mercredi 8 mai 2013

Pilules du malheur

Je recopie un bout de  texte du dernier Prescrire
" Plusieurs firmes ont dissimulé le fait que les nouveaux antidépresseurs peuvent augmenter le risque de suicide chez les enfants, en enregistrant les tentatives de suicide sous des termes peu informatifs tels que "hospitalisation" ou "labilité émotionnelle". En outre, plusieurs firmes ont triché en enregistrant la survenue de tentatives de suicide dans le groupe témoin ou sous placebo, alors que ces tentatives n'avaient pas e lieu quand les sujets étaient sous placebo. Ces manipulations de la vérité ont causé des dommages considérables. De nombreux patients sont devenus dépendants de ces médicaments, car ils développent des symptômes très similaires à ceux que l'on observe chez les patients qui essayent d'arrêter les benzodiazépines. Les firmes prétendent que ces syndromes de sevrage ne sont pas provoqués par leur médicament mais par le retour de la dépression. C'est rarement le cas. Ces substances créent un déséquilibre chimique ans le cerveau, ce qui explique pourquoi il est si difficile de cesser de les prendre. De plus les nouveaux antidépresseurs entraînent des problèmes sexuels chez environ la moitié des patients, avec perte de libido et absence d'orgasme y compris chez l'homme. Ces soi-disant " pilules du bonheur" devraient s'appeler pilules du malheur" car pour couronner le tout, leur effet bénéfique est si mince que seul un patient sur dix s'en trouve amélioré.

Voilà c'est dit, et ce n'est pas moi.

J'ai encore reçu une patiente qui prenait du Déroxat comme soin préventif: elle s'est fait opérer d'un anévrysme au cerveau en urgence et le chirurgien avait peur qu'elle ne déprime. 
Non seulement ce n'est pas bon pour elle mais ce n'est pas dans les indications.


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