Les dessous du traitement de l'éjaculation précoce
Par damien Mascret - le 23/11/2012
L'arrivée prochaine d'un médicament suscite un enthousiasme excessif.
Début 2013, la dapoxétine, sera commercialisé en France le premier médicament de l'éjaculation précoce. Il multiplie par trois l'intervalle entre le début de la pénétration et l'éjaculation. Selon le manuel diagnostic de psychiatrie de référence américain, le trouble est défini par une «éjaculation déclenchée par une stimulation minimum avant, au moment ou juste après la pénétration et survenant de façon constante ou récurrente avant que l'homme ne le veuille» mais sans mention de durée de pénétration.
Néanmoins, 90 % des hommes qui souffrent d'éjaculation précoce ne tiennent pas plus d'une minute après le début de la pénétration et 80 % éjaculent même en moins de 30 secondes. Dans la population générale, la durée médiane est de 5 min 30 à 6 min. Surtout 90 % des éjaculateurs précoces se plaignent d'un manque de contrôle du moment fatidique. Par son mode d'action, la dapoxétine appartient à une famille d'antidépresseurs appelée inhibiteur de la recapture de la sérotonine. Sa durée d'action courte, quelques heures, qui en fait un mauvais antidépresseur devient un avantage ici. IL semble en effet que l'on évite l'effet de sevrage qui existe avec un arrêt trop brutal de cette famille thérapeutique.
Des effets secondaires fréquents
Car il y a bien quelques effets indésirables et, dans les études conduites sur plus de 6000 hommes, 30 % des hommes ont renoncé en cours de traitement, à peine plus que ceux qui recevaient un placebo (traitement inactif). En particulier un homme sur six a ressenti des nausées, environ un sur dix s'est plaint de vertiges ou de migraines, un sur vingt de diarrhées, somnolence ou fatigue. Enfin, on comptait deux fois plus de troubles de l'érection sous traitement que sous placebo.
En fait, le principal mérite de la dapoxétine pourrait bien être de décomplexer les hommes atteint d'éjaculation précoce pour qu'ils osent en parler à un sexologue. Dans la dernière enquête nationale sur la sexualité des français, 6,5 % des hommes disaient souffrir «souvent» de ce trouble et 33 % «parfois». Mais dans ce dernier cas, quatre hommes sur cinq disaient aussi que cela ne leur posait pas de problème. Au-delà des vieilles méthodes encore proposée lors de l'imminence de l'orgasme (arrêt des mouvements de va-et-vient, pression du gland ou de la base de la verge), il existe désormais des approches plus globales qui améliorent la sexualité en dépit du trouble. Rappelons aussi que, dans les études, la majorité des partenaires d'éjaculateurs précoces se disaient tout à fait satisfaite de leur sexualité de couple.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/11/23/19476-dessous-traitement-lejaculation-precoce
Attention, il est de la même famille que les antidépresseurs paroxétine ( deroxat) et prozac.
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