mercredi 31 juillet 2013

Diane, le retour

Autrefois (en 92 déjà) j'ai fait mon premier stage d'internat en moyen séjour, des personnes pour la plupart âgées qui se remettaient de problèmes cardiaques ou autres, en attendant de retourner  à leur domicile ou en maison de retraite.
Or j'avais déjà une dent contre les benzodiazépines, dont temesta, xanax, lysanxia, stilnox, imovane etc. Je disposais de deux mois pour réaliser le sevrage et je ne me génais pas. Les dépenses médicamenteuses ont tout simplement baissé de 1/3 en six mois. Le chef de service me faisait confiance et pointait le bout de son nez une fois par semaine pour s'assurer que tout roulait.  Tous les patients par contre dormaient avec du magnésium donné avec force conviction par les soignants:  "ça marche aussi bien que votre cachet!"
Mais un jour une vieille dame s'est plainte pendant la visite du grand patron, qui est venu me voir ensuite avec son air débonnaire habituel: " Donnez-lui son témesta, elle le demande s'il vous plait". Alors je me suis pliée aux souhaits du grand chef. 

Pourquoi je fais une telle parenthèse?
Diane 35!!!

La France n'en a pas voulu, Bruxelles lui impose, donc la France est à la botte de Bruxelles, CQFD.



Six mois après l'éclatement du scandale lié à Diane 35, un traitement antiacné prescrit à tort comme pilule, la Commission européenne a imposé à la France, mardi 30 juillet, de remettre ce traitement sur le marché.

Tenant compte des inquiétudes françaises, la Commission a toutefois décidé derestreindre les prescriptions de ce médicament et d'imposer une meilleure information sur ses contre-indications, pour minimiser le risque "connu de thrombo-embolie" (formation de caillots sanguins pouvant boucher un vaisseau irriguant les poumons).

DES PRÉCAUTIONS SUPPLÉMENTAIRES
La décision française de retrait, prise en janvier et entrée en vigueur le 21 mai,avait été désavouée en mai par l'organisme regroupant les agences nationales du médicament des différents Etats membres, le CMDH. Ce dernier s'était toutefois lui aussi prononcé pour des précautions supplémentaires dans l'usage du médicament, resté disponible dans tous les pays européens. Il revenait à la Commission de trancher en dernière instance, une décision que le groupe Bayerdoit désormais examiner avant une reprise de la commercialisation.
Sur la base des conclusions du Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC), la Commission juge que "le rapport bénéfice/risque du médicament est favorable", mais avec une série de réserves. Pour le traitement de l'acné, la Diane 35 ne doit ainsi être utilisée qu'"après échec d'un traitement topique ou de traitements antibiotiques systémiques".

CONTRE-INDICATIONS
Ce médicament "doit être contre-indiqué chez les patientes ayant des antécédents de ou une prédisposition héréditaire à la thrombose veineuse" et son utilisation"concomitante avec un autre contraceptif hormonal est contre-indiquée". Il doit, en outre, être proscrit pour le traitement de l'alopécie (chute de cheveux).
La Commission a aussi demandé une révision des notices d'utilisation pour les consommateurs et professionnels de la santé. Les titulaires des autorisations de mise sur le marché devront pour leur part "soumettre un plan complet de gestion des risques dans les trois mois".

On aura l'air de quoi nous, devant les patientes?
Il ne me reste plus qu'à dire le mot de la fin: MERDE!

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