mercredi 4 janvier 2012

Pas de fessée chez moi

Hier un couple arrive avec une charmante petite fille un peu trop active et surtout très asthmatique. Le couple s'asseoit, la petite fille squatte l'escalier et se fait rabrouer direct par la mère. Puis elle quitte sa chaise et la mère la ramène brutalement sur la chaise... ce petit manège dure jusqu'au moment où elle veut monter seule l'escabeau pour s'asseoir sur la table " non, tu vas te faire mal, tu es trop petite". Et l'argument choc: " je vais te flanquer une fessée". La moutarde me monte au nez comme rarement et c'est avec un regard glaçant que je réponds " on ne flanque pas des fessées dans ce cabinet madame". Elle bougonne cinq secondes, puis devant se dire qu'elle préfère faire examiner sa gamine que faire un scandale, se tait. Mais l'atmosphère a perdu quelques degrés; mais tout bas les remontrances et remarques continuaient de la part du père, incessantes. En sortant j'ai donné une poignée de main peu convaincue, en priant intensément ne jamais les revoir.
Les deux patients d'après m'ont confirmé que le couple était surexcité et que la gamine ne pouvait lever un doigt sans menace ou remarque.
J'ai vraiment du mal à supporter. La clientèle se fait à l'image du médecin et il vaut mieux donc qu'ils passent leur chemin, car je suis d'un laxisme achevé. Le top en matière d'éducation  je pense se trouve entre les deux, disons que je pratique le contraire de ce que j'ai vécu. 

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