mardi 29 mars 2011

Le médicament dans la tourmente

Il y a quelques semaines, l'Afssaps publiait une liste de 77 médicaments sous surveillance. Inefficaces, inutiles ou dangereux, cette liste ne faisait pas la distinction entre eux et, loin de rendre les choses plus claires, elle jetait encore plus le trouble dans l'opinion, déjà inquiétée par le scandale du Mediator.

S'appuyant sur les analyses de la revue médicale indépendante Prescrire, l'UFC Que Choisir s'est penchée sur cette liste des 77 médicaments et a décortiqué chaque produit un par un. Il en ressort une hiérarchisation précise et surtout une liste de 31 médicaments inefficaces.

Parmi eux, huit devraient même être interdits à la vente selon l'association. « Pour ceux-là, l’heure n’est plus à la surveillance mais au retrait, note-t-elle. Pourtant leur balance bénéfices/risques défavorable est souvent connue depuis des années ».

Ces médiaments sont : l'Actos (utilisé pour traiter le diabète), l'Arcoxia (arthrose, rumathologie), l'Equanil (sevrage alcoolique), l'Hexaquine (crampes), le Nexen (douleur), le Valdoxan (dépression), le Vastarel (angine de poitrine, vertige, acouphène) et le Zyban (sevrage tabagique). « Plusieurs de ces médicaments sont d'ores et déjà interdit à l'étranger », continue le magazine.

Pour le Vastarel, le magasine explique ainsi que « la liste des effets indésirables est très longue » : « Syndromes parkinsoniens, troubles sanguins et cutanés, malaises, vertiges (...) Ce médicament sans intérêt démontré devrait être retiré du marché ». Concernant le Nexen, « les cas d’hépatite grave se sont accumulés depuis sa commercialisation il y a plus de 25 ans (en 1998 pour la France). Pour la revue Prescrire, il est inacceptable que ce médicament soit encore sur le marché ».

Outre ces huit qui devraient être bannis selon l'UFC, on retrouve parmi les 31 sous surveillance la pilule anti-obésité Alli, le Multaq ou encore le Champix
 
La bataille continue pour faire interdire certains médicaments.
Je suis personnellement tombée des nues concernant le vastarel: pendant plus de dix ans le laboratoire m'a chanté les vertus de celui-ci " sécurité d'emploi" "efficacité" "incontournable" etc. Maintenant j'en suis à tous les retirer des ordonnances, tentant de convaincre les patients que ce qui leur faisait du bien est en fait un médicament sujet à caution.
 
Mais tout ce remue-ménage ne saurait que faire baisser le coût de mes ordonnances, déjà plus  de fois moindre que celui des confrères; et je suis très fière de ça, moins de risque d'effets indésirables! Et pour les mauvaises langue qui déblatèrent sur le fait que je ne soigne pas efficacement ( qui ne sont de plus même pas mes propres patients) , c'est leur problème.
Chaque médecin une clientèle bien spécifique un peu à son image et je ne me plains de rien, merci les patients pour être là!

5 commentaires:

  1. une patientèle plutôt... vous n'êtes pas des marchands, nous ne sommes pas vos clients...

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  2. pour ma formation médicale je ne lis pas ufc que choisir

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  3. pour le vastarel, à peine externe débutant j'avais été intrigué par ce produit miracle: ORL, ophtalmo, cardiologie et bon pour la mémoire...pas besoin d'être un crack en lecture critique d'article pour comprendre!

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  4. En tant que médecin je lis Prescrire, en tant que patiente et quidam je lis tout ce qui me tombe sous la main, et quand ça se recoupe...
    Prescrire avait déjà tiré la sonnette d'alarme concernant ce produit.

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  5. Vastarel, c'est -encore -Servier !
    Valdoxan, c'est -encore et encore- Servier...

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