jeudi 27 mars 2014

Ne pas hésiter à déclarer un accident

Il y a quelques années un de mes patients réparait tranquillement sa voiture, couché sur une voie commune au lotissement, lorsqu'une automobiliste lui est passé dessus, sans doute distraite. Résultat: fracture du bassin avec contusions rénales et autres plaies. 
Il a été hospitalisé un certain temps, couché trois mois, avec tout ce que cela implique comme préjudices de toute nature comme, 
- une perte de gains professionnels ( arrêt de travail 9 mois)
- des dépenses de santé, même si c'est la Sécu qui paie, normalement ça devrait être l'assurance du fautif, et il y a les faux frais;
- une tierce personne durant des mois pour le ménage et les courses, 
- un préjudice d'agrément: la course à pied c'est fini;
- des souffrances endurées appréciables,  et d'autres préjudices divers et variés. 

Le patient a consolidé, c'était un très gentil patient, très positif qui n'aspirait qu'à une chose, tourner la page et il n'a jamais pensé à porter plainte, personne ne lui a proposé. Et à l'époque je n'y connaissais pas grand chose et n'ai pas pu le conseiller efficacement. 
Mais on peut avoir réparation, sans forcément que le coupable se retrouve en prison. Les assurances sont là pour ça. 
Savez-vous que, partant du principe que la route c'est dangereux, on a créé une procédure, la loi Badinter pour indemniser efficacement les victimes, et qu'on ne se retrouve pas au tribunal ( enfin, si c'est on intentionnel, si on écrase volontairement l'amant de sa femme, on va au pénal, sauf si on est très vicieux). Alors il faut en profiter et ne pas hésiter à porter plainte. 

Toutes ces pensées car une de mes jeunes patientes belle comme le jour vient de se faire renverser par une voiture en sortant du bus scolaire  avec sans doute une fracture de jambe. 
Alors si on ne sait pas vers qui se tourner, avocat, ou médecin de victime.

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