mardi 18 mai 2010

Gachis, gachis.

Certains me rappellent encore l'article sur moi dans l'Express qui commençait en ces termes " elle incarne la résistance passive", au sujet de la grippe A. J'étais déjà à moitié fâchée par la façon dont les pouvoir publics nous traitaient et je n'allais pas aller dans leur sens, d'autant plus que la grippe A avait déjà prouvé qu'elle provoquait moins de décès que la grippe saisonnière.
Et à l'époque j'avais reçu une lettre très virulente d'un confrère écrivant que je faisais honte à la profession et qu'il espérait que personne dans mon cabinet ne meurre de la grippe A faute de bon conseil.
 Mais il n'y a eu que 5 millions de vaccinés. Alors, il n'y a que moi qui fait de la résistance passive? Chacun dans son cabinet n'a-t-il pas saboté les efforts du ministre de la santé, sauf quelques rares vertueux?
Les patients sont en général très attachés à leur médecin et l'écoutent; cette force de frappe multipliée par 80 000 environ a été négligée.
...
Actuellement des villes se font rembourser de leurs frais engagés lors de la grippe A. Les bienheureuses! Mais pas moi qui ai passé un temps fou à rassurer les patients, à leur conseiller d'éteindre la télé pour éviter d'être plus stressés.
Et maintenant les français boudent les vaccinations.  Ils sont quand même sympas de ne pas avoir manifesté dans la rue " arrêtons le gachis!  A bas le principe de précaution! Remettons en vigueur le principe de bon sens!"
Rassurez-vous, je ne vais pas défiler toute seule avec ma banderolle, mais il y aurait de quoi.
Et pendant ce temps les hospitalisations iatrogènes sont toujours aussi nombreuses.

Mortalité, morbidité



La iatrogénie englobe l'ensemble des événements indésirables consécutifs à l'action médicale : elle

regroupe, selon le vocable utilisé dans la loi du 4 mars 2002, les accidents médicaux, les affections

iatrogènes et une partie des infections nosocomiales (certaines infections nosocomiales ne sont

pas iatrogènes car elles sont indépendantes de la prise en charge médicale).

Des événements iatrogènes de toute nature surviennent en France dans plus de 10% des séjours

hospitaliers ; globalement, 30% à 60 % d’entre eux seraient évitables. L’enquête préliminaire

réalisée en Aquitaine en 2002 à la demande du ministère de la santé a identifié 241 événements

iatrogènes chez 174 patients sur un échantillon de 778 patients hospitalisés. Environ la moitié des

événements étaient considérés comme évitables ; 40% d’entre eux étaient survenus avant

l’hospitalisation. Les deux études nationales menées en 1997 et 1998 par les Centres Régionaux de

Pharmacovigilance ont estimé à 10,3% la prévalence des événements iatrogènes d’origine

médicamenteuse, dont 1/3 environ étaient graves, et à 3% l’incidence des patients admis à

l’hôpital pour un événement iatrogène. En France, on estime que les infections nosocomiales sont

présentes un jour donné chez 7% des personnes hospitalisées et que 2% des interventions

chirurgicales se compliquent d’une infection du site opéré. Une approche de l’évaluation de la

mortalité d’origine iatrogène, réalisée par l’INSERM en 1997, a permis d’enregistrer 3 600 décès

iatrogènes de causes immédiates (0.7% de la mortalité), ou 10 000 décès si l’on totalise causes

immédiates et associées (hors infections nosocomiales). Cette approche sous-évalue très

probablement la réalité. La mortalité annuelle par cancers liée à l’irradiation médicale à visée

diagnostique est estimée entre 3 000 et 5 000 décès, dont une partie est évitable. Les infections

nosocomiales seraient responsables d’une prolongation importante de la durée d’hospitalisation

(6 à 20 jours en fonction des types d’infections), entraîneraient un surcoût de 1 500 à 27 000

euros (en fonction du type d’infection et de la nature du germe) et conduiraient à un nombre de

décès actuellement estimé à environ 4 000 par an. La France se situe probablement, en termes de

fréquence et de gravité des événements iatrogènes, à un rang comparable à celui des autres pays

développés.
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/losp/10_iatrogenie.pdf

1 commentaire:

  1. C'est assez typique de voir les individus se braquer contre une personne, surtout quand son idée dérange. Actuellement, chacun veut du changement et observe son voisin... en attendant. La Pentecôte ?

    Il faut du temps avant que les esprits s'ouvrent à une autre forme de pensée, arbitrairement moins limité.

    PS : en détruisant 99% des germes présents dans les centres de soins, n'a t on pas donné le champ libre au 1% beaucoup plus coriace qui n'a plus de concurrence pour se propager à son aise ?

    L'ensemble de ces germes occasionnent-ils alors plus de soins ou de gains en définitives ?

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