mercredi 16 février 2011

Pourquoi un tel gachis?

L'Assemblée nationale et le Sénat ont décidé de se pencher sur les raisons qui ont fait que le Mediator soit resté sur le marché du médicament si longtemps, alors que sa dangerosité avait déjà été pointée du doigt.

Les deux missions parlementaires ont un objectif commun, celui de déterminer comment le Mediator a pu rester si longtemps sur le marché français du médicament, et cela alors que son efficacité a plusieurs fois été remise en question, ainsi que sa dangerosité.

Au final, chacune des missions ambitionne également de formuler des propositions quant à la restructuration de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), rapporte Le Figaro. A noter que ces deux missions interviennent peu de temps après la remise du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, accablant Servier. Sur ce sujet, le président de la mission du Sénat s'est déjà d'ailleurs exprimé : "Non, ça ne me paraît pas possible [que Servier invoque la présomption d'innocence, ndlr]. La lecture attentive du rapport de l'Igas démontre bien que la responsabilité de Servier est entière". Jacques Servier, président du laboratoire éponyme avait alors déclaré : "Cette réponse est une négation du droit de la société les laboratoires Servier à la présomption d'innocence, inscrite dans l'article 9 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Ces propos sont tenus alors même que des procédures judiciaires sur le dossier Mediator sont en cours actuellement et que le rapport de l'Igas est le résultat d'une enquête non contradictoire de laquelle la société les laboratoires Servier a été exclue. Il nous apparaît que (…) M. le sénateur Autain doit veiller au respect de la présomption d'innocence, ne pas se substituer aux autorités judiciaires…".

Le Mediator a été retiré du marché fin 2009 en raison des risques cardiaques encourus par les patients. Cet anti-diabétique aurait causé la mort de 500 à 2.000 personnes en France.

http://www.maxisciences.com/mediator/le-mediator-objet-de-deux-missions-parlementaires_art12601.html

Des tas de personnes depuis des années crient à la dangeorosité de certains médicaments, ou de ces mêmes médicaments utilisés à mauvais escient. Une journaliste Sylvie Simon, connue pour ses nombreux livres dénonçant des scandales médicaux n'est pas écoutée par les décideurs. Moi j'écris ce que je vois dans mon cabinet déjà depuis six ans au travers de mes blogs et de mon livre: je vois, je transcris. Si des décideurs pouvaient être une petite souris et fréquenter les cabinets médicaux, que de choses ils apprendraient... J'en conclu que tout cela découle d'un manque de communication entre les différents acteurs de la santé, les médecins n'écoutent  pas les infirmiers et encore moins les aide-soignants, les médecins de la Sécu ont une piètre opinion des généralistes etc.
Alors je propose des tables rondes, que des acteurs de différents horizons puissent échanger, à l'instar de notre président qui a déjeuné avec des généralistes; chacun n'a pas besoin d'être d'accord avec l'autre mais l'échange est important.
Je me rappelle encore que j'avais proposé un truc similaire au médecin de la Sécu du canton et il n'y a jamais donné suite.

2 commentaires:

  1. Une question: quand est-il du Diamicron pris avec du Médiator? est-ce que le premier pouvait "attrapé" la défaillance du second en cas de diabète?

    Bonne soirée

    Chantal

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  2. Le diamicron est effectivement efficace sur le diabète, il n'a malheureusement rien à voir avec les problèmes de valvulopathies causées par le médiator

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