lundi 1 octobre 2012

LSD, ecstasy...: des remèdes contre certains troubles psychologiques?

Jusqu’à récemment, prescrire de l’ecstasy, de la mescaline ou des champignons hallucinogènes était la garantie, pour un psychiatre, de perdre ses bourses de recherche, son autorisation d’exercer mais aussi sa liberté. Pourtant, désormais, des scientifiques commencent à se demander si de telles substances illégales ne pourraient pas être la clé pour traiter certaines maladies psychologiques, du stress post-traumatique à la dépression. Ces composés chimiques – parmi lesquels les drogues psychédéliques, psilocybine, un dérivé des champignons hallucinogènes, le LSD et l’ecstasy – affectent la manière dont l’utilisateur pense et se comporte, en plus de provoquer des hallucinations et des expériences mystiques. Pourtant, une étude menée au Royaume-Uni et aux États-Unis met en évidence de potentiels bénéfices. « Les personnes deviennent très tendres émotionnellement sous ecstasy, et cela les rend plus réceptifs à la psychothérapie », explique le docteur Robin Carhart-Harris, un des experts à l’origine de ces révélations. Pour les besoins d’un documentaire diffusé sur la chaine de télévision britannique Channel 4 – Drugs Live -, des « cobayes » humains ont pris une dose d’ecstasy ou un placebo puis ont été soumis à un scanner du cerveau afin de constater les effets exacts de ces drogues. Les effets de certaines drogues sur le cerveau Chez les patients ayant reçu la véritable drogue, la zone de leurs cerveaux gérant la mémoire positive est devenue plus active, tandis que celle s’occupant de la mémoire négative était comme paralysée. « Nous pensons que cela pourrait faciliter le travail sur les éléments traumatisants de la mémoire, en atténuer la portée ou la faire disparaitre », estime Carhart-Harris. Des études précédentes ont permis de faire des découvertes surprenantes sur les effets de la psilocybine sur le cerveau. Cela pourrait conduire à la mise au point de nouveaux traitements de la dépression ou des fortes migraines. Des études abandonnées il y a cinquante ans Tout cela pourrait sembler bien radical, voire dangereux, pourtant, il y a cinquante ans, la recherche sur les effets des drogues psychédéliques étaient répandues et respectables. Plus de mille articles avaient alors été publiés sur les manières dont les psychiatres pourraient aider leurs patients avec des produits chimiques hallucinogènes. Les études ont été arrêtées lorsqu’une nouvelle culture anti-drogue s’est imposée, en particulier aux États-Unis. Dans les années 1970, l’administration en charge de l’alimentation et des drogues outre-Atlantique a interdit le LSD et ses produits chimiques dérivés. Depuis, la recherche en la matière a été gelée et ce n’est qu’au cours des dernières années qu’elle a repris de manière hésitante. Le retour des permissions à des fins de recherche Au Royaume-Uni et aux États-Unis, les scientifiques peuvent obtenir des permissions d’utiliser des drogues interdites pour les besoins de leurs recherches. Mais, jusqu’à très récemment, peu les avaient sollicitées, parce que les fonds étaient difficiles à obtenir et que de telles études pouvaient nuire à leurs carrières. Les comportements sont en train de changer. Un lobby en pleine expansion défend l’idée que ces substances peuvent être utilisées sans danger et pour le plus grand bénéfice des patients. Pas de dépendance ? « Ces drogues ne semblent pas créer de dépendance »n estime le docteur Stephen Ross, directeur du département alcoolisme et usage de drogues à l’hôpital Bellevue de New York. « Leur capacité à soigner une série d’addictions psychiatriques ainsi que des désordres existentiels est remarquable et trop prometteur pour ne pas être davantage étudié. » Toujours est-il que la question de savoir si la consommation d’une drogue devrait ou non être autorisée sans contrôle est, pour de nombreux scientifiques et militants, une question bien différente de celle concernant l’autorisation qui serait donnée aux médecins de prescrire la même substance à des patients. Il se pourrait bien que les victimes innocentes de la guerre contre les drogues soient des personnes souffrant de troubles psychologiques qui se voient refuser un traitement qui serait efficace, en raison de l’association faite entre un remède potentiel et la contre-culture psychédélique de ces cinquante dernières années.
http://www.jolpress.com/sante-medecine-drogue-lsd-ecstasy-remedes-psychedeliques-psychiatrie-psychanalyse-psychiatre-article-813676.html Chacun tente de fourguer sa marchandise mais quand il y va de la santé d'esprit des gens, c'est grave. A quoi ça sert alors que l'on lutte contre les drogues si on décide que c'est bon pour l'être humain? Certains vont trouver là une caution médicale pour se droguer en paix.

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