Deux « businessmen » viennent d’être condamnés par la Food and Drug Administration (FDA)américaine. Motif : la mise en vente de maillots de sport vantant les bienfaits d’un puissant médicament, l’Adderall, sans informer de ses effets indésirables pour la santé. Ce stimulant , bien connu des athlètes de haut niveau, appartient en effet à la classe des amphétamines. C’est une substance psychotrope classée « stupéfiant » depuis 1967 en France.
« Une pilule d’Adderall pour vous sentir bien : les médecins le recommandent ». Voici – mot pour mot – le slogan d’une campagne publicitaire américaine récemment condamnée par la FDA, l’équivalent américain de l’ANSM. Aux Etats-Unis, la vente d’amphétamines sans ordonnance est prohibée depuis le pacte Controlled Substance Act datant de 1970.
Percutant… mais mensonger
Pour le compte du laboratoire Shire, producteur de l’Adderall, les deux hommes avaient vendu des maillots de sport sur lesquels ce slogan figurait en gros caractère. « Mais contrairement à ce que prévoit la loi en matière de publicité du médicament, le message ne prévenait pas des risques de dépendance physique et psychique liés à la prise de substances de la classe des amphétamines, dont fait partie l’Adderall », relate notre confrère New York Daily News.
Rappel à l’ordre
La FDA a « interpellé les deux hommes – et adressé un avertissement au laboratoire Shire – pour risque de mésusage et détournement de produits psychoactifs », précise le New York Daily News. « En 2008, un courrier d’avertissement avait déjà été adressé au laboratoire afin d’interdire la diffusion d’une vidéo qui vantait les bienfaits de l’Adderall sur internet pour les athlètes, sans prévenir de ses effets secondaires ».
Rappelons par ailleurs que l’amphétamine constitue le principe actif de la Ritaline®. Un médicament indiqué en France pour pallier les troubles déficitaires de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH). Sur les 135 000 à 169 000 enfants concernés dans l’Hexagone, 30% y ont recours. La Ritaline® est par ailleurs produite par le laboratoire… Shire.
Fourguer la came coûte que coûte, au risque de commettre des erreurs, emporté par son enthousiasme de gagner des ptits sous.
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