samedi 30 novembre 2013

Une autre Tatie Danièle

Une copine me demande " Dis, ma mère va aller en maison de retraite. Je tiens à ce que tu sois son médecin. Tu es OK? Elle prend de l'Euphytose pour dormir et apparemment ça lui convient.
-OK" 
Elle me téléphone quelques jours après: " tu sais, ma mère avait de l'hypertension et ils ont appelé le médecin de la maison de retraite habituel au lieu de toi, le dr Cravate. Et en plus ma mère a envie de prendre le dr Cravate et je ne suis pas d'accord".
- Je vais à la maison de retraite afin de "confirmer" si le dr Cravate a donné le bon traitement ce qu'il a fait bien entendu. Et je demande à la mère:
" Vous savez madame, vous pouvez prendre le médecin traitant que vous désirez, vous êtes libre.
- ... Je fais ce que ma fille me dira.
- Non madame, c'est votre espace de liberté de choisir.
- Je vous garde". 
- Hier la fille m'appelle: " Au secours, je craque, ma mère veut un vrai somnifère. Tu peux lui donner? Et en plus ses copines n'arrêtent pas de lui raconter combien le dr Cravate est compétent,  et toi non, que tu ne prescris que du pipi de chat".
 La moutarde m'est montée au nez et j'ai appelé direct la maison de retraite afin de me désolidariser de cette horrible Tatie Danièle. 

Certains médecins sont heureux en maison de retraite, tant mieux pour eux. 

vendredi 29 novembre 2013

Une patiente décédée il y a peu, cancer du rein, rideau au bout de deux mois.
La médecine n'a rien pu faire, décidément on n'est pas des voitures en série, ça serait trop simple.

mercredi 27 novembre 2013

cours de psychotropes pour les policiers

Ayant toujours (!) des bonnes idées, je propose une:
A l'école de police, quelqu'un d'informé m'a raconté que les élèves ont des cours sur les différentes drogues illégales, ils savent tout sur le H, l'extasy, l'héroïne etc. les détecter etc. 

Et quid des drogues légales? J'imagine tout à fait la scène: une équipe d'intervention arrive sur les lieux d'un drame, un meurtre, et sur la table de chevet se trouve un tas de médicaments, des blisters ouverts, des pilules par terre. Et il y a une boite de prozac, de clamoxyl, de doliprane etc. Sait-il que le prozac est un antidépresseur anxiogène et qu'il peut pousser à l'acte? Non, alors il ne comprend pas et il se pose encore une fois la question " mais pourquoi a-t-il massacré son fils?" "Pourquoi a-t-il éclaté la tête de sa femme contre l'évier encore et encore?" "Pourquoi a-t-elle massacré sa meilleure amie et l'a-t-elle fourré dans un sac en petits bouts?" "Pourquoi est-il passé par la fenêtre après le passage d'un médecin de garde? (injection de valium). 

Alors messieurs les policiers, exigez un cours sur les effets secondaires possibles des différents psychotropes!  Et je vous propose de noter systématiquement le nom des différents médicaments qui traînent en évidence dans l'habitation. 


dimanche 24 novembre 2013

Le médecin prescrit 14 Lexomil au coucher

Christian, un sexagénaire de L’Isle d’Espagnac n’en revient pas. Il a eu chaud. Il est passé à CL avec sa prescription en main. L’autre jour, alors qu’il souffrait d’une bronchite et d'un petit coup de blues, il s’est rendu chez son médecin. Il est reparti avec une ordonnance farfelue: un sirop à prendre pendant trois mois et 14 comprimés de Lexomil, un anxiolytique, au coucher pendant deux mois!
La prescription, délivrée par un médecin stagiaire, a été éditée par un logiciel, avec plusieurs erreurs de frappe, le 1/4 de Lexomil devenant 14 pour la plus grave. Elle a pourtant été contresignée par le médecin titulaire. Son pharmacien, installé à Angoulême, a délivré une seule boîte de Lexomil mais il  n'a pas mis en garde le patient: "C'est une personne à laquelle j'ai l'habitude de délivrer du Lexomil. Je n'ai pas fait attention à la prescription", reconnait le pharmacien.
Heureusement que Christian a gardé les yeux ouverts. Il n’a pas suivi les conseils de cette prescription suicidaire.  «Je ne les ai pas pris le soir, je suis retourné chez le pharmacien qui a fini par me corriger l’ordonnance précisant que je ne dois prendre qu'un quart de comprimé par jour...»
«C’est une prescription bien adaptée à une tentative de suicide», assure un médecin en lisant l’ordonnance de Christian.  «Vous vous rendez compte si c’était quelqu’un qui suivait aveuglément la prescription? Il n’aurait même pas passé la première nuit!"
Jean-Marc Glémot, le président régional du conseil de l'Ordre des pharmaciens, a rapidement réagi. Rassuré d'apprendre que le pharmacien n'avait délivré qu'une seule boîte, il avoue néanmoins sa stupéfaction:«J’aurais eu une ordonnance comme celle-ci, j’aurais immédiatement appelé le médecin. Je n’aurais moi aussi donné qu’une boîte et je n’aurais pas laissé repartir le patient avec cette ordonnance non rectifiée. Le médecin prescrit librement mais on doit veiller à ce que la dose ne soit pas dépassée».
Voilà pourquoi il faut mettre les Lexomil sur ordonnance sécurisée.

encore Agréal

J'ai examiné une patiente d'un autre médecin pour des douleurs abdominales ( ou autre?). De fil en aiguille elle m'a parlé d'une grosse dépression qu'elle avait eu il y a quelques années. Et deux ou trois question après elle m'a raconté:
" J'ai pris de l'Agréal pour les bouffées de chaleur durant des années. Ca allait plus ou moins. Et un jour, en 2008 mon médecin m'a dit " on arrête, ce n'est pas bon". Et j'ai plongé en dépression. A l'époque j'ai pensé que c'était le travail. 
- Non madame, c'est l'arrêt brusque d'Agréal. Des tas de femmes ont porté plainte par l'intermédiaire de l'association AAAVAM. Vous pourriez aussi. 
- C'est vrai! Je suis heureuse de comprendre pourquoi j'ai déprimé autant. Je vais en parlé à une copine qui a souffert de la même chose après l'arrêt d'Agréal".

Et deux de plus! 
Et les class actions ( à la Erin Brokovitch) seraient bien utiles dans le droit français pour porter plainte avec le minimum de stress pour chacune des victimes. 
Au fait, avez-vous remarqué, c'est la plupart du temps sur les bonnes femmes que ça tombe ces effets secondaires! ( médiator, agréal, pilules etc.)

jeudi 21 novembre 2013

euréka

au sujet de ma  patiente qui a percuté un chevreuil puis qui s'est fait rentrer dedans: pour avoir une indemnité double ( devant et derrière de la voiture), il lui faut faire deux constats! Un au fond de garantie ( chevreuil), l'autre pour le conducteur fautif, tout simplement.

Le problème du droit en France, c'est que c'est comme un mille-feuille, il faut être très calé en droit et très ingénieux, et surtout au fait de toutes les nouvelles lois  et moyennant quoi on gagne plus sûrement.

Vous n'avez jamais remarqué que l'on n'abroge que rarement des anciennes loi? C'est comme un médecin qui constatant des effets secondaires d'un médicament, en rajoute un autre pour les contrer. On peut facilement arriver à 25 molécules.

mercredi 20 novembre 2013

Fonds de garantie, leur utilité

Ce matin, en lisant Impact médecine (je crois) sur l'actualité des blogs, j'ai cru comprendre que l'auteur voulait dire que les médecins prennent leur blog pour un journal intime, qu'ils y donnent très peu de conseils, bref, peu de choses intéressantes.

Ce soir, vous aurez un cours sur les fonds de garantie. Je sens que certains vont se détourner  de la lecture de ce post pour une fois pédagogique. 
Le fonds de garantie, on ne sait pas bien ce que c'est, juste qu'on paie 3.30 euros à chaque contrat auquel on souscrit. Et maintenant qu'on a payé, comment peut-il nous être utile?
 Plusieurs cas de figure:
- On se fait tirer dessus par un tireur anonyme: le fonds de garantie intervient dans les deux mois pour le remboursement des frais médicaux, la perte de salaire, la tristesse des enfants  etc.
- On nous détruit notre véhicule un soir de 14 juillet, c'est le fonds de garantie qui avance en espérant trouver le coupable.
- on heurte un chevreuil et sa voiture a morflé: fonds de garantie
le fonds de garantie, ou paie et ne se fait peut-être jamais rembourser car l'auteur des faits est inconnu ou non solvable, ou court après les assurances et le coupable pour le faire payer.
http://www.fondsdegarantie.fr/   voilà pour le reste du cours.

Or j'ai reçu une jeune femme ce matin dont la voiture a heurté un chevreuil, une voiture lui est rentrée dedans. Fonds de garantie pensez-vous; non.
Explication car elle l'a appelé: du moment qu'on lui est rentré dedans, elle a un coupable, donc elle doit se faire rembourser son train arrière par le coupable. Et elle s'assoit évidemment sur son capot avant,  bien amoché. Dur. 

Deuxième cas de figure: un jeune homme roule avec la voiture de sa maman. L'assurance lui a dit oralement qu'il était assuré aussi. Or, une nuit un sagouin lui démolit sa bagnole. Il porte plainte et dit aux gendarmes qu'il conduit la voiture normalement. Après vérification, il n'est pas assuré! Donc, 3000 dans l'os.
Mais j'ai bon espoir qu'avec le fonds de garantie il se fasse rembourser... d'autant plus qu'il n'était pas dans sa voiture au moment des faits.

Un autre cours demain?

lundi 18 novembre 2013

Perte de self contrôle

Ce jour j'ai par deux fois perdu mon self contrôle:

La salle d'attente était pleine à craquer entre les patients de mon associée et les miens, lorsque profitant que j'ouvrais la porte une visiteuse médicale: " Docteur, je suis passée pour vous demander un rendez-vous pour l'année prochaine.
- C'est un peu trop tôt madame.
- Tant pis ( je m'apprête à refermer la porte),  mais pourrais-je vous voir une minute?
- Non madame, je n'ai pas le temps.
- ( elle me sort des pansements, toujours entre les deux portes), je voulais juste vous présenter des pans...
- ( Je hurle presque) Mais c'est du forcing! Je ne vous verrai plus jamais. Au revoir". 
Et le patient d'après " vous avez bien fait, elle était là depuis cinq minutes et voulait passer devant tout le monde!"

Deuxième: Un jeune patient m'avoue des petites choses un peu personnelles: 
" Voilà, par rapport à mes préférences et mon identité sexuelles j'ai sauté le pas. Il fallait tenter. Vous savez je fais la femme. 
- Mais c'est pas fini aujourd'hui! Une première patiente qui me raconte ses tourments suites à plusieurs aventures sexuelles désordonnées , un autre ses petites parties fines à plusieurs!
- Allez, c'est la vie, il ne faut pas être coincé du cul". 
Je ne m'attendais pas à celle-ci et il a fallu malheureusement reprendre son sérieux pour le patient suivant.

vendredi 15 novembre 2013

Médecins interchangeables

Hier un patient vient, tout tremblant de son sevrage intempestif et récent: " Bonjour, je suis nouveau ici, je viens parce que j'ai eu un petit problème de gendarmerie. Il me faut faire une cure sinon je vais en prison.  Et puis je vous donne le papier de médecin traitant à signer.
- Mais enfin monsieur, ce papier est un contrat, il faut que je sois d'accord, que vous me testiez, que vous me jaugiez, il faut que je vous connaisse mieux, ensuite on verra. En plus vous ne connaissez pas mes petits travers.
- Mais je m'en fiche moi, un médecin en vaut un autre".
C'était la chose à ne pas dire, je ne vaux pas un autre médecin, et si le patient considère la profession comme des voitures utilitaires interchangeable  ou des brosses à dent jetables il s'est trompé d'adresse. 

Information claire au patient

Un de mes patients grand cardiaque (même que je regarde s'il a de l'eau dans les poumons à chaque consultation, ce qui signifierait que le coeur ne pompe pas bien) et bon vivant me dit " docteur, je pars à la montagne à Noël,  à 1500 mètres d'altitude;
- Ce n'est pas une bonne idée monsieur.
- Mais enfin le grand air.
- Oui mais raréfié. Néanmoins si vous estimez que c'est très important pour vous de voir la montagne, allez-y, je ne réponds de rien.
- Allez, ce n'est pas un petit séjour...
- Votre coeur monsieur. Vous avez le droit de faire ce que vous voulez, c'est votre corps mais il faut connaitre les risques. C'est comme si vous alliez dans une maison close et que trois charmantes femmes s'occupent de vous, vous risquez la mort subite."
Voilà, le patient est prévenu pour  la montagne et les maisons closes, et la caisse en bois après. J'ai écrit mes conseils dans son dossier médical, car la loi du 4  mars   2002 impose une information claire du patient qui l'a bien reçue évidemment. 

mercredi 13 novembre 2013

Fatiguée

J'aurais peut-être des bonnes idées, mais je suis un peu lessivée: la journée s'était passée, tranquille, la petite quarantaine, quand une femme est arrivée avec un couffin " docteur, le kiné m'a conseillée de faire voir mon bébé avant de l'emmener aux urgences". Je l'ai fait patienter tranquillement le temps que je finisse avec la dernière patiente, puis le couffin est entré, dedans un bébé de moins de deux mois un peu grisâtre, complètement hypotonique, respiration à 60/mn ( c'était une bronchiolite)... Pompiers, Samu, ...  Arrivée  à la maison bien après le coucher de MiniRambo.
Tant pis, le petit bout a été sauvé; devant les pompiers il s'est même arrêté de respirer tout en s'endormant, pour toujours si quelqu'un n'avait pas été là.

Alors pour les bonnes idées de blog, on repassera. Si, pourquoi je ne gonflerais pas mon lectorat avec la loi du 4/3/2002, celle qui dit entre autre "Nul ne peut se prévaloir d'un préjudice du seul fait de sa naissance", 

Bonne nuit

lundi 11 novembre 2013

Pub et encore pub.

En voyant mon ordonnancier tout illustré de pub pour des médicaments, un de mes amis en a été très choqué. C'est vrai que je n'avais pas fait attention en les achetant, d'ailleurs ils sont au même prix que les autres. 
En première page, j'ai le laboratoire Téva qui m'offre la bouille de quatre charmantes femmes. Je ne sais plus ce qu'il fabrique, mais ce n'est pas très grave.
En deuxième page: Orocal, un comprimé de calcium que je me suis jurée de ne jamais prescrire: il est bourré d'aspartame, et à effet équivalent, je préfère les comprimés pelliculés, plus neutres au goût. 
troisième page: toujours Orocal avec un squelette cravaté qui sourit de ses mâchoires en apportant sur un plateau de fromage trois  boites du médicament aspartamé.
Quatrième page: Monazol, pour les champignons intimes. Il peuvent toujours faire de la pub, j'ai appris Pévaryl, je prescris comme un âne bien éduqué  Pévaryl, d'autant que les pharmacies s'en donnent à cœur joie pour génériquer... je ne suis plus maître de mes prescriptions. 
Cinquième page: le Che au féminin , pour Antadys un anti-inflammatoire contre les règles douloureuses. Je n'ai jamais compris ce que cette icône de la révolution venait faire avec les règles, mais bon je n'ai pas étudié les troisièmes et quatrièmes degré dont les publicitaires sont friand.
Sixième page: enfin vierge! Je peux m'en donner à cœur joie  pour faire des schémas,  expliquer les choses aux patients. 

Et une remarque de mon compagnon: je paie pour un ordonnancier qui devrait être gratuit, au vu de la publicité honteusement omniprésente sur chacun.

Mais mon copain a été outré: " tu imagines, lire ça toute la journée, ça fait pratiquement un message subliminal, ça rentre sans que tu t'en rendes compte". C'est possible pour certains. Mais il faut croire que je ne fais pas toujours comme tout le monde ( et d'autres j'espère), quand je vois de la pub, il y a une petite lampe rouge qui s'allume dans mon cerveau: " attention, prendre soin de ne pas acheter" rentranscrit en " attention, ne pas prescrire avant moult précautions et plus encore" . Bizarre peut-être mais efficace. 

dimanche 10 novembre 2013

Une maison médicalisée

Je me contente de recopier le canard local de novembre 2013:

"La ville s'est engagée  pour permettre l'ouverture d'une maison de santé, à rendre  sa charge les frais liés à l'accueil, au secrétariat et à l'entretien de cette structure...
A venir: trois infirmières, un dentiste en janvier 2014. médecin et kiné: recherche en cours.

Depuis des mois la commune recherche à travers des supports spécialisés un médecin généraliste. Un premier contact avec un médecin roumain a échoué, le deuxième, médecin portugais a choisi à l'issue de son stage au centre hospitalier de s'installer finalement dans le Vercors. 
Aujourd'hui la priorité dans la lutte contre la désertification médicale semble être l'amélioration des conditions de vie des médecins et l'incitation financière. Blabla etc."

Je vais être triviale, mais ça craint non?! Je pense qu'ils n'ont rien compris au problème. Je vis à 3 km de cette ville et ils pourraient m'offrir le cabinet que je n'en voudrais pas. Si on ne repense pas la médecine générale en profondeur on est mort. Peut-être que certains pensent comme moi, mais il est stressant de s'occuper :
- des certificats de sport chez un jeune alors que pour en faire à l'école il n'y en a pas besoin;
- des arrêts scolaires pour fièvre car il faut un certificat, y compris les arrêts enfant malade;
- des arrêts de travail d'une journée pour gastro ou pour panne d'oreiller;
- des vaccinations seules alors qu'une infirmière pourrait s'en occuper;
etc etc. Chaque médecin en a sa claque de certains actes de la vie professionnelle. 




Une class action.

Selon Bloomberg News, un site spécialiste des marchés financiers, la Food and Drug Administration (FDA) aurait comptabilisé 70 décès depuis 2009 en rapport avec l’usage des équipements de robotique chirurgicale, sans compter un certain nombre de lésions nerveuses, vasculaires, viscérales... pour la plupart d’entre elles très préoccupantes.
La FDA a donné un assentiment « silencieux » à l’usage de cette robotique chirurgicale tout en demandant d’en rapporter au fur et à mesure de son usage les évènements indésirables. La FDA n’a cependant imposé aucune réglementation au sujet de la publicité utilisée par les centres hospitaliers autour de ces équipements. Le réveil est pour le moins brutal. C’est la mise en cause d’un Hôpital de Denver (Colorado) au cours d’une plainte en nom collectif qui a sonné le glas de ce développement. Cette avancée technologique avait séduit tant d’acteurs que de nombreux hôpitaux la faisaient figurer sur leur site internet.
Ça sert à ça les class action (actions de groupe), c'est quelque part finir le travail de l'entreprise qui a construit ces robots, une phase 4. 
Je ne parle en général de chirurgie, ce n'est pas mon truc, mais c'est pour illustrer une class action dans le domaine médical: si c'était permis en France le progrès avancerait quand même en éliminant tout ce qui peut être plus nuisible que bénéfique.

vendredi 8 novembre 2013

Peur du procès

Un de mes confrères m'a avoué " j'ai toujours la peur du procès".
C'est vrai que le nombre des procès contre les médecins a augmenté, mais dans des proportions ridicules par rapport  à d'autres pays. Néanmoins je comprends que cela puisse effrayer certains.

Si je peux me permettre de légers conseils:
- d'abord évidemment on fait de son mieux, on essaie de se former, d'avoir une vie personnelle riche, de ne rien laisser passer... mais malgré tout, il y a toujours le risque car d'abord on n'est pas infaillible, ensuite les êtres humains n'étant pas des voitures en série, c'est relativement complexe et différent avec chaque patient. 
Et si on se sent pouilleux, on n'a pas décelé un cancer tout de suite, qu'on a prescrit Le médicament qui a rendu le patient malade, une seule arme: la franchise, la communication franche et directe. Cela aide à désamorcer 95% des conflits et des procès. 
Ce que veut la plupart du temps le patient, c'est comprendre, pourquoi son papa est mort aussi vite sur la table d'opération, pourquoi sa mère est décédée suite à une chute dans une maison de retraite etc. Si on les prend de haut, qu'on ne veut rien lâcher, là les patients vont en justice. 

Et puis on peut s'entraider aussi: je remercie tous ceux qui m'ont couverte quand j'ai fait des bourdes, genre remettre un patient au lit après qu'il soit tombé: il avait une fracture du col du fémur engrenée ( il marchait encore!),  faire une suture à la main sans penser à vérifier  si le tendon n'était pas sectionné etc. Et à  mon tour je tais des chutes en maison de retraite ( qui n'ont pas de conséquence fâcheuse) ou des diagnostics loupés: quand les médecins sont de bonne foi, que les infirmières des maisons de retraite font de leur mieux pour que les patients soient bien traités, on s'entraide en se promettant que l'on fera mieux plus tard. 
Sinon tout le monde serait en justice tout le temps.

jeudi 7 novembre 2013

communication du dossier médical

Des patients sont venus hier pour leur bébé qui s'est déjà fait opérer par deux fois des reins.
" Docteur, ils refusent de nous donner le dossier médical, ils disent qu'il y a tout le temps. Pourtant nous voudrions bien savoir exactement ce qui a été fait".

Et là, il faut dégainer la loi du 4 mars 2002: la communication du dossier médical peut se faire directement au patient sans l'intermédiaire d'un médecin. Patient, vous avez tous les droits de demander votre dossier directement à votre médecin! Le seul bémol est si le dossier est trop spécialisé pour être compris facilement, on peut avoir recours à l'assistance d'un tiers. 

dimanche 3 novembre 2013

SÉCURITÉ ROUTIÈRE




Les journaux télévisés du dernier Week-end ont mis l’accent sur les accidents de la circulation favorisés par la consommation de« Cannabis » en oubliant toutefois ceux provoqués par les« psychotropes ». En effet, les « tranquillisants et les somnifères » anxiolytiques de la classe des Benzodiazépinessont les substances qui arrivent en deuxième position comme étant responsables dans les accidents graves et mortels après l’anxiolytique Alcool.
Une étude déjà ancienne donnait 37% pour l’anxiolytique alcool, et 16% pour les médicaments à base de Benzodiazépines(accidents graves et mortels), déjà en 1989 le magazine Sciences &Vie publiait des articles concernant ces drogues légales et lesmédecins dealers qui les ordonnent en dehors des autorisations de mise sur le marché (A.M.M.), 1989-2013 soit 24 ans après rien n’a changé, la France continue d’être détruite par des médecins manipulés par des puissances extérieures …
Les « tranquillisants et les somnifères » favorisent les violences et les passages à l’acte suicidaire, souvent au volant d’un véhicule, en réalité ces substances classées comme « vénéneuses » ne sont pas des calmants, mais bien au contraire des psychostimulants appelés « cocaïne light » par le Professeur Édouard Zarifian psychiatre spécialiste en cette matière.
Il est peu probable que la rédaction de France 2, avec « Marie Drucker » comme présentatrice vedette, n’avait pas remarqué cette absence de mise en cause dans les études présentées, ce qui équivaut à un acte de censure criminelle et inqualifiable de la part de cette chaîne de télévision  publique.
Accepter de ne pas diffuser des informations concernant la consommation de ces médicaments psychotropes, c’est être complice et responsable de plusieurs milliers de morts chaque année en France.
Le blog de AAAVAM

C'est diffusé!



samedi 2 novembre 2013

Une phobie

Un de mes patients vient pour une grosse rhino, une consultation par an sa moyenne. Ce patient a fait une grave dépression il y a dix ans, traitée avec mes moyens. Il a comme séquelle une phobie de l'avion et des espaces confinés, mais il fait avec, et il a pris du galon à son travail avec un salaire conséquent, bien plus que la moyenne des français. 

Je vais par curiosité,  grâce à sa carte vitale sur le site de la Sécu pour voir l'historique des médicaments:
" Tiens, je vois que on vous a prescrit du xanax et du stilnox il y a quelques mois! Pourquoi?
- Parce que je devais partir en vacances en avion et j'avais une peur panique de le prendre.
- Vous les avez pris?
- Non, j'ai préféré annuler  mon voyage. Et puis quand votre confrère m'a prescrit les médicaments, j'ai senti qu'il n'était pas sûr de lui, qu'il avait des réticences. Alors je ne les ai pas touchés. Mais le nombre de voyages que je rate, je ne suis pas ravi.
- Je vais vous dire pourquoi: ce confrère sait que je ne les prescris pas, il n'est pas très à l'aise. Il a tout le droit de les prescrire malgré tout."

Mes patients sont devenus très vigilants!