samedi 9 janvier 2010

Intolérance

Une chose me fait bondir; je ne connais pas trop les textes de loi dessus mais je hurle!
C'est quand une maman m'emmène sa fifille toute jeune pour la faire avorter, et que la fifille en question est complètement contre. Et que la belle-famille est d'accord pour s'occuper du bébé.
Les "je veux que ma fille avorte, je suis prête à la traîner par la peau du cou mais elle le fera" me répugnent.
OK, la fille n'a pas encore démarré sa vie (sexuelle si!) et n'aura pas une adolescence à proprement parler. Mais ne peut-elle pas décider elle-même? Parce que si quelqu'un choisit à sa place les relations familiales vont franchement devenir glaciales et la fugue n'est pas loin.
Je réponds donc " madame, votre fille est assez grande pour coucher (souvent avec l'accord de la mère), elle est assez grande pour exprimer son souhait".  Et je me retiens d'ajouter " Dehors tous, allez vous trouvez quelqu'un d'autre, j'ai envie de vomir devant tant d'intolérance".
Une jeune fille doit rester maitresse de son corps. D'ailleurs, que de pilules j'ai prescrites dans le dos des parents!

8 commentaires:

  1. Pour une fois doc je ne suis pas totalement d'accord avec vous.
    Je vois beaucoup de cas de fille très jeube 16 17 ans qui font cela soit pour toucher l'allocation de fille-mère soit parceque la fille s'est fait abusée par un gars beaucoup plus vieux qu'elle et qui la laissera tomber.
    Ok une fille doit rester maitre de son corps.Mais l'enfant?

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  2. Comme matari ... j'ai vu au cours d'un de mes postes des gamines garder un bébé parce que "au moins il y aura qqn pour m'aimer" (!!). Ces mômes n'ayant elles-même aucune notion de l'amour maternelle qu'adviendra-t-il de ces enfants à qui il sera reproché tot ou tard d'avoir gâché la jeunesse (ou je ne sais quoi d'autre) de leur mère ?
    En plus quand je vois comment il peut parfois être difficile de s'occuper d'un bébé qu'on a désiré plus que tout (je suis mère d'un BABI et d'un autre moins intense mais pas piqué des vers quand même), quand l'enfant ne l'est pas (désiré) et qu'on a parfois une maturité insuffisante comment gèrer les frustrations, les colères et la detresse que ca engendre ?

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  3. Mais un avortement n'est pas du tout un acte anodin... et il s'en faut de beaucoup ! On peut fermer les yeux, et mettre sa conscience dans sa poche. Supprimer une vie c'est une décision à prendre un peu moins à la légère que ça. Une "copine, comme ça" a souhaité avorter suite à un "pépin technique"... il a fallu qqs années pour s'en remettre.
    Et puis pour les amateurs de musées, je vous conseille les bocaux de formol de foetus et embryons humains de 1 à 8 mois du Museum d'Histoire Naturelle (jardins Luxembourg), particulièrement ceux qui ont moins de 12 semaines. Cela incite à qqs peu de réflexion.
    Et Benoît 16 n'est en rien ma tasse de T, pas plus que Simone une affreuse bonne femme à mes yeux.

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  4. Je serai peut être hors sujet, mais mon histoire exprime un regard passablement différent sur l'émotionnel posé par l'avortement... vu par un (jeune) homme (que j'ai été, si si)
    Lorsque j'avais une vingtaine d'année (25 précisément), la jeune femme avec qui je vivais s'est étonnée un jour d'un retard de plusieurs semaines... test fait, la situation est devenue soudain très clair : un enfant allait arriver dans notre foyer !
    Ce fut pour moi une période très difficile, parce que je souhaitais garder cet enfant tandis que ma compagne s'estimait trop jeune pour être mère à 23 ans. Je passe les détails sur le regard posé sur moi par le médecin lorsque j'ai accompagné mon amie en vue d'obtenir une "autorisation d'avortement". Je ne pouvais manifestement pas aller contre sa volonté.
    Qu'en est-il ensuite ?
    Plusieurs mois plus tard, nous nous sommes séparés : on pourrait "facilement" dire que l'absence d'un enfant dans cette situation est heureuse... Pourquoi ? pour qui ? A moins que l'un soit la conséquence de l'autre, où encore que la séparation était inéluctable ? Et si ...
    Mais avec des "si", on mettrait bien Paris en bouteille.
    Cela n'a aucunement modifié mon désir d'être père, même si, finalement, ça a pris plus de temps... :)

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  5. Difficile!difficile de trancher comme ça...
    La maman voit sans doute ce qui risque fort d'arriver::Une fois le BB né, c'est ELLE qui devra faire face à la réalité économique....Un bébé , ça demande beaucoup de dépenses en tout genre...La jeune demoiselle fera comment pour payer TOUT ? Les autres grand parents...bla bla, mais quand viendra le moment d'investir financièrement et moralement, ne risquent ils pas de se dire "après tout, qu'elle (la jeune fille) se débrouille"
    Quand je vois les mamans et les bébés au restos du coeur, je me dis que c'est bien mal commencer sa vie....

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  6. Je sais, mais dans le serment d'hippocrate il n'y a pas écrit " je conseillerai l'avortement". je ne suis pas contre si c'est un choix libre de la jeune fille.

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  7. celle qui vivra avec les conséquences du choix, c'est la fille, pas la mère
    elles seront rudes, ni élever un enfant, ni surmonter un avortement n'est facile
    et se sera nettement pire si ce n'est pas le fruit d'une décision mais juste un choix subi
    le boulot des adultes autour de ces filles c'est de les aider à faire leur choix, à prendre en compte toutes les explications, à commencer à prévoir/organiser l'après (quel qu'il soit)
    ce n'est surement pas de décider pour elles et de les enfoncer davantage

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  8. La future "mère" ne sera pas seule à assumer les consequence : l'enfant aussi trinquera.

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