mardi 4 juin 2013

Morosité

Hier toute la journée j'ai vu des petits jeunes sans ou avec peu de qualifications, sans boulot. Normal, je draine la jeunesse de la région.
Et trois d'entre deux m'ont avoué leur goût quotidien pour le H. 
J'ai raconté   à une des jeunes sans formation sans travail qu'un de mes patients bourré de fric souhaitait devenir un mécène, c'est à dire accompagner financièrement et stratégiquement  tout projet viable qu'on lui soumettrait. Et elle m'a demandé " vous me le présentez, c'est qui?". Non jeune demoiselle, on ne met pas la charrue avant les bœufs, on crée quelque chose qui se tient et ensuite on cherche le financement.
Difficile de rester joyeuse après une consultation pareille, mes jeunes restent souvent chez papa-maman à glandouiller et rêver à un hypothétique monde  où enfin ils serviraient  à quelque chose et où des grandes choses seraient accomplies pour le bonheur de tous. 

Mon compagnon si je lui raconte cette journée éminement " sociale" me rétorquerait que je ne pratique pas de la médecine, que je devrais me cantonner au soin. OK. Mais j'ai vérifié maintes  fois qu'un patient heureux dans son couple et/ou au travail ne me consulte pratiquement pas et un patient soucieux multiplie les consultations.  Et quand la situation s'arrange je ne le vois pratiquement plus, exit les lombalgie et les brûlures d'estomac.

Si j'ai un message  à faire passer aux jeunes: le travail il faut le créer car il ne vient plus à vous, il faut faire preuve d'imagination intense, je sais ce n'est pas facile.

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