lundi 11 novembre 2013

Pub et encore pub.

En voyant mon ordonnancier tout illustré de pub pour des médicaments, un de mes amis en a été très choqué. C'est vrai que je n'avais pas fait attention en les achetant, d'ailleurs ils sont au même prix que les autres. 
En première page, j'ai le laboratoire Téva qui m'offre la bouille de quatre charmantes femmes. Je ne sais plus ce qu'il fabrique, mais ce n'est pas très grave.
En deuxième page: Orocal, un comprimé de calcium que je me suis jurée de ne jamais prescrire: il est bourré d'aspartame, et à effet équivalent, je préfère les comprimés pelliculés, plus neutres au goût. 
troisième page: toujours Orocal avec un squelette cravaté qui sourit de ses mâchoires en apportant sur un plateau de fromage trois  boites du médicament aspartamé.
Quatrième page: Monazol, pour les champignons intimes. Il peuvent toujours faire de la pub, j'ai appris Pévaryl, je prescris comme un âne bien éduqué  Pévaryl, d'autant que les pharmacies s'en donnent à cœur joie pour génériquer... je ne suis plus maître de mes prescriptions. 
Cinquième page: le Che au féminin , pour Antadys un anti-inflammatoire contre les règles douloureuses. Je n'ai jamais compris ce que cette icône de la révolution venait faire avec les règles, mais bon je n'ai pas étudié les troisièmes et quatrièmes degré dont les publicitaires sont friand.
Sixième page: enfin vierge! Je peux m'en donner à cœur joie  pour faire des schémas,  expliquer les choses aux patients. 

Et une remarque de mon compagnon: je paie pour un ordonnancier qui devrait être gratuit, au vu de la publicité honteusement omniprésente sur chacun.

Mais mon copain a été outré: " tu imagines, lire ça toute la journée, ça fait pratiquement un message subliminal, ça rentre sans que tu t'en rendes compte". C'est possible pour certains. Mais il faut croire que je ne fais pas toujours comme tout le monde ( et d'autres j'espère), quand je vois de la pub, il y a une petite lampe rouge qui s'allume dans mon cerveau: " attention, prendre soin de ne pas acheter" rentranscrit en " attention, ne pas prescrire avant moult précautions et plus encore" . Bizarre peut-être mais efficace. 

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