jeudi 19 mai 2011

Neuroleptique d'obéissance

Je suis allée chez un patient que je vais être amené à voir épisodiquement; il se tenait couché en chien de fusil sous une ample couverture. J'ai pensé à un enfant ou un éventuellement un  chien caché dessous , mais son épouse m'a détrompée: " il ne fait que 37 kg docteur, il est là". Et un peu plus tard : " je vous ai appelée car il dort toujours".
Ca c'était pour l'anecdote. Ce qui m'a mise en pétard est ceci: il est rentré à l'hôpital avec un traitement antiépileptique, deux antidépresseurs, un anti-alzheimer et un antiépileptique, il en est ressorti avec un autre traitement pour l'Alzheimer, de la morphine, et un neuroleptique. A la rigueur peut-être les médecins avaient-ils des bonnes raisons à eux de transformer le traitement, mais je suis tombée sur la lettre envoyée au médecin traitant et y ai lu mot pour mot:  " devant le refus catégorique du patient de prendre ses comprimés, du risperdal ( neuroleptique) en goutte a été introduit, et actuellement il n'y a plus de problème de prise médicamenteuse".  Heureusement l'épouse du patient n'a jamais su se servir du flacon compte-goutte et il n'en prenait plus depuis trois jours! Idem pour la morphine, le timbre était tellement petit qu'il a dû  glisser et tomber par terre.

Mamie ne veut pas prendre ses cachets? Neuroleptiques! Tellement simple.

1 commentaire:

  1. Il faudrait peut être retrouver le timbre avant qu'il ne se colle subrepticement sur la peau de qq'un ! Il y a un risque grave dans ce cas, surtout si le porteur accidentel du timbre est un enfant.

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