mercredi 30 mars 2011

L'adolescence

Mon Poilopat a treize ans et demi; c'est l'âge des remises en cause en tous genre: des parents, de l'éducation, du monde actuel, la découverte de l'autre sexe. A priori un tas d'aventures à vivre plus passionnantes les unes que les autres, mais très malheureusement bridées par les parents; c'est l'époque des grands secrets.

C'est l'âge aussi des premières tentatives de suicide: au doliprane ( on en prend quatre et l'on alerte tout le monde pour qu'il prenne acte: le chagrin d'amour est si important qu'il faut marquer le coup), au lexomil (C'est Poilopat qui me l'a raconté: les pharmacies parentales sont par trop accessibles),  à la pilule contraceptives (Vous pouvez toujours tenter, pas d'effet),  des scarifications, des fugues ( ça c'est une copine qui faisait tout pour attirer l'attention de ses parents et vivre des aventures uniques; elle a même fait la manche un jour, grimée en gitane), des cuites ( à cet âge cela finit aux urgences avec une consultation psy en prime: pourtant dans la tête de ce jeune ce n'était absolument pas une démarche suicidaire), des premières fumettes, des constructions de bombe artisanale ( même si ça explose dans un champ loin des maisons cela finit au commissariat), de la première pilule ( docteur, pouvez-vous la mettre sur l'ordonnance de ma copine s'il vous plait? Ma mère ne comprendrait pas).  

Et je conseille aux parents de serrer les dents et les fesses et surtout de rester en communication avec leur ado. Et je mets l'accent sur le fait que les valeurs d'aujourd'hui ne sont pas celle de demain. Et j'en profite pour ajouter devant l'ado que ce n'est pas parce qu'il considère que ses parents sont des vieux machins qu'ils ont forcément tort.

Passerai-je personnellement victorieusement le cap?


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