jeudi 24 avril 2014

Alzheimer sous vitamines

J'avais envoyé un grand-père à l'hôpital car il ne dormait pas de la nuit et déambulait. Son vocabulaire s'était appauvri depuis quelques mois ( depuis une intervention) et il ne s'intéressait plus à grand-chose. La famille était arrivé à bout de ses ressources physiques et psychologiques. 
Il est revenu agressif et tyrannique, avec une bonne ordonnance de neuroleptiques et d'autres bricoles pour le faire dormir. Etant donné qu'il n'avait jamais rien pris comme psychotropes auparavant, je me suis permise de lui arrêter son neuroleptique en urgence car il avait tous les effets secondaires. Si on ne fait pas gaffe, c'est facile de rajouter un autre médicament pour le calmer, et encore un, et encore un.... et le traitement devient une camisole chimique. 

Il a vu un neurologue qui a diagnostiqué évidemment Alzheimer. Ce médecin est très conventionnel dans sa médication, mais j'ai confiance en ses diagnostics. 

Et le type est revenu doux comme un agneau, quelques déambulations sans importance, et surtout avec une ordonnance de vitamines!!!  Merci docteur Saumon! Dans un petit coin de l'ordonnance il était noté un somnifère au cas où. Mais la boite est toujours intacte dans le placard.  Et pas d'anti-Alzheimer,  qui pour parler sous forme de  litote "n'ont pas fait preuve de leur efficacité" selon le magazine Prescrire. 

Ce type c'est vraiment un alzheimer, il peut répéter Sarko quand je lui ai soufflé 20 secondes avant, mais sinon il a réellement une mémoire de poisson rouge. 

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