mardi 1 octobre 2013

Tiers payant, mon grain de sel

Je lis dans le Quotidien du Médecin et autres canards que le fait de pratiquer le tiers payant risque de dévaloriser l'acte médical. Çà peut se comprendre.

Néanmoins 
-si l'on éduque les patients à ne pas venir pour n'importe quoi,
- si les pouvoirs publics créaient des slogans comme " sauvons notre système de santé, n'allez pas chez le médecin pour rien ( et ne regardez pas les émissions de vulgarisation médicale qui peuvent vous rendre anxieux quant à votre santé);
- si l'on touche chaque patient avec examen clinique le plus complet possible selon la pathologie (je mets un bémol pour la prostate, j'envoie direct chez l'urologue, par contre j’examine quand j'ai le temps consciencieusement un patient qui vient pour un petit bouton à la noix, si je pouvais faire la prostate aussi pendant qu'on y est, il se demandera ce qu'il est venu faire pour subir un tel examen);
- si on signe les formulaires de médecin traitant en spécifiant: "à condition que vous ne soyez pas trop malade, je n'ai pas le temps";
- si les infirmières voient élargir leurs prescriptions ainsi que les kinés si bien que l'acte médical reprend toute sa valeur;
- si les médecins apprennent à dire NON et reçoivent des formations pour cela genre " gestion du stress, savoir que nous avons la connaissance et ne pas faillir"; 

je pense que les médecins seraient heureux d'aller au travail et l'idée de recevoir de l'argent physiquement n'aurait plus autant de valeur. 
Ca me fait penser à ma psychanalyste il y a 32 ans ( déjà) qui me disait " le fait de donner de l'argent est thérapeutique". Bof.

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