jeudi 6 mars 2014

Primpéran, neuroleptique

Primpéran : restriction des doses, durées du traitement et indications


En raison de risques cardiovasculaires et neurologiques reconnus par les autorités sanitaires, les spécialités à base de métoclopramide (dont la plus connue est le Primpéran®) voient leurs indications et posologies modifiées. Détails.
Sur la sellette ? Prescrites contre les nausées et vomissements, les spécialités à base de métoclopramide sont associées à des risques d'effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires reconnus par les autorités sanitaires depuis décembre 2011. Dans une lettre adressée aux professionnels de santé, l'ANSM informe que la dose et la durée du traitement sont de nouveau limités. Et que la posologie et les indications pour les enfants et les adultes sont modifiées. 
http://www.medisite.fr/a-la-une-primperan-restriction-des-doses-durees-du-traitement-et-indications.564590.2035.html

Encore un! 
Mes patients comme à l'accoutumé ne se sentent pas concerné puisque je ne leur ai pas prescrit cette molécule depuis des lustres. 
Les signaux d'alerte concernant un produit sont suffisamment nombreux pour qu'on puisse anticiper le mouvement. Et souvent c'est quelques années avant le retrait ou les restrictions du produit qu'ils apparaissent. Mais il faut savoir fureter sur la Toile, ou dans les revues médicales ou non, traquer les illogismes chez les visiteurs médicaux "non docteur, je vous assure, cet antidiabétique, quoique frère jumeau de l'autre ne lui ressemble pas du tout car le mécanisme est différent". Et c'est  pourtant son frère presque  jumeau, c'est à n'y rien comprendre. (actos et avandia, qui aujourd'hui n'existent plus). 

Et quand un patient m'a dit: " on a donné du motilium à mon fils d'un mois, c'est une erreur de mon pédiatre", je me suis sentie obligée de répondre qu'à l'époque ça ne l'était pas, et qu'il étaient tombés sur The traqueuse d'effets secondaires de la région, y'a pas pire que moi. 
Mais je prescris quand même et cela me pèse parfois. Car les labos se fichent de nous, les experts ne sont pas toujours indépendants des industries, et le rapport bénéfice-risque n'est parfois pas évident, comme par exemple les médicaments pour Alzheimer qui coûtent cher et ne semblent pas retarder la dégradation des patients. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire