mercredi 28 avril 2010

Les dépenses de santé ont encore dérapé

Par Marc Landré
Mauvaise nouvelle pour le gouvernement. Les dépenses d'assurance maladie ont progressé au premier trimestre 2010 de 4,1 % par rapport à la même période en 2009. Ce niveau est très supérieur à l'objectif national (ONDAM) fixé en octobre dernier par le Parlement pour l'ensemble de l'année à 3 %. Pis, le taux de croissance des dépenses de santé atteint 4,7 % sur un an (mars 2009-mars 2010).

Cette hausse trimestrielle s'explique essentiellement par la progression des remboursements de soins de ville (+4 %) sur les trois premiers mois de l'année. Les soins d'auxiliaires médicaux ont notamment bondi de 8,2 % (contre + 7 % sur les douze derniers mois) avec une pointe même à + 13,3 % pour les seules dépenses de soins infirmiers. La délivrance de médicaments a également fortement augmenté (de 3,7 %) au premier trimestre, tout comme les indemnités journalières qui sont reparties à la hausse (+6,1 % au premier trimestre, contre + 4,8 % sur les douze derniers mois) en raison notamment «des versements liés à l'épidémie de grippe A H1N1 de la fin 2009».

A l'inverse, les dépenses d'honoraires médicaux et dentaires ont progressé plus modérément au premier trimestre 2010 que sur l'année écoulée: + 0,9 %, contre + 1,8 % en un an. Un ralentissement expliqué selon l'assurance maladie par «le recul des remboursements de soins de médecine générale (-1,9 %) du fait d'une conjoncture épidémique plus faible qu'en 2009».
Le Figaro

Qui a organisé les festivités autour de la grippe A? les médecins ont tout autant été victimes que la Sécu car ils n'avaient pas d'autre choix que d'arrêter les moindres suspicions de grippe A: les employeurs n'en voulaient pas.



1 commentaire:

  1. Certaines augmentations de dépenses, mais ce n'est probablement pas le cas au premier trimestre, peuvent aussi être liées au fait que des médicaments autrefois en vente libre nécessitent maintenant une ordonnance (je pense à des antihistaminiques entre autres) : ils sont donc systématiquement remboursés alors qu'ils ne l'étaient pas toujours (je fais partie de ceux qui n'auraient pas demandé d'ordonnance auparavant, comme je ne réclamerai jamais de paracétamol à mon médecin).

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