mercredi 26 janvier 2011

ibuprofène complètement anodin?

Si la crise que traverse la médecine pouvait faire prendre conscience à tous les patients que le fait de prendre un médicament est un acte important, grave et réfléchi et à ne pas faire à la légère, ça aurait déjà apporté quelque chose.

Je vois une personne ce soir qui ne se porte pas si mal, hormis ses douleurs d'arthrose.
" Madame, je vois sur votre prise de sang que vos reins sont un peu paresseux ( clairance de la créatinine un peu basse). Prenez-vous de l'advil?
- Oui, parfois j'en prends, mais je prends surtout du doliprane.
- Oui, mais l'advil, c'est souvent?
- Je ne peux pas vous dire. Dites, l'ibuprofène, c'est aussi mauvais?
- C'est pareil madame. Cela peut rendre les reins un peu paresseux. Vous êtes quand même au courant de tous les problèmes de médicaments en ce moment?
- Oh oui alors, quelle horreur!
- Vous prenez de l'ibuprofène tous les combien?
_ Tous les soirs docteur.
- C'est beaucoup trop, cela devrait rester rare.
- Ce n'est pas mauvais docteur!
- Cela vous rend les reins paresseux et vous risquez une insuffisance rénale".
En gros, j'ai répété les choses en boucle, vidal à l'appui et je pense qu'elle a compris.

Si j'ai relaté cette conversation c'est que j'en ai eu des similaires au moins des dizaines de fois concernant un tas de médicaments et qu'il serait temps que le médicament en général ne soit plus un produit de consommation courante,  un peu comme le maquillage du matin, mais qu'il retourne à sa vraie fonction: soigner des vraies pathologies

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