vendredi 26 juillet 2013

enceinte sous anti-inflammatoires?

Je ne l'avais jamais écrit car c'était un peu délicat, à présent tout va bien, la gamine est rayonnante.

Un jour je vais chez une patiente: elle vient de prendre une pilule abortive deux jours avant et attend "d'évacuer les machins" ( désolée, ce n'est pas très gracieux ni respectueux envers la vie); elle souffre de lombalgies intenses. Je lui prescris donc des anti-inflammatoires et du Diantalvic ( dextropropoxyfène, à présent interdit à la vente). 

Deux semaines  après elle me rappelle " Docteur, j'ai décidé de garder l'enfant, la pilule n'a pas fait effet, je n'ai pas eu le coeur de recommencer".

Je fais quoi moi, avec mes doutes et mes scrupules sur le fait de donner des antiinflammatoires et antalgiques forts à une femme enceinte?
La patiente heureusement a accouché d'une adorable petite fille, avec ses deux bras, ses deux jambes 
(... désolée, je me suis un peu égarée, on ne parle pas de la Thalidomine, une cochonnerie de médicament d'autrefois supposer aider les grossesses et qui a provoqué une génération de patients aux petits bras et autres monstruosités) et un coeur standart. 

Et comme ça fait huit ans, le danger est passé. Cela m'apprendra à prescrire sans m'être assurée que la patiente n'était pas enceinte!

Ainsi, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle qu'il est contre-indiqué de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens à partir du 6e mois de grossesse, même de manière ponctuelle. Cela concerne notamment l'aspirine, l'ibuprofène et les anticox2, ainsi que tous les médicaments dits "anti-inflammatoires non stéroïdiens" (AINS). Ceux-ci sont couramment utilisés pour traiter une fièvre, des douleurs dentaires, soulager des maux de tête, un mal de dos… et pour de nombreux autres problèmes de santé. Et la plupart sont en vente libre. (doctissimo)

J'espère que mes lectrices ne suivront pas les  conseils ci-dessus: Selon le magazine Prescrire ils sont vivement contre indiqués à partir du premier mois.

1 commentaire:

  1. bah, si elle a voulu avorter c'était avant le 6 ème mois, sinon elle aurait fini en prison et sa toubib avec,sauf si la môme était tarée mais ça ne doit pas être le cas puisqu'elle a choisi de la garder après sa deuxième partie de pile ou face. Donc aucun pb d'après l'Afssaps, pas de danger en cas de jugement. Quant à Prescrire, qui contre-indique "vivement" ( c'est scientifiquement juste au dessus de "chaudement" et en dessous de "assez mais pas trop") ça concerne les risques de fausse couche, donc hors sujet dans ce cas.

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