mercredi 23 mars 2011

hypersexualité et parkinson


Atteint de Parkinson, un retraité assigne des médecins et des labos. Des prescriptions seraient à l’origine d’attouchements commis sur sa petite-fille.

L’assignation déposée auprès du tribunal de grande instance (TGI) du Mans vise les laboratoires Boehringer Ingelheim France et Novartis Pharma SAS, les fabricants des médicaments MaxPPPEffets secondaires a priori dissimulés, graves troubles du comportement garantis. C’est ce que dénonce un patient atteint de la maladie de Parkinson, et sa famille, tous domiciliés près du Mans (Sarthe), dont le traitement a, soutiennent-ils, développé des pulsions sexuelles susceptibles de l’avoir conduit à abuser de sa petite-fille. Convaincus d’avoir été victimes d’une négligence caractérisée pour défaut d’information, ils assignent deux laboratoires et trois médecins, coupables à leurs yeux d’avoir menti sur la marchandise. Leur avocat, Me Victor Gioia, réclame en outre la désignation d’un expert chargé d’établir si le comportement déviant du retraité a pu être stimulé par les effets secondaires des médicaments absorbés.

Richard Pareau, paisible retraité de 70 ans, est en quête, début février 2008, d’un traitement apte à atténuer la pathologie dont il souffre depuis seize ans. Son médecin traitant l’oriente vers un premier professeur afin de dresser un bilan.

Le clinicien le dirige vers une neurologue établie à Nantes (Loire-Atlantique) qui lui prescrit aussitôt une « bithérapie dopaminergique ». En clair, des médicaments, parmi lesquels du Sifrol, du Stalevo, du Requip et de l’Azilect.

Or, petit à petit, le patient subit une sorte de dédoublement de la personnalité. Geneviève Pareau, sa femme, 66 ans, est la première victime collatérale d’effets indésirables dont elle et ses enfants ignorent tout. Le retraité connaît tout à coup une sexualité débridée, qualifiée d’« hypersexualité ». Ce que confirment des courriers échangés entre ses médecins. Ereintée par les assauts répétés de son époux, mué en un jouvenceau jamais rassasié, l’épouse, gênée aux entournures, alerte la neurologue – sollicitée par France-Soir, cette dernière n’a pas souhaité s’exprimer, arguant du « secret médical ». La praticienne ne pipe mot de possibles contre-indications et maintient la solution médicamenteuse. Une absence de réaction que fustigent aujourd’hui la famille Pareau et Me Gioia. Selon eux, les molécules produisent des effets nocifs que la neurologue et ses deux autres confrères ne pouvaient à l’évidence méconnaître.

Outre les médecins prescripteurs, l’assignation déposée auprès du tribunal de grande instance (TGI) du Mans vise les laboratoires Boehringer Ingelheim France et Novartis Pharma SAS, les fabricants des médicaments. Contactés, ils se prévalent, eux, « des notices » contenues dans les boîtes de médicaments.

Pis : la prolongation de la prescription accroît la sexualité démultipliée du retraité. Incapable de se dominer, il écume moult sites pornographiques. Fort d’une libido démesurée, il entame en décembre 2010 un échange d’e-mails salaces avec sa petite-fille, 11 ans. Le caractère sexuel des mots est sans équivoque. Décontenancée, la préadolescente tait cependant les messages graveleux. La famille ne soupçonne rien malgré les récriminations de la grand-mère assiégée par la fringale de son conjoint… Sa déviance sexuelle culmine lorsqu’il pratique, à Noël, des attouchements sur sa petite-fille.

La mère de l’enfant découvre le pot aux roses en parcourant son ordinateur. Un conseil de famille se réunit aussitôt. Les faits, graves, sont signalés à la justice. « Mes clients font bloc autour du grand-père. Ils ont décidé de ne rien cacher et d’assumer l’acte en se plaçant sous l’égide médicale », résume Me Gioia, expéditeur d’une lettre détaillant l’affaire, voilà une semaine, au procureur du Mans. Tandis que le TGI vient de recevoir l’assignation visant médecins et deux laboratoires, tenus par la famille Pareau pour responsables de la dérive du grand-père, dont l’épouse doit être entendue aujourd’hui par les gendarmes. A charge pour le parquet de poursuivre ou non les faits d’attouchements reprochés au septuagénaire.

Le deuxième incident en peu de temps concernant cette classe de médicaments.
Concernant les tentatives de suicide sous lexomil tout le monde est beaucoup plus discret, idem pour les antidépresseurs alors que cela n'est pas si rare.
 Pourtant cet effet collatéral des antiparkinsonniens doit être exceptionnel même si il faut que les patients s'attendent à décupler leur sexualité ou leur amour du jeu: une fois qu'ils sont prévenus ils peuvent ( ou leur famille) redresser la barre assez tôt pour éviter l'escalade.

 



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