mardi 18 mars 2014

Haro sur les gouttes auriculaires

En formation continue ce jour un ORL réputé nous a expliquer que toutes les gouttes auriculaires étaient dangereuses pour l'oreille, à cause des excipients qu'elles contenaient, que cela pouvait provoquer donc une baisse de l'audition et des acouphènes ( bruits dans l'oreille), et que c'était un motif relativement fréquent de plainte.
"Alors, j'ai demandé, pourquoi les généralistes en prescrivent-ils?
- Parce que les ORL prescrivent, et donc les généralistes ne veulent pas trop leur refiler leur patients, en conséquence ils prescrivent aussi".

Encore une classe complète qu'il faut oublier! Ça en fait beaucoup. Seulement celle-ci ne fait pas couler beaucoup d'encre, sauf chez les experts médicaux qui relatent leurs effets secondaires.   On peut toujours mettre de l'huile d'olive tiède dans le conduit auditif du  bébé en pleine crise de douleur la nuit, aucun effet nocif.

Et ne pas oublier une classe qu'il vaut mieux éviter ( et le magazine Prescrire est d'accord): la pseudoéphédrine avec le sudafed, l'actifed, le rhinadvil etc. Tout est dit dans Doctissimo:

céphalées,
 palpitations, tachycardie, poussée hypertensive,
 sueurs,
crise de glaucome par fermeture de l'angle,
 troubles urinaires (dysurie, rétention), en particulier en cas de troubles urétroprostatiques,
anxiété, insomnie,
 sécheresse buccale, nausées, vomissements.
 Ont été décrits, en particulier chez l'enfant après administration de vasoconstricteurs :
 convulsions,
 hallucinations,
 agitation, troubles du comportement et insomnie.
 Une fièvre, un surdosage, une association médicamenteuse susceptible de diminuer le seuil épileptogène ou de contribuer à un surdosage ont souvent été retrouvés et semblent prédisposer à la survenue de ces effets (voir contre-indications, mises en garde et précautions d'emploi).
 Exceptionnellement, des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques sont survenus chez des patients ayant utilisé des spécialités contenant de la pseudoéphédrine. Ces accidents vasculaires cérébraux sont notamment survenus en cas de surdosage, de mésusage et/ou chez des patients présentant des facteurs de risques vasculaires.

Mais qu'est-ce qui restera à prescrire quand on appliquera à la lettre " primum non nocere", le D'abord ne pas nuire, cher à Hippocrate? 

5 commentaires:

  1. A force de supprimer des médicaments, on va revenir aux remèdes de grands mères qui finalement soignaient aussi bien les maux qui guérissent seul ...Le corps sait se guérir seul si on attend quelques jours...
    Pour l'huile tiède ds les oreilles , j'ai connu !;)

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    1. Bonjour anonyme,
      Le corps qui se guérit tout seul, c'est pas vrai pour tout le monde. Aujourd'hui, il y a trop de substances nocives dans notre quotidien pour affirmer se passer de la médecine. Et ce n'est pas demain que ça va s'arrêter.
      On peut toujours essayer, mais il faut d'abord comprendre son corps autrement que par le mental.
      Ami calmant

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  2. vous avez sûrement remarqué Doc, un bébé ou un enfant a souvent des otites à répétition quand la mère crie sans arrêt. je pense qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
    Il se produit souvent la même chose à l'age adulte, ce qui laisse bien entendre un lien de cause à effet.
    ami calmant

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  3. pas toutes les gouttes auriculaires sont déconseillées..
    certains antibio seulement, car risque de surdité, en cas de tympans percés, non décelés par généraliste ( certains perfo sont trés petites et pas visibles à l'otoscope)
    j'ai un mari ORL

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  4. Je veux bien, mais mon prof a été catégorique, le professeur Laccoureye.
    Qui croire?

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