jeudi 2 mai 2013

Accueil soigné

Un de mes patients s'est fait emmener aux urgences par un copain à 21h un soir pour douleurs constrictives thoraciques qui ne passaient pas.
A l'entrée il a vu une gentille infirmière qui lui a fait un électrocardiogramme, puis il a été examiné à 1h du matin par un médecin. A 4h30 le médecin revient et lui annonce: " Vous êtes sortant. Vous n'avez rien, prenez cette ordonnance ( du lexomil)".
Mon patient se rebiffe: " Eh! Comment je vais faire, je n'ai pas de voiture, je ne conduis pas et je j'ai pas de famille. Mon copain est rentré chez lui depuis longtemps".
Pour toute réponse, le médecin a appelé le vigile de garde, grand malabar chauve qui l'a proprement flanqué dehors.
Mon patient a fait du stop pour rentrer.

Peut-être que c'est normal cette façon de faire. Et peut-être c'est moi qui ne suis pas normale à vouloir un peu d'humanité.
Mais la faute est aussi dans le fait d'avoir fermé les urgences de la ville voisine, ce qui conduit les patients à aller à 20 km de chez eux pour consulter la nuit.

4 commentaires:

  1. Et quelle serait la solution ?Ce patient relève-t-il d'un transport en ambulance ?
    Je ne dis pas que n'excuse la façon dont on s'est comporté avec lui mais je me suis déjà retrouvé dans le même cas en garde et franchement y a pas de solution...Si on appelle le 15 pour avoir une ambulance pour ce motif,ils nous rient au nez!!

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  2. pas le transport en ambulance, mais le garder dans un coin jusqu'à ce que les trains se remettent à rouler par exemple.

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  3. Et pourquoi diable du Lexomil ?

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  4. Histoire de mettre quelque chose sur l'ordonnance je pense

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