Non, elle ne l'avait plus, mais elle m'avait bien dit de ne pas exagérer.
- Bon, il est ecrit: amnésie, dépendance... "  Une fois que tout est dit je l'examine: hypertension, pouls rapide.
" Je vais vous donner un bétabloquant comme avant.
- Je me méfie docteur, tous les effets secondaires, tout ce qu'on entend à la télé, ça me fait peur.
- Et le lexomil?
- Oh ça c'était avant, je ne l'ai pris que trois mois.
- Je pense que le bétabloquant est beaucoup plus indiqué pour vous, il vous calmera en plus".

Les patients ne savent plus quoi penser, qui croire, n'ont plus confiance en la médecine. le bazar quoi!