Un de mes patients a toujours vécu avec le vin, pratiquement du biberon jusqu'à la retraite. Il a été hospitalisé il y a quelques mois et cela ne s'est pas bien passé: "je veux du vin" clamait-il aux infirmières. La situation comme je l'imagine ne s'est pas améliorée au fur et à mesure que les jours et les semaines passaient car à l'hôpital on n'a pas l'habitude de distribuer ce genre de choses et il s'est retrouvé avec trois xanax ( benzo), quatre équanil 400 (calmants), un somnifère et un anti-alzheimer. Puis il est retrouvé en maison de retraite.
L'infirmière m'appelle, voilà un mois et je me déplace: "docteur, il faudrait renouveler le traitement de votre patient.
- Ca non, je ne lui ai pas prescrit cela. C'est au médecin qui a commencé de le continuer.
- Mais docteur c'est votre patient. Vous faites ce que vous voulez mais il faut le prendre en charge.
- Je veux bien faire quelque chose mais pas une seule de ces choses-là".
Et j'ai tout arrêté en lui laissant juste un léger calmant et la promesse d'avoir un peu de vin quotidiennement.
L'infirmière me rappelle pour le revoir ce jour.
" docteur, il faudrait revenir.
- Mon patient va bien?- Comme un charme, il est tout calme.
- Mais il est tombé je crois il y a deux semaines.
- Juste par maladresse mais tout va bien."
Que s'est-il passé à l'hôpital pour avoir une telle escalade? En tout cas maintenant il se nourrit de vrai nourriture ( et de vin) et pas que de médicaments.
Pas de sevrage pour "trois xanax (0,25 ?), quatre équanil 400".
RépondreSupprimerC'est original !
Certainement que votre patient se nourrit mieux maintenant et surtout le vin a nettement moins d'effets nocifs que ce traitement hospitalier. Le vin est bien dans notre culture française et puis un verre est bon pour la santé.
RépondreSupprimerBonne journée
Chantal
J'avais oublié: trois ixprim ( antalgiques de palier deux) en systématique par jour.
RépondreSupprimerEst-il permis de venir avec sa bouteille à l'hôpital? Ca pourrait être une solution quand on hospitalise des Français âgés ;)
RépondreSupprimerOUI, pour le sevrage, je suis étonnée..
RépondreSupprimerOu alors il a pris ces médicaments peu de temps , donc pas encore "dépendant" ....
Quand je vois le bazar que je fais pour me sevrer du noctran!!! Par 1/4 tous les 12 jours.
Jusqu'à - 3/4 , j'ai supporté sans problèmes.
Mais -4/4 , c'est plus rude!! Enfin, il faudra que j'y arrive ! ;=) La lime à ongle si vraiment il le faut...Je crois que c'est sur votre blog que j'ai entendu parler de limer les cachets !!
Et comme j'en prenais 2, j'ai encore du travail !! Mais je suis confiante.. Le lien que vous m'aviez donné sur votre billet "NOCTRAN" m'a" boostée "!
A la votre différence le patient n'a jamais eu de troubles du sommeil ou autres, il voulait juste son alcool quotidien, voilà pourquoi ça a été si facile pour lui de se sevrer. La dépendance physique s'est soldée pour lui par quelques troubles du sommeil et c'est tout.
RépondreSupprimerJe pense qu'entre tous ses cachets il était vraiment en train de s'intoxiquer et il ne mangeait plus correctement, il prenait du cachet!
Bon courage pour la suite!
Il est peut etre tombé amoureux d'une infirmière... ca aide l'amour...lol
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