D'abord ma carrière!

Hier je vois arriver une jeune femme avec son bébé, c'est la deuxième fois. Le courant ne passe pas mais je mets ça sur le compte de ma fatigue perso, peut-être mes questions n'étaient-elles pas assez précise; je qualifierait ce début de consultation de pâteux et de confus.

Je diagnostique une bronchiolite chez la nourrissonne avec auscultation typique, mais ne nécessitant pas les urgences quand même.

" madame je vous prescrits de la ventoline et du bécotide et une ordonnance pour le kiné si cela s'aggrave ( en général je laisse aussi mon numéro de portable pour que ces bébé ne restent pas dans la nature avec une mère affolée et ne sachant que faire et là, je l'oublie et de toute façon elle peut contacter son médecin traitant).

- Mais je n'ai pas le temps d'aller chez le kiné, j'ai un travail à responsabilité! ( depuis deux semaines)

- Madame, je ne vous demande pas d'y aller forcément, c'est pour éviter de me revoir si cela s'aggrave.

- De toute façon je ne pourrai pas et mon mari non plus.

- Les bronchiolites ne sont pas graves si elles sont prises à temps. 95 % des bronchiolites ne sont pas hospitalisées si l'on fait ce qu'il faut. Peut-être que votre nourrice pourrait l'amener au pire?" Elle se calme. Elle en profite quand même pour me raconter des horreurs sur un kiné en qui j'ai toute confiance.

Un peu plus tard elle me montre un ongle de pied rouge, je rajoute du Dakin sur l'ordonnance du bébé puis elle me demande aggressivement?

" Et je dois aussi payer pour mon ordonnance?

- Madame je me sens aggressée. Ca fera 28 euros ( pour le bébé)"

Pourquoi n'ai-je pas donné la pleine mesure de mon courroux? Parce qu'il y avait une jeune femme charmante dans la salle d'attente portant le même nom! J'ai cru qu'elles étaient belle-soeurs.

Au final, lorsque j'ai accueilli cette jeune femme, une couche sale s'était cachée dans les replis du drap d'examen! Cochonne!