mardi 25 février 2014

Anonce d'un cancer

Hier une patiente m'appelle pour un résultat d'examen:
" au fait madame, vous faites bien de m'appeler, je viens de recevoir vos examens, il faudrait que je vous vois.
- Qu'est-ce qu'il y a docteur, vous me faites peur.
- Et bien, venez rapidement je vous explique". 
Et elle est venue dans le quart d'heure, et j'ai dû lui expliquer qu'elle avait une cochonnerie au sein, que c'était guérissable mais qu'elle prenne rendez-vous très rapidement avec le cancérologue. Et une demande de 100% dans la foulée. La pauvre, on lui aurait mis un coup de massue sur la tête que cela lui aurait fait le même effet. 

Pas facile d'annoncer cela alors que je n'étais même pas au courant le matin même qu'elle avait fait une biopsie du sein. Alors le sale boulot, c'est à dire lui dire qu'il y avait le feu, c'est bibi qui l'a fait, et ça fait partie du métier, mais ce n'est pas le plus agréable. 


3 commentaires:

  1. Je pense qu'une prise en charge systématique de l'état psychique du patient par un psychologue permettrait aux malades de prendre progressivement conscience des raisons qui l'on conduit à développer une cochonnerie et à mieux s'en débarrasser.

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  2. En ce qui concerne le cancer on est absolument dans le flou concernant les raisons de développer un cancer, il suffit de voir des écrits de David Servan-Shreiber qui en est mort alors qu'il a travaillé intensément sur cette question le tout relaté dans "Anticancer"

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  3. J'aime beaucoup les travaux de David Servan-Shreiber, mais on fait trop vite un cliché en ne retenant de lui que son travail sur le cancer et le cancer qui l'a tué. Mais quelles étaient les émotions enfouies dans le cerveau de cet homme cérébral au point de déclencher une tumeur au cerveau... ?

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