jeudi 8 août 2013

Une campagne pour lire les notices?

La plupart du temps j'ai l'impression d'être un médecin généraliste normal, avec des maladies malheureusement courantes, comme le cancer, ou plus soft, des hypothyroïdies, des entorses, des grossesses à risque...
Mais en vacances, quand tous les confrères sont partis je reçois des tas de patients, les uns sous antidépresseurs, anxiolytiques et autres, avec leur cortège d'effets secondaires.

Une patiente toute menue est venue ce matin pour sueurs, amaigrissements, contractions faciale, rêves anormaux, un peu de tremblements, de l'anorexie , et un état de surexcitation tel qu'elle ne se reconnaissait plus. Pas d'envie suicidaire.
Evidemment tous ces symptômes peuvent être reliés à la prise de Prozac qu'elle prend depuis un mois et demi. La patiente est repartie rassurée, et sans Prozac.

Comment faire pour que les patients aient le réflexe de lire leur notice? Doit-on lancer une grande campagne de sensibilisation avec affiches à coller dans tous les cabinets médicaux et toutes les pharmacies?
Et c'était ma bonne idée du jour.


3 commentaires:

  1. pourquoi pas ?
    que fait le " ministére de la santé" ?
    c'est un peu scotchant de voir tous ces gens qui prennent des benzo, antidép etc... , depuis des décennies... personne ne leur a dit ( ou plutot, n'ont ils pas voulu entendre ? ) que cela faisait " dormir", qu'il y avait risque de chute surtout chez les seniors (et donc risque de fracture du col du fémur ) ou d'accident de voiture...ils sont ( presque) toujours étonnés quand on leur dit.. ( ils pesent le pour et le contre dans leur tete " ah, fracture du fémur.. ah, c'est pas " drole" ca, c'est sérieux = hopital et tout ce qui s'en suit)et cela m'étonne toujours autant.
    par ailleurs : voir peut etre que certains ne peuvent pas lire ( illetrisme), ne voient plus trés bien, que des termes comme " difficulté d"idéation" ne veulent rien dire pour eux.. etc.. etc...

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  2. Quand c'est pour mon fils ou mon mari, je lis la notice avant la prise du médicament, sans leur dire. Pour moi, je la lis au moins 2 jours après le début du traitement, parce que sinon je "paranoïse" et je ressens des effets secondaires que je n'aurais peut-être pas ressentis. Je suis très sensible à ça, dès que quelqu'un autour de moi a une maladie contagieuse j'ai l'impression de l'avoir aussi alors que ce n'est pas vrai...

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  3. :-\ La meilleure solution serait surtout qu'il n'y ait plus d'effets secondaires.
    J'en connais quelques un qui lisent bien les notices mais qui du coups arrêtent leur traitement avant la fin de façon brutale même si ce n'est pas recommandé que ce soit pour des antibio ou des corticoïdes pour justement limiter les effets secondaires qui leur font peur.
    Après n'y a-t'il pas un minimum de devoir d'information de la part des médecins lorsqu'ils préscrivent certaines molécules particulièrement puissantes? J'ai l'impression que certains font l'impasse un peu vite et distribue les psychotropes comme on distribu des bonbons. La mésaventure est survenue tout récement à ma maman consultant pour un malaise psy mais sans problème sérieux s'est vu administré une drogue puissante qui lui a tout détraqué avant même de lui proposé un suivi psycho.

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