samedi 20 février 2010

Je continue ou non?

Ma salle d'attente ne ressemblait plus à rien ce matin, des tas de personnes sans rendez-vous mais avec des problèmes urgents à traiter tout de suite. La deuxième personne ne m'avait pas prévenue qu'elle venait comme ça, et comme je n'ai pas de secrétaire je l'ai laissée rentrer sans faire attention.
Comme j'étais de très mauvaise humeur ( et qu'elle me laisse systématiquement  une ardoise) je lui ai fait comprendre que c'était avec des personnes qui avaient le même comportement qu'elle en permanence que je n'avais plus l'amour du métier et que parfois j'avais envie de dévisser!
Alors elle m'a demandé un peu inquiète " Vous allez partir docteur?" A quoi j'ai répondu " pas pour l'instant, quoique parfois j'y pense".
Ca va faire le tour du village, ça ne fera pas un pli!
La vérité c'est que je me pose beacoup de questions, que la pression est vraiment forte, même si les gardes ne sont plus obligatoires. Mon prédécesseur est partie au bout de dix ans, j'arrive à neuf ans et demi.
Si un remplaçant me lit, qu'il me contacte pour une collaboration régulière!

9 commentaires:

  1. Et si vous ne preniez que sur RV? Ce serait moins lourd à gérer..10 le matin et 10 l'après midi..

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  2. je ne comprends pas .vous étes maitre de vos prescriptions mais pas de votre salle d'attente?ET en plus qui se plaindrait d'avoir une salle d'attente pleine?

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  3. C'est vrai, dans l'absolu une salle d'attente pleine veut dire que les gens ont besoin de nous, qu'ils ont confiance en nous et que l'on est apprécié. Mais je suis dans un département sous-médicalisé et " le plus est l'ennemi du bien". Sans doute je travaillerais à Cannes, je sauterais de joie, d'autant plus que si je pars en vacances ou si je décide de fermer pour aller à la plage il y aura toujours le confrère de la rue voisine qui peut prendre en charge les urgences. Mais là si je pars, non seulement cela provoque un surcroît de travail pour mon confrère mais en plus quelques patients sont refoulés et cela me donne mauvaise conscience.
    Si les des confrères parisiens voulaient bien se délocaliser par exemple cela serait plus simple... ou si la médecine générale avait plus d'atrait pour les nouvelles générations.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. nul n'est indispensable

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  6. Ne dites pas ça, je serai obligé de trouver un autre médecin... :(

    Par compte, quand je vois ça, je me demande comment on fait pour avoir un trou aussi important à la SS... pardon, la CPAM.

    http://2.bp.blogspot.com/_olffAo09DtI/S3VeLiGM8yI/AAAAAAAAAzU/yLLYSy-f5cE/s1600-h/800px-Cotisations_sociales_OCDE.png

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  7. C'était mon coup de blues du samedi. le gouvernement a raison de s'inquiéter de la féminisation croissante des médecins car les femmes ont 36 mille choses à faire en plus de leur travail, et donc travaillent moins en temps. De plus elles prennent en moyenne plus de temps pour examiner leur patient.

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  8. Bonsoir,

    tout d'abord je ne pense pas qu'un bon médecin est forcément un médecin qui travaille beaucoup !!
    Le mythe a été entretenu par l'image du médecin enfin de 2 je dirais ... celui très dévoué et qui est finalement une exception, presque un surhomme et celui qui cours après l'appat du gain !
    Mais on peut se défaire de ces images et on doit s'en défaire pour pouvoir s'épanouir dans nos vies en tant que femmes, hommes et médecins.
    Les femmes qui m'entourent et moi même sommes prêtes à travailler de notre mieux pour nos patients mais pas dans des conditions de vie infernales.
    Nous voulons avoir un foyer, passez des moments privilégiés avec enfants, conjoint ... des moments pour soi également ! Et cela nous rendra d'autant plus disponibles à l'écoute de nos patients !
    Je pense que le bon médecin doit faire du soin de qualité et non pas de quantité donc est-ce réellement un drame que les femmes travaillent moins, et s'appliquent plus ?

    Il me semble aussi d'après mes cours de santé publique que la pénurie médicale n'est pas due au nombre de médecins mais à leur répartition. Et au niveau du nombre de médecin pour 10000 habitants il me semble qu'on est assez fort en Europe ! Donc il ne s'agit que d'organisation ? Comment font les autres ?

    Les femmes travaillent moins que les hommes mais elles leur ont finalement montrer l'important de préserver une vie à côté de la médecine, et les hommes de ma génération ne veulent plus le vivre comme un sacerdoce.

    J'essaye d'être confiante en l'avenir, de toute façon il faut qu'on trouve une solution autant chercher avec le sourire :) !

    Voici mon point de vue en tout cas !
    Courage et gardez le moral !
    Je voudrais bien travailler avec vous mais ma thèse est encore loin !

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  9. Ah et n'hésitez pas à travaillez sur rendez-vous !
    Tout le monde y gagnera !
    Quitte à réserver des créneaux pour les urgences et repousser à plus tard les non urgents !
    Pour plusieurs avantages :
    * Les patients attendront chez eux, beaucoup plus confortablement que dans une salle d'attente.
    * La salle d'attente est un foyer de virus et autres petites betes et c'est donc un risque de venir attendre dans un milieu pareil en étant fatigué ( si on vient c'est généralement que ça va pas ^^ )
    * Vous vous sentirez peut être moins débordée même en soignant autant de gens car votre salle d'attente ne sera plus bondée.

    Ce que j'ai apprécié chez ma généraliste la première fois que j'y suis allée, c'est la toute petite salle d'attente. Je me suis dit que je n'allais pas attendre longtemps !

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