mercredi 21 avril 2010

La sécu et moi.

J'ai reçu la déléguée à l'assurance maladie; comme tous les deux mois elle me met sous le nez mes résultats en tant que CAPIsienne, c'est à dire ayant adhéré à la charte des bonnes pratiques médicales.
La première remarque que j'ai faite a été que beaucoup moins de patients ( pas seulement les miens) se sont fait vaccinés pour la grippe normale, pratiquement deux fois moins.  En voulant faire mieux côté vaccination, notre ministre a presque tué le vaccin antigrippal.

Ensuite je prescris de moins en moins d'anticholestérolémiants, n'étant pas une bonne soldate, et surtout pas aux diabétiques ( du moins, quand ils ont des valeurs de cholestérol qui se tiennent) qui croulent déjà sous les médicaments de toutes sortes alors que la Sécu voudrait que tout diabétique qui se respecte prenne une statine.

Et je ne suis pas bonne côté dépistage mammographie. La faute à qui? Dans notre département un organisme a pris en charge le dépistage systématique du cancer du sein en envoyant une invitation pour une mammographie toutes les dames de 50 à 75 ans. Alors je n'ai plus rien à faire... Si, prendre la tête aux patientes en permanence pour les pousser à le faire.

Et je pourrais m'améliorer côté dépistage cancer du colon. Concernant cette chose (faire caca sur un journal, tout est expliqué dans une bande dessinée que je remets aux patients concernés, même que quand j'étais enceinte je ne pouvais pas regarder les images sans que mon estomac ne me rappelle à l'ordre), même remarque que pour le cancer du sein. La déléguée a tellement insisté  sur le fait de m'assurer qu'ils le font réellement  que j'ai failli lui répondre " je ne suis pas dans les toilettes avec les gens pour m'assurer qu'ils font bien caca comme il faut". Je suis restée dans les limites de la bienséances, mais ces mots me brûlaient les lèvres.
Mon père avait coutume de me dire " glisser mortel n'appuyez point": la déléguée de la Sécu ne connait apparemment pas cette maxime... mais peut-être avait-elle des consignes concernant cette expérience dans les toilettes. 

Enfin la délégué me donnera bientôt des papiers qui contribueront à me rétribuer par rapport au CAPI. En ce qui concerne cela je suis tranquille: je dois être la plus mauvaise de la classe. Mais je voudrais bien être payée pour le fait que je vois les patients un tier de moins de fois que la moyenne sur un an et que je donne moins de la moitié de médicaments que la moyenne des généraliste. Mais cela n'est pas dans le CAPI. Dommage.

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