mardi 15 octobre 2013

Un aléa thérapeutiqe

Une de mes patientes jolie et avenante s'est fait poser un anneau gastrique il y a quelques années. Il s'en est suivi une baisse appréciable de poids. Mais ce n'est pas le propos.

Il y a un mois elle souffrait de lombalgies intenses, et je lui ai prescrit des antiinflammatoires sur 7 jours, pas du Voltarène qui peut avoir de sérieux effets secondaires mais du nabucox dispersible réputé pour attaquer moins l'estomac sur sept jours, avec des séances de kiné et un arrêt de travail. 
Au bout de 4 jours elle s'est retrouvée à l'hôpital à cracher abondamment du sang, et on lui a donné rendez-vous pour retirer son anneau en urgence. 
Pourquoi? Parce qu'elle ne supportait plus son anneau depuis plus d'un an, elle avait déjà demandé qu'on le retire. Elle crachait un peu de sang de temps en temps et souffrait de brulures oesophagienne. 

Et quand elle est revenue elle m'a dit avec un sourire: " mais je ne vous en veux pas docteur, ça devait arriver. Je n'ai pas eu de chance voilà tout". 
OK, mais effet secondaire de l'anneau plus effet secondaire de l'anti-inflammatoire il y a de quoi se poser des question sur le chemin que prend la médecine, de plus en plus interventionniste pour les obèses et de plus en plus chimique. 
J'ai déja écrit qu'il fallait que le médecin généraliste se transforme en "agent de la circulation", qu'il soit au fait de toutes les médecins alternatives, sans forcément les pratiquer, mais qu'il puisse appliquer le premier point du serment d'Hippocrate " primum non nocere"?  Et bien c'est chose faite.

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