vendredi 30 mai 2014

Pourquoi me quitte-t-on?

Mon associée étant absente, un ancien patient est revenu me voir. Il souffre malheureusement de polypathologie invalidante, tout y est si on a un peu d'imagination. Et je lui ai posé la question, tant redoutée par mes confrères ( et par moi bien évidemment)
" Pourquoi m'avez-vous quittée monsieur? 
- ben heu... 
- Parce que je n'étais pas assez courtoise?
- Non docteur.
-Parce que je ne suis pas assez bon médecin?
- Non docteur.
- Mais alors?
- C'est que votre associée est bien plus jeune que vous, alors je voulais voir si, la médecin ayant évolué....bla bla..."
Y'en a marre de prendre mon âge dans la tronche! Moi aussi je suis capable encore de faire un bébé! 
Mais j'étais heureuse de sa franchise. Merci Monsieur Viking!

Encore le foutoir

Ce matin, l'associée était absente, les patients pas tous prévenus et c'était, on peu dire le foutoir. J'ai crié à la cantonade:  " les vaccins et les visites prévues dans le calendrier, repassez, je ne prends que les urgences!" 
Tout le monde n'était pas très content, moi non plus. Il y a un côté répétitif de ces circonstances qui me fatigue un peu. 
Et pour couronner le tout elle sera absente quelques mois et tous les patients vont s'égailler dans la nature, mais pas chez moi qui ai écrit sur la porte "je ne prends plus de nouveaux patients".
Ca, c'était pour la température du cabinet.

Le reste c'est de la médecine, la semaine des éclopés: des épaules, des dos, des pieds... peu de pathologie bactérienne. 

mercredi 28 mai 2014

Un patient (mais pas un des miens):
" Docteur, j'ai demandé à mes potes pour ma maladie, c'est beaucoup les hommes qui ont des problèmes de prostate!"

mardi 27 mai 2014

Petite phrase pas inutile

Toujours cette histoire de cachet dont j'avais déjà parlé, apposé sur chaque ordonnance: " veuillez lire attentivement la notice avant de prendre ce médicaments". 
Il y a la phrase complètement sans intérêt qu'on nous oblige à mettre au bas de chaque ordonnance: " membre d'une association agréée, le règlement par chèque est accepté". On pourrait mettre à la place, la première. 

Evidemment certaines victimes de médicaments, dont le Médiator pourraient objecter que l'ajout de cette phrase  n'est pas suffisant pour faire bouger les choses, que la notice est incomplète, et que certains médecins conseilleront toujours "ne lisez pas, cela pourrait vous faire peur, et de toute façon les effets secondaires sont très rares". Cette mesure pourrait faire réfléchir ces derniers qui croient encore que le paternalisme est de mise parmi la profession médicale.  C'est fini les confrères! Maintenant c'est des relations plus d'égal à égal avec le patient, presque des relations d'affaires: " tu me soignes, tu m'expliques tout et en échange je te paie et tu as ma confiance". 
De toute façon les patients sont parfois plus informés qu'on ne le pense à l'instar de ce patient, porteur de l'hépatite C. " J'ai une grande nouvelle monsieur, vous n'êtes pas obligé de faire une biopsie du foie. 
- Je sais docteur
- OK, alors il existe un nouveau traitement sans piqûre qui peut vous guérir. 
- Je sais aussi". 
Je n'avais plus " qu'à me rhabiller". Ils savent tout! 

Alors, non seulement rajoutons cette toute petite phrase sur chaque ordonnance, mais rajoutons-là comme obligation dans  la loi Kouchner du 4/3/02 sur le droit des malades!

lundi 26 mai 2014

Une mise au placard

Une de mes patientes n'est pas très heureuse: travaillant dans un grand groupe, elle a plus de dix ans de boite. Et elle s'ennuie, quand elle demande un changement de poste, ou ne serait-ce qu'une formation, du travail, on l'ignore. Quand elle a demandé une mutation, elle a été refusée au dernier moment. Quand elle a appris qu'on écrémait du personnel ( trois vagues successives de licenciement), elle a vu passer la première vague sans elle, la deuxième vague idem. Et on ne lui donne rien à faire de toute la journée, elle s'ennuie. 
Et elle me confie "je sais pourquoi ils ne veulent pas me virer, je coûterais trop cher  à la boite. Ils attendent que je craque et je démissionne".
C'est à ce moment que je lui ai proposé d'écrire un livre: " chronique d'une mise au placard", avec comme photo un directeur ouvrant gentiment à une employée un placard et proposant " veuillez entrer mademoiselle", la-dite demoiselle absolument naïve, genre Cunégonde Fenouillard. 
Je suis absolument sûre qu'en ces temps difficiles ce livre aurait du succès. 

dimanche 25 mai 2014

Fonctionnaires au travail!

La Sécu a décidé de passer à la vitesse supérieure dans les économies: un de mes patients octogénaire, cancer de la prostate, lymphome, diabètique avait une douleur dans le plis de l'aine droite extrêmement importante.  Comme c'est un patient que je qualifierais de "casse-gueule", je l'ai envoyé aux urgences.
Et bien, c'est qu'il a reçu la facture! La Sécu lui demande le remboursement "car cela ne rentre pas dans le cadre des affections longue durée".
Qu'est-ce qu'elle en sait la Sécu si ce n'est pas le cancer qui se réveille? Une autre complication?  Muni de mon certificat le patient a écrit une belle lettre à la Commission de recours amiable de la Sécu.
Je parierai mon chapeau que dans les prochaines années elle va être submergée de travail, comme ça on ne dira pas que les fonctionnaires ne travaillent pas: on leur en trouve du travail!
Et si ce n'est pas suffisant on écrira au tribunal des affaires de Sécurité Sociale, le TASS.
Et voilà où passe votre argent, car nul doute que n'importe qui d'un peu sensé lui rembourserait son ambulance.

Patients, n'hésitez pas à réclamer!

vendredi 23 mai 2014

Haro sur le xanax

Le nombre de visites aux urgences des hôpitaux américains liées au médicament sédatif Xanax (alprazolam) est en très forte croissance, selon une étude d'un organisme gouvernemental, la Substance Abuse and Mental Health Services Administration(SAMHSA).
Le nombre de visites aux urgences impliquant un usage non médical de l'alprazolam a doublé, passant de 57 419 en 2005 à 124 902 en 2010, puis est resté stable à 123 744 en 2011, précise l'organisme. Ce qui représente environ 10% des 1,2 millions de visites aux urgences liées à l'usage non médical de médicaments d'ordonnance en 2011.
L'utilisation de l'alprazolam peut entraîner une dépendance physique, provoquant des symptômes de sevrage tels que des tremblements et des convulsions.
Dans 81 % des cas, le Xanax était combiné avec de l'alcool ou d'autres drogues et médicaments.
Lorsque combiné avec de l'alcool ou d'autres médicaments qui dépriment le système nerveux central - tels que les analgésiques narcotiques (par exemples, l'hydrocodone et l'oxycodone) - un effet synergique fait que chaque médicament (ou drogue) amplifie les effets de l'autre.
L'alprazolam, commercialisé sous les noms de Xanax, Xanax XR et Niravam, était le 13e médicament le plus vendu aux États-Unis en 2012, et le médicament psychiatrique le plus couramment prescrit en 2011.
Il s'agit d'un médicament anxiolytique de la famille des benzodiazépines, une classe de médicaments contre l'anxiété qui inclut notamment le Valium.
Des études ont montré que l'alprazolam est beaucoup plus toxique que d'autres benzodiazépines en cas de dépassement de dose, indique le rapport.
http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2014-05-22/xanax-visites-aux-urgences

Ca c'est une drogue pas chère, comparé à l'héroïne et à a cocaïne, remboursée, tout bénéf. 


mercredi 21 mai 2014

A quoi sert un médecin de victimes?

Si un internaute n'a aucune idée de ce que peut être un médecin de victime, c'est ça: 
- mettons qu'un gus prenne une assurance maladie complémentaire, qu'il puisse toucher des sous s'il devient invalide. Il est en parfaite santé. Trois ans après il a un accident qui lui fracture la colonne vertébrale. Il ressort avec des douleurs chroniques et du mal à marcher. Le médecin des assurances le convoque et peut décider de ne pas l'indemniser car il ne correspond pas aux critères de gravité requis.  Il reste donc en slip et avec ses yeux pour pleurer. 
- Arrive un médecin de victime qui dit " je ne suis pas d'accord, vous méritiez quelque chose". Ils se retrouvent tous, le médecin des assurances, le malheureux blessé et le médecin de victime devant un expert. le médecin de victime défend bec et ongles son client, et ce dernier récupère une rente! 
En gros le médecin de victime est là pour vous faire gagner des sous! 

mardi 20 mai 2014

Psychotropes : les Français continuent d'en abuser

Publié le : 20 Mai 2014 par  Cécile Coumau
Les rapports s'accumulent mais rien n'y change. La consommation de psychotropes atteint toujours des sommets. Une étude réalisée par la société Celtipharm, et révélée par Le Parisien, montre même que les consommateurs habituels des anxiolytiques et autres hypnotiques progresse : ils sont aujourd'hui 32 %. L'analyse en temps réel des ventes de 3004 pharmacies par Celtipharm met aussi un coup de projecteur sur un autre danger : « le mauvais usage de cette classe de médicaments menace chaque mois d'effets secondaires graves pas moins de 230 000 Français, victimes de prescriptions associant psychotropes à des médicaments peu compatibles », souligne le journaliste du Parisien.

« Cela fait vingt-deux ans que j’alerte les autorités, s'insurge Georges Alexandre Imbert, président de l’Association d’aide aux victimes des accidents et maladies liés aux risques des médicaments. Ce sont des drogues dangereuses, prescrites n’importe comment, qu’on rembourse sans rien dire. » 
En 1996 déjà, un rapport – celui du psychiatre Edouard Zarifian – jetait un pavé dans la mare. L'alarme a ensuite sonné régulièrement, sans grand effet manifestement. Le dernier rapport de l'ANSM, paru en janvier dernier, n'a même pas fait la une des journaux. Il révélait pourtant que la consommation de benzodiazépines était repartie à la hausse en 2012, et que le nombre de médicaments consommés par patient augmentait.
Les données sur les dangers de ces molécules, qui s'accumulent, ne semblent pas avoir plus d'effets. Chez les séniors, les benzodiazépines sont responsables de chutes, perturbent la mémoire, et des études récentes ont également évoqué le lien entre consommation au long cours de benzodiazépines et survenue d’une démence. Mais rien n'y fait. Les recommandations de la Haute autorité de santé pour réduire les prescriptions de benzodiazépines chez les plus de 65 ans, les mises en garde de l'ANSM aux prescripteurs, n'endiguent pas le phénomène non plus.

Le pharmacologue Bernard Bégaud, interrogé dans Le Parisien, plaide pour d'autres méthodes : créer une structure de surveillance avec pouvoir d'alerte, mieux former les médecins, rembourser seulement les psychotropes bien prescrits... Ces propositions remises sur le bureau de Marisol Touraine en septembre sont pour le moment restées lettre morte.
http://www.pourquoidocteur.fr/Psychotropes---les-Francais-continuent-d-en-abuser-6535.html

vendredi 16 mai 2014

Un ennemi masqué, Agréal

Encore une patiente, la petite soixantaine qui a pris de l'Agréal! Et bien évidemment la première question que je lui ai posée: "avez-vous fait une dépression?" " Oui, quand je le prenais je n'avais plus de ressort, j'étais toujours fatiguée, plus de motivation..."

Bon sang le nombre de victimes de l'Agréal qui ne s'en doutent même pas! C'est effrayant. Allez-y, cherchez autour de vous, recensez les femmes ayant pris cet " anti-bouffées de chaleur", et demandez-leur à quel moment elles ont fait une dépression. C'est lassant et terrible. Et pendant ce temps aucune victime reconnue n'est indemnisée. 

jeudi 15 mai 2014

Un patient admiratif: " docteur, vous étiez très jolie la dernière fois que je suis venue, votre tenue était tout à fait adaptée à votre corpulence...".
Merci je n'en demandais pas tant!  Ça a eu au moins le mérite de me faire rire et de dérider une malheureuse parkinsonienne qui est passée peu après.

mercredi 14 mai 2014

Théorie du genre encore

J'avais évoqué un jour un site qui m'avait paru original et qui m'avait fait rire un brin: http://asso.i-hej.com/actualite/jupes-pour-hommes-mainmenu-383
Les hommes en jupe. C'est vrai que j'ai toujours eu un faible pour les hommes en kilt ( et en cheveux longs, très longs genre Willy Cartier égérie de Givenchy), surtout quand je voyais Lady Di rigoler à son tour à la vue d'un écossais dont le kilt  impudique avait osé se soulever! 

Mais la théorie du genre ça n'a rien à voir et m'atterre plus qu'autre chose, cf cet article:

Ils s'étaient faits discrets, après la longue série de polémiques en début d'année autour de la « théorie du genre », mais les activistes « anti-gender » ont trouvé un nouveau cheval de bataille, mercredi 14 mai, aidés par certains médias.

L'objet du scandale : la seconde édition d'une manifestation, « ce que soulève la jupe », organisée dans les lycées de l'Académie de Nantes. Cette opération, de l'initiative du conseil académique de la vie lycéenne (CAVL), qui regroupe des lycéens, des représentants de parents d'élèves et des enseignants, a été lancée pour la première fois en 2013, avec le soutien de l'académie.
Elle consiste à proposer aux lycéens qui le souhaitent de venir en jupe (pour les garçons) ou de porter un autocollant « je suis contre le sexisme, et vous ? ». L'opération consiste surtout à organiser des rencontres et des débats autour du sexisme et de l'égalité hommes-femmes dans chaque lycée.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/05/14/une-initiative-lyceenne-contre-le-sexisme-reveille-les-anti-gender_4416808_4355770.html

Les fondements de la société vacille, personne donc ne le voit?  Si quelqu'un choisit d'être différent, c'est son choix, mais il est Différent, cela ne doit pas devenir la norme.

dimanche 11 mai 2014

sevrage Seroplex

Je viens de voir par ou les internautes me trouvent, et les mot associes qui reviennent le plus "sevrage Seroplex". Est-ce donc si difficile de se sevrer? 
Prenez du D stress ( mqgniesium ameliore completement naturel) et faites-vous surtout suivre par un medecin.

Une idee d'economie

Je propose une idee qui pourrait faire incidemment des economies a la Secu, mais surtout qui limiterait les effets secondaires: que sur chaque ordonnance soit apposee un cachet ou il y a inscrit: "veuillez attentivement lire la notice avant de prendre ce traitement". Cela pourrait etre le travail des pharmacies.

N`est-ce pas une bonne idee? Sur chaque produit menager il y a des mises en garde claires et visibles, pas sur les medicaments. Le patient doit etre un acteur de sa sante et non pas le "mineur consentant" qui fait ce que ses parents lui disent. Le medecin n'est pas le pere tout-puissant et il n'a pas a dire " ne lisez pas la notice, cela vous ferait peur"

samedi 10 mai 2014

Tres couteuses benzo...

...de précédentes recherches ont montré que la psychothérapie et les somnifères présentent une efficacité similaire en termes d’allongement de la durée du sommeil et de raccourcissement du temps d’endormissement. Sachant cependant que l’usage de ces médicaments, on pense surtout aux benzodiazépines, s’accompagne de risques notables d’effets secondaires et d’accoutumance.

Les spécialistes canadiens ont davantage creusé le sujet, en évaluant le rapport coût-bénéfice de ces deux approches, et en considérant en particulier les dangers de chute chez les aînés. Il s’avère que ceux qui consomment des benzodiazépines pour traiter une insomnie chronique s’exposent à un risque de chute 57% plus élevé par rapport à ceux qui n’en prennent pas. Et qui dit chute pense fracture, hospitalisation, intervention chirurgicale, perte d'autonomie, invalidité, voire mortalité.
http://www.passionsante.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=15894

Que la Secu serait heureuse avec toutes ces economies: pensez a elle, et souvenez-vous que la Secu c`est vous et moi, et qu`on paie pour toutes ces betises.

vendredi 9 mai 2014

Ne pas payer pour rien

Mon médecin peut-il me réclamer des honoraires pour un rendez-vous auquel je ne me suis pas rendu sans prévenir ?
L'article 53 du Code de déontologie des médecins prévoit que les honoraires ne peuvent être réclamés qu"'à l'occasion d'actes réellement effectués".

Votre médecin ne peut donc vous réclamer des honoraires pour une consultation à laquelle vous ne vous êtes pas rendu (même si cette pratique est courante chez les psychiatres qui estiment que la participation financière des patients à la psychothérapie est un élément de la thérapie). Il ne peut pas non plus vous réclamer un "supplément d'honoraires de carence" sur la consultation suivante. Dans le cas contraire, il commet un manquement à la déontologie susceptible de sanction disciplinaire et vous pourrez saisir le conseil départemental de l'ordre des médecins.

Cependant, il est souhaitable pour des raisons de courtoisie envers votre médecin et ses autres patients, de prévenir dès que possible de l'annulation d'un rendez-vous.

http://www.conso.net/bases/5_vos_droits/1_conseils/conseil_693_conseil_693_sante_02.htm


Et voila, c`est dit, et ne vous faites plus avoir!

samedi 3 mai 2014

Le monde à l'envers

En décembre, la cour d'appel de Douai a condamné un malheureux retraité girondin à verser 4.000 euros pour dédommagement des frais d'avocats aux labos et aux médecins prescripteurs qu'il attaquait*. Cet homme est pourtant bel et bien victime : son traitement anticholestérol Cholstat lui a causé de graves ennuis de santé. À lui et à d'autres : ce médicament a fini par être retiré du marché. L'erreur de ce septuagénaire ? Avoir tardé à demander réparation, mais pas seulement.
Le véritable problème, c'est que notre système judiciaire français est inadapté. Nous faisons, dans ces affaires, face à de quasi-dénis de justice. Pendant qu'en France des femmes qui ont pris du Mediator ou de l'Isoméride meurent sans même avoir été indemnisées, pendant que même les procédures engagées devant l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam) s'enlisent, aux États-Unis, les sommes versées atteignent des records.
http://www.lejdd.fr/Chroniques/Invite-du-JDD/Gerard-Bapt-Le-droit-francais-est-inadapte-pour-les-victimes-des-medicaments-595616

Je n'ai rien à ajouter, hormis qu'il faut que chaque victime se retrousse les manches et qu'on trouve des solutions qui satisfassent  tout le monde... sauf les labos, mais ils n'ont qu'à se recycler dans autre chose, par exemple les produits écologiques et tout le monde sera content, leurs actionnaires aussi. 

vendredi 2 mai 2014

chtiotes réformes à faire dans le domaine de la santé

Si on fait une manifestation virtuelle, chaque victime pourrait raconter son histoire en une quinzaine de ligne, gardant dix lignes pour des solutions pragmatiques et faisables facilement genre: 
1- pouvoir téléphoner à  un numéro en 4 chiffres genre 36 15 pour déclarer chaque effet indésirable qu'elle constate ( genre dépression sous Ro-accutane).  Je pense que c'est un minimum à rajouter d'urgence à la loi du 4 mars 2002, dite loi Kouchner sur le droit des malades. 

2- à partir de 100 déclarations similaires, se met en route une "alerte sérièle", c'est à dire que l'on fait une enquête sur le médicament, on épluche toutes les études faites autour du "prévenu", on vérifie si elles sont cohérentes et executées dans les règles de l'art.  Par exemple dans une certaine étude les cobayes "perdus de vus" sont en fait la plupart décédés. 

3- le point positif de cette manifestation est que la victime qui écrit n'est pas obligée de dévoiler son identité, ni de partir en justice ce qui peut être très éprouvant et "casse-gueule". 
Je m'explique: les victimes de l'Agréal (neuroleptique contre les bouffées de chaleur) sont souvent des femmes fragilisées et dépressives, ce qu'elles n'étaient pas forcément avant de le prendre. Mais un expert qui ne connait pas bien le produit peut dire: "femme en pré-ménopause, influence de l'état antérieur sur la dépression" égal la ménopause rend dépressif et pas d'indemnisation.  Ces malheureuses victimes sont un peu sur le carreau. Cette manifestation peut les aider à s'exprimer et pourquoi pas dans un jour lointain être indemnisées. 


jeudi 1 mai 2014

Je ne veux plus de nouveaux anticoagulants

Une de mes patientes, cinquantaine active, mince est venue pour essoufflement il y a quelques mois. En voyant son mollet un peu gonflé je l'ai envoyée faire un echodoppler dans les deux heures, puis elle a été hospitalisée en urgence. Jusqu'ici rien de bien nouveau, le médecin traitant était bon (!) le phlébologue aussi  et l'hôpital a diagnostiqué la belle embolie pulmonaire ( caillot de sang dans les poumons). 
Seulement l'hôpital a voulu s'essayer aux NAC, nouveaux anti-coagulants. 
Quel cadeau empoisonné!!!  La patiente ayant quelques effets secondaires ( mal à l'estomac, nausées), j'ai pris mon Vidal afin de vérifier comment passer du xarelto ( la nouvelle petite merveille de la science) aux injections d'anticoagulants ou des cachets de sintrom. Quelle a été ma surprise: pas de possibilité de changer, il faut d'abord arrêter le xarelto une semaine, ce qui pour une embolie pulmonaire est carrément impossible. 

Alors je le déclare formellement, je ne prescrirai plus jamais un seul NAC, la patiente était furieuse car elle se sentait coincée, à raison d'ailleurs. heureusement qu'elle ne souffrait que de brûlures à l'estomac comme seul effet secondaire. 
Et encore un médicament qui vire de mon cabinet.