jeudi 10 juin 2010

Légitimité des arrêts de travail.

Un patient m'a demandé un arrêt de travail pour la semaine dernière: il était parti en vacances alors que son patron ne voulait pas. Comme il insistait, j'ai fait jouer le fait que nous étions contrôlé de plus en plus, qu'il y avait une grande campagne.
Alors que de l'autre côté certains vont au travail avec de la fièvre ou le dos en compote car ils ont peur de perdre leur place: ils acceptent poliment un arrêt de travail que je trouve légitime de leur faire mais ils le gardent par-devers eux sans s'en servir.

Notre conception de " je ne peux pas travailler" ou son contraire est une notion très élastique selon les gens ( certains ne peuvent pas travailler avec un doigt brulé, d'autres y vont alors qu'ils viennent de faire un infarctus)  et l'évaluation de la légimité de l'arrêt de travail ne doit pas être facile; j'ai déjà refusé de contrôler des travailleurs malades, bien que le déplacement soit indemnisé de 55 euros. De toute façon je reste dans mon rôle de confident et c'est très bien comme ça.

5 commentaires:

  1. 55€ dites donc et après on dit que la sécu est dans le rouge?

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  2. Je croyais que c'était les medecins de la sécu qui controlaient...Vous vous controlez les uns les autres? ON en apprend en lisant les blogs ;)

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  3. Les employeurs ont parfaitement le droit de contrôler en plus.

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  4. Cet arrêt est injustifié pour plusieurs raisons: pas de justification médicale, et en plus le patient vient a posteriori. Personnellement, je dis à ce genre de patients ma façon de penser, et ils ne reviennent plus me demander ce genre de choses!

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  5. Ce patient a donc pris le risque de partir en vacances malgré l'interdiction de son patron, et s'est ensuite permis de venir vous voir pour réclamer un arrêt de travail ?

    Il devait en avoir gros sur la patate alors de son taf ... !

    En lisant le dernier commentaire d'anonyme, je me suis dis : "La règle, c'est la règle, hein, pas vrai ?"

    Je crois que ces gens-là ont seulement besoin d'être "éduqué à la communication" (appelez ça comme vous voulez !) car si votre job passe aussi par la nécessité d'écouter vos patients - c'est sûr que vous avez raison de vous accrocher à votre besoin de faire seulement de la médecine - ce n'est pas en les prenant de haut, et encore moins en leur claquant la porte au nez, bref, en ne leur donnant pas l'occasion de s'exprimer que ça va faire avancer le schmilbick...

    Il faut de l'écoute, certes, mais il faut aussi de la patience. Dans ce cas de figure, une personne qui se sent comprise, à grandement plus de chance de vous faire confiance, surtout si vous savez le lui expliquer avec tact. Si faire le psy pendant 10 minutes ne vous intéresse pas, je ne vois pas comment vos patients vont pouvoir aller "mieux".

    Et ma question serait alors : "Dans quel intérêt fait-on médecine ?"

    Un individu, c'est pas seulement que de la tuyauterie qu'on soigne à coup de cacheton quand ça va pas...

    A bon entendeur. :)

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