jeudi 15 novembre 2012

Mes consultations à 23 euros

Dans un dernier post j'étais fatiguée par le battage fait autour du mariage homosexuel. Depuis une idée a germé: pourquoi on n'améliorerait pas le PACS pour qu'il intègre la question des enfants? Tout bêtement et on n'en parle plus. 

Un sujet est aussi extrêmement gênant dans le paysage journalistique: c'est la grève de mes confrères chirurgiens et spécialistes du secteur 2.  Je suis dans une région à fort taux de chômage et quand un patient s'étonne qu'on ne nous augmente pas, nous les généralistes de secteur 1, je suis presque gênée car je sais que beaucoup de mes patients aimeraient gagner ce que je gagne. 
Alors 150 euros pour une consultation de nutrition c'est un peu hallucinant. Et dans mon coin les consultations  de 70 euros ne sont pas rares, que ça soit en ophtalmo, dermatologie ou autre. Mais mes malheureux patients sont un peu captifs car ces spécialistes se trouvent déjà à 25 km. Mais les mutuelles paient donc tout va bien.

J'adorerais faire payer plus cher mes consultations longues, notamment celle de ce père de famille victime de harcèlement de la part de son supérieur, car on a décortiqué ensembles un dossier sur le harcèlement qu'une charmante assistante sociale avait concocté à mon intention; le patient a découvert que son harceleur possédait beaucoup des caractéristiques énoncées et qu'il pouvait partir en guerre!

Les stratagèmes du "harceleur"  (doctissimo)

Ce qui rend le "harceleur" particulièrement nuisible, c’est qu’il n’agit jamais à découvert et exerce son impitoyable violence à "bas bruit". Avant même d’avoir compris ce qui lui arrive, sa victime ne peut plus s’exprimer, ni se défendre car ce qu’elle subit est impalpable, indicible.
En public, le "harceleur" use de son charme et de ses grandes facultés d’adaptation pour gagner l’auditoire et provoquer sa victime en toute impunité, par petites touches à peine perceptibles : sous-entendus humiliants, humour sarcastique, faux-semblants de civilité, de brimades à répétition, agressions non verbales (gestes, regards méprisants, soupirs)...
Ses propos, ses reproches sont souvent si flous qu’ils laissent la place à toutes les interprétations possibles ; il manie le demi-mensonge et le paradoxe à merveille et ne s’explique jamais directement sur rien. Il ne communique pas car lui seul sait ce qu’il y a à dire et à penser...
Donc le patient est reparti gonflé à bloc avec le plan de bataille suivant: noter jour après jour les petites phrases assassines et autres comportements pas convenables du harceleur, se rapprocher de la médecine du travail et d'un syndicat, et surtout prendre du recul avec un petit arrêt de travail, et contacter toutes les anciennes victimes pour en faire des alliées, des témoins

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