Chez les personnes ne prenant pas de traitement anti-cholestérol, manger une pomme par jour réduirait de 12% le risque de mortalité vasculaire. Une efficacité semblable à celle des statines.
Une pomme par jour éloigne le médecin, dit le vieil adage anglais du 19ème siècle, auquel une étude qui vient d’être publiée dans la revueBMJ pourrait bien donner raison. D’après les résultats de cette analyse, pour prévenir les maladies voire les décès vasculaires, l’approche diététique qui consiste à manger quotidiennement une pomme permettrait de réduire ce risque de façon aussi efficace que la prise d’un traitement par statine tous les jours.
Une pomme par jour réduit de 12% le risque de mortalité vasculaire
Ces chercheurs ont donc décidé de mettre à l’épreuve près de 150 ans de sagesse victorienne pour comparer l'utilisation très répandue des statines en prévention vasculaire primaire à une consommation quotidienne d’au moins une pomme, ici la variété Malus domestica. A partir des données d’une méta-analyse sur les bénéfices sur la mortalité vasculaire d’un traitement pour baisser le cholestérol par statines, ces scientifiques ont donc modélisé l’effet d’une prescription quotidienne de statines sur toute la population de plus de 50 ans au Royaume-Uni. Résultat ce traitement permettrait de réduire d’environ 12% le risque de mortalité vasculaire. Cette équipe a ensuite modélisé ce même risque sur la population âgée de plus de 50 ans consommant 100gr de pomme par jour. Là aussi en imaginant, comme pour les statines, que 70% des personnes seraient observantes et mangeraient réellement leur Malus domestica quotidienne, les auteurs ont observé une diminution du risque de mortalité vasculaire égale à celle des statines d’environ 12%.
Plus d’effets secondaires avec les statines mais les pommes plus coûteuses
En revanche, du côté des effets indésirables, cette étude montre qu’en prescrivant des statines à tous les plus de 50 ans en prévention primaire, cela conduirait à 1 200 cas supplémentaires de myopathie, 200 cas de rhabdomyolyse, une atteinte musculaire, et 12 300 diagnostics en plus de diabète. Par ailleurs, sur le plan économique, le surcoût total du traitement par statine serait estimé à 180 millions de livres dans cette étude. Les pommes coûteraient elles encore plus cher, notamment pour les consommateurs, puisqu’elles ne sont pour le moment pas remboursées par la sécurité sociale, avec un coût estimé à 260 millions de livres.
Un plaidoyer pour une meilleure hygiène alimentaire
Au final, les auteurs de cette étude reconnaissent que cette projection scientifique d’une population entière de quinquas se mettant à consommer soudainement une pomme par jour pour se protéger d’une maladie cardiovasculaire est utopiste. Par ailleurs, ces chercheurs précisent que leurs résultats ne concernent pas les personnes déjà sous statines, et qu’en aucun cas, leur étude ne doit les encourager à stopper leur traitement en faveur d’une consommation de pommes. « Cette étude montre que de petits changements alimentaires ainsi que l'utilisation accrue des statines dans la population peuvent réduire de manière significative la mortalité vasculaire au Royaume-Uni, précisent les auteurs. Les Victoriens avaient à peu près juste avec ce conseil de santé publique clair et simple. Notre travail montre juste comment certains médicaments et une vie plus saine peuvent faire une réelle différence dans la prévention des maladies cardiovasculaire, » concluent-ils.
Je suis sûre que pour la santé les patients sont prêts à investir dans des pommes!
Dans ma campagne elles sont gratuites car venant des jardins, elles se conservent trois mois.
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