Depuis quelques temps je n'ai pas parlé des antidépresseurs, la lecture des " 4000 médicaments utiles, inutiles et dangereux" m'y fait penser:
Une déléguée médicale entre dans mon cabinet: " docteur, j'ai un antidépresseur à vous présenter, le xxx.
- OK
- Je suppose que vous en prescrivez parfois!
- Non, je ne l'ai jamais fait, tout au plus je l'ai renouvelé jusqu'à il y a dix ans."
Elle me regarde avec de grand yeux: ça y est, pour elle je viens de la planète Mars.
" Mes patients ne m'ont pas quittée, pour preuve j'ai ici la liste de tous les patients qui m'ont choisie comme médecin traitant, vous voyez, celui-ci est mort, celui-là a déménagé etc."
Toujours ahurie la pauvre:
" Et je croise les doigts et je serre les fesses, aucun patient ne s'est suicidé en 18 ans". J'avais envie de lui rajouter " Il n'ont pas de médicaments dans la pharmacie, alors ils ne risquent pas d'y penser pour se suicider".
Et je lui demande: " et que pensez-vous réellement de ces médicaments". " Dans certains cas..." et j'ai fait la bonne fille, parfois cela m'arrive: " Il est vrai que je reçois le tout venant, pas les cas très graves qui doivent atterrir ailleurs."
Pauvre déléguée! N'empêche que j'ai écouté tout son discours avec sa sérotonine et sa noradrénaline, ses connexions synaptiques; à défaut de prescrire je me suis cultivée.
Mais si on y réfléchit, se faire tromper par son mari et en pleurer chaque jour est une affaire de neurotransmetteur dans des connexions? Qu'est-ce qu'on veut nous faire avaler? Décidément la lecture de ce livre va être une source d'inspiration.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire