Parfois quand un patient n'arrive pas à dormir, je pose la question qui tue " êtes-vous fatiguée la journée?" et un nombre non négligeable me répond "non". Je pose ensuite à ceux qui me répondent "oui", " faites-vous la sieste?" et quelques-uns me répondent "non".
Je pense que l'on devrait traiter l'insomnie comme la ménopause, c'est à dire s'en ficher et les patients qui l'estiment utile abordent eux-mêmes le sujet. Pourquoi le parallèle avec la ménopause? Il y a encore quelques années c'était considéré comme une pathologie touchant toutes les femmes à un certain âge, pour le plus grand bonheur des firmes pharmaceutiques vendeuses d'oestro-progestatifs substitutifs en tous genres. Puis il a été prouvé que ces hormones augmentaient le risque de cancer et ça a été la fin de l'histoire. Et en gros j'ai une patiente tous les trois mois qui se plaint de bouffées de chaleurs et d'inconfort dû à la ménopause. et surtout j'ai deux ou trois patientes sous traitement substitutif, les rebelles.
Alors pourquoi ne pas faire de même avec l'insomnie?
Parce que j'ai lu ça: En effet, des études indiquent que les benzodiazépines augmentent jusqu'à une heure, en moyenne, la durée du sommeil chez les aînés. De même, ils réduisent d'environ 15 minutesla période d'endormissement lorsqu'ils se mettent au lit.(...)
Si la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) n'a entraîné aucun effet indésirable notable chez les participants aux études, il en va tout autrement des benzodiazépines.
En effet, l'usage de ces somnifères est associé à différentes conséquences psychologiques et physiques tels la dépendance et le syndrome du sevrage (lorsqu'on cesse la médication), la diminution des fonctions cognitives, l'augmentation du risque d'accidents de la route et, surtout, les chutes découlant de l'endormissement et les fractures liées à ces chutes.
À cet égard, dans la population en général, le taux de blessures résultant d'une chute est neuf fois plus haut parmi les 65 ans et plus que chez ceux qui sont moins âgés.
Or, chez les aînés qui prennent des benzodiazépines pour traiter l'insomnie chronique, le risque de chute est 57 % plus élevé que parmi ceux qui n'y ont pas recours. Et, d'après une méta-analyse citée par Dharmender Singh, le risque de fracture est 34 % plus grand chez les aînés qui consomment des benzodiazépines, comparativement à ceux qui n'en prennent pas.
En effet, l'usage de ces somnifères est associé à différentes conséquences psychologiques et physiques tels la dépendance et le syndrome du sevrage (lorsqu'on cesse la médication), la diminution des fonctions cognitives, l'augmentation du risque d'accidents de la route et, surtout, les chutes découlant de l'endormissement et les fractures liées à ces chutes.
À cet égard, dans la population en général, le taux de blessures résultant d'une chute est neuf fois plus haut parmi les 65 ans et plus que chez ceux qui sont moins âgés.
Or, chez les aînés qui prennent des benzodiazépines pour traiter l'insomnie chronique, le risque de chute est 57 % plus élevé que parmi ceux qui n'y ont pas recours. Et, d'après une méta-analyse citée par Dharmender Singh, le risque de fracture est 34 % plus grand chez les aînés qui consomment des benzodiazépines, comparativement à ceux qui n'en prennent pas.
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=12509
Et ça craint.
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