lundi 10 octobre 2011

Le poids des péchés

J'ai déjà émis l'idée que les médecins devraient recevoir des pairs à leur cabinet ou ailleurs afin de faire le point sur toutes leurs erreurs, hésitations, leur "ras-le-bol" etc. Les médecins seraient amenés à confesser en quelque sorte tous ce qu'ils considèreraient péché et ils repartiraient d'un meilleur pied mieux armés, et repotassant tout ce qu'ils n'auraient pas complètement intégrés ( par exemple: on fait le BCG vraiment sous la peau presque en surface et l'on n'en met qu'un vingtième de dose, tout autre forme d'injection est néfaste).

Or j'ai entendu une histoire terrible: un confrère a reçu un coup de fil un soir: " docteur, ma fille a avalé une boite de doliprane, que faisje?
- Vous la mettez au lit, ça ira mieux demain".
Effectivement le lendemain  les  soucis de la petite étaient finis définitivement: elle était décédée de cytolyse hépatique fulminante ( destruction du foie). Complètement affolé il s'en est ouvert à un autre confrère qui lui a donné le conseil: " tu la fermes"

En dehors de toute autre considération, comment ce médecin pratique-t-il la médecine actuellement avec un tel poids? Comment vit-il son quotidien? Et s'il l'avait raconté, lui aurait-on laissé une chance de continuer à pratiquer en le punissant, puis le corrigeant?

Je suis toujours énormément utopiste mais pourquoi pas dans un avenir que je voudrais être proche?



3 commentaires:

  1. Hum, il faudrait déjà pour ça que nos politiques se penchent réellement sur les problèmes de la santé. A part pour regarder de loin et pondre des conneries pour "réformer", ils ne s'y intéressent pas vraiment...

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  2. Outre l’incompétence de ce "professionnel" de santé, ce type de sujet, quoique caricatural, est à la mode, dans certains Blogs Médicaux centrés, surtout sur l'éthique médicale.
    http://boree.eu/?p=1984

    Il y a une Revue Médicale qui porte bien son nom, c'est "la Revue du Praticien".

    Certes l'éthique médicale, c'est important, mais la pratique médicales est, sans commune mesure, l'aspect le plus important pour le bon exercice de la médecine générale.

    Ce cas, vraiment caricatural, à le mérite d'aborder l'aspect pratique de la "Médecine Praticienne".

    Comme quoi, il ne faut pas avoir une surestimation de l'estime de soi.

    Cela m'étonne que la famille n'ai pas porté plainte contre ce "professionnel" de santé.

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  3. Je ne suis pas médecin ,mais je sais qu'il ne faut pas prendre trop de doliprane(en cas de grippe par ex: ) car cela détruit le foie..
    Il y a des jeunes qui avalent une boite de doliprane pour se suicider.Le cas auquel je pense avait heureusement raté, mais c'est connu chez les jeunes semble t il.

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