mercredi 4 juillet 2012

Gabégie

Passons-nous trop sur le billard ? Seuls 72% des actes médicaux sont "pleinement justifiés", estiment les médecins qui attribuent, à 85%, les actes superflus à la demande des patients, selon un sondage TNS publié mercredi. Selon l'enquête effectuée sur un échantillon national de 803 médecins, (hospitaliers, spécialistes et généralistes libéraux), interrogés par internet du 27 avril au 4 mai, l'opinion des différents médecins est assez proche sur l'inutilité de certains actes.
Les médecins généralistes libéraux sont les plus catégoriques et estiment que, de façon générale, 68% seulement des actes se justifient, devant les médecins hospitaliers (74%) et les spécialistes libéraux (76%).
Pour leur propre discipline, l'ensemble des médecins estiment à 20% que les actes sont "souvent" justifiés, à 56% qu'ils le sont "parfois" et 24% "très rarement". Chez les généralistes, les réponses sont de 27%, 59% et 14%.
Les patients le demandent
Interrogés sur les raisons de ces actes superflus, les avis des médecins sont plus partagés. Ils se retrouvent pour désigner d'abord "la demande des patients" à 85% (93% pour les généralistes), puis en second lieu "la peur du risque judiciaire" à 58% (60% pour les hospitaliers), ce qui est lié également aux patients puisque ce sont eux qui portent plainte.
D'autres motifs font l'objet de réponses plus divergentes: "problème de formation des médecins" (39%), "absence de référentiels partagés par les professionnels" (37%, mais 49% parmi les médecins exerçant depuis moins de 10 ans), "absence de contrôle des pratiques" (27%, mais 42% parmi les hospitaliers et 15% chez les généralistes).
Le sondage a été commandé par la Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les hôpitaux publics. Son président Frédéric Valletoux estime mercredi dans Le Figaro que ce sondage "montre la maturité des acteurs du système de santé". Selon lui, "il ne faut pas imaginer que les 28% d'actes dont les médecins doutent de l'utilité puissent tous être supprimés". "Sinon, ajoute-t-il, "nous aurions une médecine froide, mécanique, sans humanité." Mais, poursuit-il, il vaut mieux lutter contre ces actes que de décider leur déremboursement.


Ben, y'a du boulot encore... Je me souviens d'une patiente qui souffrait d'une infection du gros orteil: un premier chirurgien avait décidé de "tout couper", et j'avais demandé un deuxième avis. L'autre chirurgien a employé des antibiotiques hospitaliers et tout s'est bien passé.

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