vendredi 12 décembre 2014

Grève des médecins

 Préparez-vous, cette année, outre la course aux cadeaux parfaits et le choix épineux entre bûche glacée ou pâtissière au menu des tracas de Noël, il y aura aussi la grève des médecins.Les médecins libéraux, qui ont lancé le mouvement, ont dans le collimateur le projet de loi santé, qui prévoit d'ici 2017 la généralisation à tous les assurés de la dispense d'avance de frais lors d'une consultation dans un cabinet. Les urgentistes, eux, réclament «plus d'emplois, une revalorisation et un alignement des indemnités de pénibilité des gardes de nuit», explique à 20 Minutes Christophe Prudhomme, porte-parole de l'AMUF. La dégradation des conditions de travail est aussi pointée. «Les jeunes ne veulent plus travailler à l'hôpital et les plus de 50 ans, surchargés de travail, ne veulent plus continuer», poursuit-il. Quant aux cliniques, elles se mobilisent contre le projet de loi santé qui les contraindra à assurer les missions de service public existantes dans leur intégralité, et au tarif fixé par la sécurité sociale. Donc sans dépassement d'honoraires.
http://www.20minutes.fr/societe/1494947-20141204-greve-medecins-noel



Je ne ferai pas grève. Parce que la médecine est encore plus malade que ça, que il ne faudrait plus lutter uniquement pour garder ses prérogatives mais réfléchir à la médecine en tant que telle, à ses dérives: Une patiente de 89 ans, mère d'un de mes amis se plaignait de diarrhée et d'amaigrissement. Elle a consulté un spécialiste qui a diagnostiqué un cancer du colon et qui l'a opérée dans la foulée, alors qu'elle avait peur de ne pas supporter l'opération, surtout l'anesthésie. Bingo: elle est ressorti du bloc opératoire avec un drap sur la tête direction la morgue. 

Et le chirurgien pour se justifier a dit aux enfants: "j'ai fait ce que j'estimais devoir faire", surtout après avoir encaissé le chèque. Les enfants ont du mal à s'en remettre, d'autant qu'on ne leur a pas demandé leur avis. Et les infirmières du services arboraient des mines gênées mais elles n'ont que le droit de se taire. Elle aurait pu vivre ses derniers mois tranquillement. Et ça coûte cher à la Sécu, et la Sécu c'est nous. 

Il y aurait des économies à faire et pas une autre loi sur la sédation profonde en fin de vie. Arrêtons de légiférer encore et encore! Un médecin humain et compétent sait quoi faire pour soulager les souffrances de ses patients en accord avec le souhait des familles et de l'intéressé!

Par ailleurs, tant que l'on fera rimer consultation-prescription médicamenteuse, qu'on ne sera pas indépendant de l'industrie pharmaceutique, on ne sera pas heureux, du moins moi. 

Et les urgences sont de plus en plus stressantes pour tout le monde, usagers comme professionnels de santé qui finissent par ne plus du tout parler convenablement aux patients. 

On est vraiment dans la mouise. 

4 commentaires:

  1. Il faut seulement espérer que les bons médecins ne jettent pas l'éponge par dépit, le soin reviendrait aux mauvais médecins qui ne pensent qu'à s'en mettre pleins les poches. Malheureusement, ces derniers sont les plus nombreux. je ne vois pas comment ça pourrait s'arrêter.

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  2. Moi je vois aussi l'inflation des examens complémentaires, sous la pression des patients, beaucoup de médecins ont abdiqué.

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  3. Mon médecin généraliste part à la retraite en étant épuisé. J'étais assez émue à la dernière consult, pourtant ce n'tait pas mon médecin idéal..Mais il était humain et à l'écoute

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