jeudi 3 décembre 2009

optimiser la prescription de neuroleptiques dans la maladie d’Alzheimer

25 novembre 2009 , communiqué de presse

Le Professeur Degos, Président du Collège de la Haute Autorité de Santé, et Florence Lustman, inspecteur général des Finances en charge du plan Alzheimer ont dressé un état des lieux de la prescription des neuroleptiques dans le cadre de la maladie d’Alzheimer lors d’une conférence de presse conjointe du plan Alzheimer et de la Haute Autorité de Santé.


Comme beaucoup de malades âgés, les malades d’Alzheimer sont particulièrement exposés aux psychotropes - en particulier aux neuroleptiques - et à leurs effets secondaires. Il ne s’agit pas de diminuer la prescription des médicaments de façon inadaptée mais bien de l’optimiser et de faire bénéficier aux malades d’Alzheimer des meilleurs traitements tout en diminuant l’exposition indue et la iatrogénie évitable.


En effet, les données montrent que si l’on traitait 1000 personnes avec un neuroleptique pendant 12 semaines, on observerait :


une diminution des troubles du comportement chez 91 à 200 patients;


10 décès supplémentaires;


18 accidents vasculaires cérébraux dont la moitié serait sévère;


des troubles de la marche chez 58 à 94 patients.


Aujourd’hui, la HAS constate avec satisfaction que l’indicateur d’alerte mesurant l’exposition des malades Alzheimer aux neuroleptiques - élaboré dans l’objectif de réduire la iatrogénie des neuroleptiques chez ces malades - est bien en place.


La tendance observée au niveau national avec une diminution de 16,8% à 16,1% en un an est encourageante et devrait s’accentuer notablement dans les 2 années à venir grâce aux programmes d’amélioration des pratiques développés par les professionnels sur la prescription chez le sujet âgé et grâce aux mesures du plan Alzheimer sur la formation à la prise en charge non médicamenteuse des troubles du comportement. (...)

 

Je suis sûre qu'il y a moyen de diminuer encore plus vite les prescriptions de neuroleptiques chez les patients  Alzheimer. Je pense que l'une des causes de cette amorce trop timide est le fait qu'il n'y a pas assez de personnel pour s'occuper de ces patients parfois grabataires. C'est trop facile de donner une giclée d'haldol pour avoir la paix et avoir le temps de s'occuper des autres patients.





1 commentaire:

  1. Il ya aussi les malades qui restent chez eux.
    Mon grand-père agé de 90 ans avait des neuroleptiques pour laisser ma grand-mère "souffler".
    La femme de ménage venait le matin à 7h pour le laver le midi pour le changer et le soir pour le coucher à 19h.
    Il a été mis en hospital pour deshydratation une journée il est décédé.
    Ma grand-mère me disait:je suis venue le voir, il dormait sur la table, j'ai essuyé sa bouche car il y avait un liquide qui en sortait.

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