dimanche 15 juin 2014

Encore seule

Me revoilà encore toute seule, mon associée m'ayant abandonnée avec ses patients, d'abord pour cause personnelle quelques mois, puis définitivement avec ses dossiers sous le bras. On pourrait dire qu'ils courent dans tout le canton comme des poules égarées, mais plutôt comme des pèlerins aux abois, qui trouvent les portes de tous mes confrères fermées pour les nouveaux patients.
Et moi aussi: non seulement j'ai écrit que je ne prends plus de nouveaux patients, mais j'ai écrit "les journées n'ont que 24 heures".  Trop c'est trop.
Je me mets à rêver:
- si une infirmière travaillait avec moi et me décharge des vaccinations, des pesées, mesures, des conseils aux jeunes mamans, de l'éducations des hypertendus (non monsieur, l'efferalgan est bourré de sel, pas bon avec votre tension), des diabétiques ( le croissant du matin est superflu), des plaies etc.
- si j'étais équipée d'un secrétariat qui s'occupe des règlements, m'apporte le café, me rappelle les ordonnances en souffrance,  reçoive les patients, les écoute gentiment et soit ferme avec certains, s'occupe des fuites, pannes de courant, d'ordinateur etc.
- si je n'avais pas à faire les certificats de sports, les arrêts enfant malade, faire les bons de transport que les hôpitaux ont eu la flemme d'écrire, demander les 100% ( c'est idiot, la Sécu pourrait le faire).
Quel temps serait dégagé!

Mais tout simplement on est en train de nous dégoutter tous de notre travail, car le temps diagnostic et thérapeutique est bouffé par les autres contraintes à la noix.




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