mercredi 2 janvier 2013

Je suis fâchée


 - L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé  a lancé mercredi une concertation afin de limiter la prescription des pilules contraceptives de troisième et quatrième génération, qui présentent des risques sanitaires.
Cette concertation intervient après le dépôt mi-décembre d'une première plainte en France par une jeune femme imputant son handicap à la prise d'une pilule de troisième génération, que prennent près de 2,5 millions de femmes en France.
Elle devrait se traduire "très prochainement" par une réunion entre prescripteurs et représentants de l'Agence avec pour objectif de "renforcer le bon usage de ces pilules", aujourd'hui "trop prescrites", explique-t-on.
Alors que le risque artériel (accident vasculaire cérébral) est identique avec toutes les pilules, le risque veineux (embolie ou phlébite), bien que "rare", est deux fois plus élevé chez les femmes qui prennent ce type de pilule, selon une revue de littérature de l'Agence européenne du médicament.
L'ANSM recommandait ainsi en octobre dernier de ne prescrire les pilules de troisième et quatrième générations qu'en deuxième intention, notamment aux femmes tolérant mal les autres pilules.
Pourtant, près de 2,5 millions de femmes -soit 50% de celles sous pilule contraceptive- prennent une pilule de troisième génération.

Le ministère des Affaires sociales et de la Santé, qui avait décidé en septembre dernier son déremboursement définitif le 30 septembre 2013, a annoncé mercredi que cette échéance était avancée au 31 mars prochain.
Le directeur de l'ANSM suggère désormais que la prescription des pilules de troisième et quatrième générations soit restreinte aux seuls spécialistes. Gynécologues, médecins généralistes, sages-femmes et infirmières peuvent pour l'instant les prescrire ou renouveler leurs ordonnances. (...)
"La proposition qui est faite aujourd'hui, c'est de limiter le nombre de prescripteurs potentiels de ces pilules de troisième et quatrième générations qui, au fond, doivent toujours venir comme des supplétifs par rapport aux pilules de première et seconde générations", a-t-elle déclaré sur France 2.(...)
Outre la plainte de décembre, la première du genre en France, une trentaine d'autres plaintes mettant en cause les pilules de troisième et quatrième générations vont bientôt être déposées, a indiqué l'avocat des victimes.(...)
Mais il n'y aura pas de suspension des pilules de troisième et quatrième générations, assure-t-on à ANSM, où l'on souligne qu'elles présentent un bénéfice pour certaines femmes.
Chine Labbé, édité par Sophie Louet
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/concertation-sur-les-pilules-de-3e-et-4e-generations-02-01-2013-1607967_240.php
Et voilà! Encore des vexations que l'on va faire aux médecins généralistes; je pense qu'ils ne sont pas plus incompétents que d'autres, qu'ils prescrivent la pilule tellement régulièrement, c'est tellement courant qu'il suffirait de leurs donner les bonnes informations au bon moment au lieu de passer par les médias et l'opinion publique: " voyez les généralistes, tellement nuls qu'ils faut qu'on leur retire des prérogatives". Passe encore pour les produits pour aérosol ( on n'a plus le droit de tous les prescrire depuis quelques années), maintenant on s'en prend à la pilule. 
Qui veut devenir généraliste?

4 commentaires:

  1. Je me sens insulté ce soir... Pourtant cette non prescription en premier recours, je la pratique déjà... contrairement à la majorité des gynécologues de mon secteur !

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  2. En Allemagne, le suivi (dont la prescription de la pilule contraceptive) est réservé au gynécologue. Ainsi tous les X mois, les femmes doivent subir un examen gynécologique si elle veulent obtenir un renouvellement de ce produit. C#est un peu abusif, d'autant plus que le système de santé (Gesundheitswesen) reproche aux assuré(e)s d'aller trop souvent consulter un médecin! Je sais, que j'étais une fois chez une gynécologue en France, parce que mon MG voulait qu'elle me prescrit une pilule adéquate, et bien j'ai eu la réponse que je n'ai rien à faire chez elle et que mon MG peut bien s'occuper de moi. D'ailleurs, c'est lui qui choisi.

    Puis autre chose, comment doivent faire les femmes prenant la pilule contraceptive avec le manque de gynécologue actuel? Facile de dire eux ne peuvent que le prescrire, si ensuite il se peut avoir plusieurs semaines (voire des mois) pour un RV?! C'est un peu le serpent qui se mord la queue, non?

    Les média trouvent bien trouver un sujet pour justifier de leur salaire, de leur emploi. Actuellement, les médecins, surtout le MG, est le bouc-émissaire de la nation. Cette patiente qui porte plainte, c'est bien mais qui a fait la demande de ce produit? N'importe qui sait que chaque chose peut être bénéfique comme maléfique. Des femmes meurent lors de l'Accouchement, aujourd'hui grâce au progrès de la médecin nettement moins qu'il y un ou deux siècle, mais est-ce que pour autant les femmes cesseront d'être enceinte? Le risque existe toujours, même s'il est minime - devra-t-on ensuite rendre le médecin ou le mari responsable pour la grossesse fatal de la femme? Le vie signifie prendre des risques à chaque instant, seul la mort est sans risque.

    Bonne journée

    PS A quand lors de chaque acte ou prescription faire signer la personne à soignée de l'avoir renseigner sur tout les risques éventuels d'un acte médical, d'un médicament?

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  3. Bonjour, je ne comprend pas pourquoi vous vous sentez insultée; avec la quantité de boulot que vous avez, perso je trouverais ça agréable de pouvoir déléguer des situations plus complexes, non? (pq qui dit médicament "à risques" dit plus de vigilance, une anamnèse plus précise qui demande plus de temps, probablement des examens complémentaires à faire, à examiner, plus de consultations pour le même problème ect...)

    Pour ma part, depuis ma première grossesse je vois ma gyné 1X/an pour un check-up (même si j'ai des stérilets depuis 20 ans) et ce n'est pas si difficile de penser à prendre un rv "à temps" pour un renouvellement de prescription, si? (mes filles s'en sortent bien - ok, c'est leur MG qui s'en occupe, les délais de rv sont moins longs ;))
    Bon, il est vrai que j'habite Bruxelles, où je pense qu'il y a moins pénurie de gyné qu'en France... (à ce propos, je crois qu'ici tous les gynécos sont obsétriciens, et j'ai cru comprendre que ce n'est pas le cas chez vous? Les gynés ne s'occupent que des "pathologies" alors?)

    Ceci dit, tout ce tapage autour de cette histoire (30 cas pour 2,5 millions de consommatrices, franchement... D'après ce que je sais, bien peu de médocs arrivent à un aussi faible facteur de risques! Même - et surtout - les "banals" anti-douleurs que certains avalent cô des bonbons! Sans parler des antidép, anxiolytiques et somnifères... ) tout ce tapage, disais-je, c'est comme ceux autour de Depardieu ou du mariage gay il me semble; ça sert surtout à ce que les gens ne se préoccupent pas des vrais problèmes et des vrais enjeux actuels ici en Europe et dans le monde... Ça s'appelle noyer le poisson, ou occuper les masses, avec des détails futiles!* Pendant ce temps, on ne se préoccupe plus d'Haïti par exemple, ni de Fukushima, ni de la forêt Amazonienne... Et encore moins de la masse de plus en plus critique de pauvres et nouveaux pauvres ici en Europe ect...

    * Bon, ok, j'exagère, la santé c'est pas futile du tout! ;))

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  4. Je pense comme vous, on détourne les français des vrais problèmes

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