Ou est la bonne mesure dans l'examen clinique? Ou s'arrête le respect et commence l'intrusivité?
J'ai été confrontée à cette question lorsque jeune externe un jour, j'ai pratiqué un toucher rectal à un homme qui souffrait de violents maux de ventre. Même si c'était légitime comme le PH l'avait souligné j'aurais pu ne pas le faire, ou du moins temporiser. Alors qu'en fac on nous bassinait si je peux m'exprimer ainsi avec le fait qu'"un bon examen clinique comprend un toucher rectal et ce, à chaque consultation".
Préconisation impossible en médecine générale, tout simplement pas faisable. En plus que les messieurs n'y tiennent pas; sauf un patient qui tenait à ce que j'examine sa prostate une fois par an. On a fini par trouver son cancer, peut-être bien qu'il avait raison.
On passera sous silence ceux qui examinent les seins alors qu'il s'agit tout simplement d'une angine, ou ceux qui palpent les testicules dans le cadre d'une consultation pour douleur de genou, ou ceux qui matent les minous tous les trois mois pour une simple affaire de contraception.
Mon remplaçant rêve de consultations à 50 euros, où il examine le patient de la tête aux pieds et où il traque les éventuels cancers cutanés. C'est une façon de voir les choses. A mon avis ces consultations relèvent plus de la prévention, mais pourquoi pas?
Moi ma marotte c'est maintenant la palpation cervicales et le dos, les tensions, qui font que les bébés crient sans cesse et les mômes sont insupportables ou repliés sur eux-mêmes.
Je pense que la médecine doit rester une pratique personnelle, évidemment avec une base de connaissances théoriques et pratiques indispensables, mais disons que chaque médecin peut apporter sa touche personnelle qui sera tout à fait bénéfique pour le patient qui consulte.
Et évidemment effectuer ce que le patient s'attend que l'on fasse. Et si l'on ne doit qu'écrire de la paperasse durant un quart d'heure et que le patient repart content, c'était le but, pourtant on a parfois le sentiment de ne pas avoir fait grand chose.
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