dimanche 10 octobre 2010

Pas de viagra féminin

"Viagra féminin": Boehringer Ingelheim jette l'éponge



(AFP) – Il y a 1 jour
BERLIN — Le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim a annoncé qu'il abandonnait le développement de son médicament censé doper la libido féminine, après l'avis négatif rendu en juin par le comité consultatif indépendant de l'Agence américaine des médicaments.

"La réponse des autorités ainsi que la complexité et l'ampleur des questions supplémentaires auxquelles il faudrait répondre pour éventuellement obtenir une autorisation de mise sur le marché pour le flibanserin ont amené la compagnie à décider de se concentrer sur d'autres produits en développement", écrit la société dans un communiqué publié sur son site internet en anglais.

"La décision n'a pas été facile à prendre (...) Nous restons convaincus des effets positifs en terme de ratio risques/bénéfices pour les femmes souffrant de +trouble hypoactif du désir sexuel+ avec le flibanserin", ajoute Andreas Barner, président du conseil d'administration, cité dans le communiqué.

Mi-juin, le comité consultatif indépendant de l'Agence américaine des médicaments (FDA) s'était prononcé contre la commercialisation du flibanserin.

Des essais cliniques effectuée par des médecins de la FDA n'avaient pas prouvé "une amélioration significative du désir sexuel".

En outre, cette molécule présentait un risque d'effets secondaires comme la dépression et des étourdissements.

A ce jour, la commercialisation du flibanserin, dont le nom commercial est le Girosa, n'a été approuvée nulle part dans le monde.

Boehringer Ingelheim misait beaucoup sur cette molécule pour traîter les femmes pré-ménopausées disant souffrir de manque d'appétit sexuel, un segment encore vierge malgré le succès phénoménal côté masculin du Viagra depuis sa commercialisation en 1998, puis de Cialis et Levitra par la suite.

Le marché du "Viagra féminin" pourrait atteindre deux milliards de dollars.

Selon plusieurs études médicales, au moins 40% des femmes souffriraient à différents degrés d'hypoactivité sexuelle.

Le flibanserin, initialement un antidépresseur, réduit le niveau de sérotonine qui peut éteindre le désir sexuel et dope la teneur sanguine en dopamine et norépinéphrine, des substances stimulant la libido, selon le laboratoire.

Voilà ce que j'appelle une conduite responsable! Vérifier objectivement les bénéfices et les risques. C'est sûr que cela rapportera moins au labo immédiatement, mais ce genre de conduite paie dans la durée car ils seront plus crédibles.

4 commentaires:

  1. Cher collègue,
    en réponse à votre opinion sur ce sujet très intéressant, je ne pense pas que nous puissions faire médecine juste sur la base des avancées technologiques des molécules sur le marché.

    Si nos patients réclament parfois (pas tous, je vous l'accorde) un minimum d'honnêteté sur les conséquences sur le long terme d'un médicament, leur expliquer clairement les avantages et les inconvénients de la molécule sur leur organisme - et leurs réactions et interactions globalement imprévisibles ! - cela remettrait souvent en cause l'utilité de toutes ces combinaisons chimique. (Je prends bien entendu le parti de la santé, et non celui de l'intérêt financier).

    C'est pourquoi notre métier ne supporte pas "les facilités", sinon à quoi auraient servi nos longues années d'études ?

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  2. Justement, notre métier est de toujours se poser la question bénéfice par rapport à risque et de proposer au patient ce qui lui conviendra le mieux.
    Je prends toujours l'exemple de la cortisone, dont les effets secondaires ( hypertension, diabète, ostéoporose etc.) sont à mettre en balance avec les immenses avantages que cela peut procurer ( traitement des laryngites, de la polyarthrite etc).

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  3. Vous faites bien de parler de la Cortisone !!! Car, le patient, lui, ne tire aucun "bénéfice" à le prendre comme un traitement à vie.

    Il s'agit surtout de l'intéresser au bénéfice d'une hygiène de vie (et le plus tôt possible), et de proposer un traitement lorsqu'il n'est plus possible de faire autrement.

    De toute évidence, à force que nos Sociétés mettent la charrue avant les bœufs, on fini par avancer ... sans aucun bon sens.

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  4. Buvez du chlorure de magnésium avant d'essayer la cortisone

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